Une importante avancée pour les salarié-es de la Place Peel

À la suite de la signature de leur tout premier contrat de travail le 27 juin dernier, les salarié-es du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Tour Cartier–CSN, section Place Peel, bénéficient désormais de conditions de travail grandement bonifiées par rapport à celles qu’elles et ils touchaient auparavant.

« À l’issue d’une négociation difficile, les membres de ce nouveau syndicat accrédité en novembre 2016 gagnent désormais un salaire horaire de 15,00 $ l’heure, ce qui tranche avec le salaire minimum qui leur était versé avant la signature de leur contrat de travail. Ils ont également reçu un montant forfaitaire de 1000 $ à la signature de la convention, qui contient désormais une assurance collective avec une couverture de soins dentaires », de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Soulignons également que les membres ont également obtenu un régime de retraite auquel l’employeur égale la cotisation de 1 % versée par les salarié-es. À ces gains s’ajoutent cinq jours de maladie, un congé mobile et l’obtention de quatre semaines de vacances après un cumul de 10 ans d’ancienneté, ce qui touche presque l’ensemble des membres de l’unité syndicale. Ce règlement démontre clairement qu’en se syndiquant, les travailleuses et les travailleurs améliorent leurs conditions de travail et, plus largement, leurs conditions de vie », de conclure monsieur Valiquette.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Tour Cartier–CSN, section Place Peel, compte six membres affiliés à la Fédération du commerce–CSN.

 

 

Le STS interpelle à nouveau la population

Au cœur d’une campagne électorale qui ignore un secteur au bord de la crise, les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer la pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

« Tous les partis politiques connaissent très bien notre réalité, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées et la pénurie de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Ce n’est pas normal qu’en pleine campagne électorale, les menaces de coupures de service et les nombreux retards se multiplient dans une indifférence générale, de dénoncer Stephen P. Gauley, président du STS. Voilà pourquoi nous demandons à la population de nous rapporter les problèmes en lien avec le transport scolaire de leurs enfants, afin de documenter la crise qui nous affecte. »

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an, nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi les candidats doivent se commettre sur cette question », de déclarer Dominique Daigneault, du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire qui débute, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

Le SCRC accepte l’entente de principe à 81 %

Lors d’une assemblée générale tenue hier et finalisée aujourd’hui à Montréal, à l’issue d’un vote tenu à scrutin secret, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont accepté à 81 % l’entente de principe intervenue avec l’employeur le 19 septembre dernier. En tout, 1339 membres se sont prévalus de leur droit de vote.

« Après une assemblée dont le vote s’étalait sur deux jours, les membres ont décidé démocratiquement d’accepter l’entente de principe obtenue la semaine dernière, de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC. En plus d’obtenir l’affichage de 176 postes permanents, nous avons réussi à encadrer la sous-traitance dans certains secteurs. Nous avons également convenu d’une limite budgétaire pour les contractuels dont la masse salariale ne peut dépasser 20 % de celle des permanents. Aux augmentations de 1,5 % par année qui faisaient déjà partie de la première entente de principe du mois d’avril, nous avons ajouté une bonification de la couverture de notre plan dentaire pour toute la durée de la convention ».

« Ce vote couronne deux ans et demi de négociation intense qui visait à unifier trois conventions collectives complexes couvrant presque tous les titres d’emplois à Radio-Canada. Je désire saluer le travail acharné des comités de négociation, de mobilisation, du bureau syndical et du conseil syndical qui ont su passer avec brio au travers de ce long processus fastidieux », de souligner Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications–CSN.

« Nous avons réussi à limiter les horaires de travail à un maximum de sept jours consécutifs. Désormais, pour les temporaires, un jour travaillé devient un jour d’ancienneté. À la hausse des indemnités pour celles et ceux qui sont en avancement temporaire, nous ajoutons une hausse des indemnités versées en cas de mises à pied liées à la sous-traitance. Alors qu’il nous fallait choisir une des deux options, désormais, nous toucherons l’indemnité de licenciement et nous serons intégrés sur la liste d’appel. Au final, le résultat clair de ce vote nous démontre que les membres sont satisfaits de leur première convention collective unifiée », de conclure madame Hémond.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

Les centrales syndicales donnent leur appui à Équiterre

La CSN, la CSQ et la FTQ donnent leur appui à Équiterre et à la coalition de groupes environnementaux menacés d’être mis à l’amende cette semaine par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Selon les centrales syndicales, l’intervention des groupes environnementaux ne constitue pas une infraction à la Loi électorale.

« Pour qu’une intervention constitue une dépense électorale, trois éléments doivent être rencontrés : que le geste soit posé pendant la campagne, qu’il ait un coût et qu’il ait un effet partisan, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous ne remettons pas en question ces principes de base, mais bien l’application qui en est faite par le DGEQ. Pour nous, le fait d’exposer les plateformes des différents partis ne peut être considéré comme ayant un effet partisan. »

« Équiterre a invité les différents partis politiques à leur faire part de leur plateforme électorale en matière d’environnement, exercice auquel ils ont tous répondu, souligne la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Plusieurs groupes de la société civile, qu’ils soient considérés comme de gauche ou de droite, se sont prêtés au même exercice. C’est une démarche très saine pour notre démocratie puisque cela permet d’enrichir le débat. »

« Il est dans l’ADN des organisations syndicales et des groupes environnementaux d’informer leurs membres ou la population sur des enjeux importants, indique le président de la FTQ, Daniel Boyer. Ça fait partie de nos devoirs et de nos responsabilités envers les gens que nous représentons. Nous empêcher de le faire, de façon neutre et en tout respect de la Loi électorale, nous semble excessif. »

Ensemble, la CSN, la CSQ et la FTQ représentent plus de 1,1 million de travailleuses et de travailleurs au Québec.

La responsable des services de sage-femme entre en poste dans la Baie-des-Chaleurs

Le collectif Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs est ravi d’annoncer aux parents et futurs parents du territoire qu’après dix années de revendications, la responsable des services de sage-femme dans la Baie-des-Chaleurs a finalement fait son entrée en poste cette semaine.

Il y a en effet maintenant plus de 10 ans que les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs consultent régulièrement les familles de la région pour saisir leurs besoins; font des représentations auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie; échangent avec l’Ordre des sages-femmes du Québec et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec sur une base régulière pour obtenir de l’appui et de l’information et organisent différentes activités d’information publiques. « Après toutes ces années de travail soutenu, il va sans dire que nous sommes emballées d’enfin voir naître des services de sage-femme dans la Baie-des-Chaleurs. En effet, l’arrivée d’une sage-femme bilingue d’expérience qui agira à titre de responsable laisse entrevoir la mise en place d’un service complet et bénéfique pour notre communauté », souligne la porte-parole du collectif, Marie-Josée Racine.

Embauchée par le CISSS de la Gaspésie, la responsable des services de sage-femme travaillera dans un premier temps à partir de l’Hôpital de Maria. Rappelons toutefois que les sages-femmes, par la nature même de leur profession, se déplacent sur le territoire qu’elles desservent. Dans les mois à venir, cette nouvelle ressource travaillera d’abord à l’établissement des conditions gagnantes pour la mise en œuvre des services dans la Baie-des-Chaleurs. Elle aura la responsabilité d’organiser le tout en étroite collaboration avec l’équipe de périnatalité du CISSS afin d’adapter les services de sage-femme aux réalités régionales, soit un large territoire avec un nombre restreint de naissances. À noter que le plan d’action en périnatalité relevant du Ministère engage le CISSS de la Gaspésie à offrir des services de sage-femme régionaux d’ici 2019.

Les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs tiennent à remercier chaleureusement la population qui a exprimé, au cours des années, ses besoins et sa volonté pour la mise en place d’un tel service. C’est cette voix que le collectif a porté auprès des instances au fil du temps. « Nous sommes également reconnaissantes envers le CISSS de la Gaspésie d’avoir été à l’écoute des besoins de la population et pour la saine collaboration des dernières années », ajoute Marie-Josée Racine.

Pour le collectif, l’arrivée de la responsable des services de sage-femme est certes une excellente nouvelle, mais il reste beaucoup à accomplir et des défis se présenteront certainement en cours de route. Les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs comptent bien demeurer actifs et continuer de représenter la population tout au long de la mise en place et du déploiement des services de sage-femme. Le Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec (MSSS, 2015) est d’ailleurs clair sur ce point : « Prévoir la participation des clientes et des familles, souvent représentées par des groupes de citoyens mobilisés, à l’ensemble du processus afin de s’assurer que le projet répondra à leurs besoins. » (1)

Ainsi, les parents, futurs parents, ou toute autre personne ayant de l’intérêt pour la cause sont invités à s’impliquer avec le collectif. Pour obtenir de l’information ou pour s’impliquer, écrivez à asfbdc@gmail.com, ou consultez la page Facebook Accès Sagesfemmes Baie-des-chaleurs ou le site Web sagesfemmesbdc.com.

 

 

Les employé-es d’entretien en colère manifestent devant la STM

Les travailleuses et travailleurs du Syndicat du transport de Montréal (STM), qui représente plus de 2400 membres, se sont réunis aujourd’hui devant les bureaux de la STM afin de condamner l’attitude de l’employeur à la table de négociation et sur la place publique. « La STM nous accuse de réduire le nombre d’autobus sur les routes, s’exclame le président du syndicat, Gleason Frenette. Mais nos membres n’ont fait aucun moyen de pression cet été! Si l’employeur n’arrive pas à donner les services à la population, il est le seul responsable. Après tout, c’est lui qui a récemment augmenté le nombre de lignes de bus sans accroître le nombre de véhicules ni celui des employé-es d’entretien pour répondre à la demande. C’est lui aussi qui s’est privé de personnel en procédant à un gel d’embauche de 2014 à 2017 », a-t-il ajouté.

Demande sur les horaires
Les manifestantes et manifestants ont aussi dénoncé la demande de la STM qui exige plus de flexibilité dans les horaires pour pouvoir créer ou augmenter des quarts de soir, de nuit et de fin de semaine. « L’employeur prétend faussement qu’il ne peut pas réparer les autobus durant le jour, puisqu’ils sont sur les routes. Mais les véhicules immobilisés pour bris ne le sont justement pas! Depuis plus de 15 ans, leur nombre varie entre 20 et 25 % de la flotte. Actuellement, il y en a plus de 500 qui sont immobilisés pour cause de bris ; c’est énorme. Ce nombre tournait autour de 560 à la mi-juillet. Cette explication est incompréhensible, car de nombreux équipements et ateliers sont disponibles le jour pour réparer les autobus », explique-t-il.

« Le manque d’autobus sur les routes relève d’abord et avant tout des mauvaises décisions de gestion de la STM. Avant de demander à ses employé-es d’augmenter leur disponibilité et de modifier leur horaire, pourquoi la STM ne commence-t-elle pas plutôt par maximiser la productivité en pourvoyant les postes actuellement budgétés qui sont vacants sur les trois quarts de travail ? Poser la question, c’est y répondre », enchaîne Gleason Frenette.

Embauches nécessaires
Bon an mal an, c’est environ 500 000 heures supplémentaires qui sont travaillées par les employé-es d’entretien de la STM. Un budget de plusieurs millions est d’ailleurs prévu chaque année par la Société des transports pour payer ces heures supplémentaires. Un budget qui n’est d’ailleurs jamais respecté. « Si on prend seulement le réseau des autobus, c’est 10 % de la charge de travail qui est basée sur les heures supplémentaires, illustre aussi la présidente de la fédération. Or, les heures supplémentaires ne sont pas obligatoires dans la convention collective. Avec les horaires réguliers, l’employeur est incapable d’assurer les services normaux à la population. La solution est simple : il faudrait créer plus de 250 postes à 40 heures semaine. Et c’est un minimum », poursuit-elle.

Nathalie Arguin et Gleason Frenette déplorent d’ailleurs la récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT) qui a statué sur les services essentiels. « La décision du juge obligeait les membres à faire des heures supplémentaires alors que la convention ne l’exige pas. Le TAT leur demandait de fournir plus d’heures que ce que l’employeur est capable de fournir en temps normal, malgré toutes les heures supplémentaires qu’ils effectuent déjà. Cette décision limite de façon injustifiée leurs droits et nous allons la contester », affirment-ils tous les deux.

« La conciliation famille-travail est au cœur des préoccupations des employé-es, particulièrement chez les jeunes, enchaîne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain CSN, Dominique Daigneault. Ceux-ci ne veulent plus travailler de soir ou de nuit durant huit ans et une fin de semaine sur deux. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, l’employeur a donc tout intérêt à développer une meilleure attitude envers son personnel d’entretien. Avec le prolongement de la ligne bleue, les nouvelles voitures de métro, le REM qui risque d’amener de la clientèle supplémentaire et possiblement une ligne rose un jour, il n’aura pas le choix d’y voir. »

« Le syndicat est pris dans un cadre très serré avec la loi 24, alors qu’un grand nombre d’enjeux fondamentaux font encore l’objet d’une quarantaine de demandes de reculs importants de la part de l’employeur. Cette loi bafoue le droit fondamental de négocier librement et risque d’envenimer la négociation et les relations de travail plutôt que de faciliter un règlement harmonieux au bénéfice de tous. C’est vraiment déplorable, déclare pour sa part le président de la CSN, Jacques Létourneau. Tous les membres du Syndicat de transport de Montréal peuvent compter sur la CSN afin de les soutenir dans la lutte ardue qu’ils mènent pour de meilleures conditions de travail », a-t-il conclu.

Cap sur l’emploi, les services publics et l’environnement

Alors que la campagne électorale bat son plein, les porte-parole de la FTQ, de la CSN et de la CSQ ont tenu à interpeller les différents partis politiques sur la base des priorités mises de l’avant par les travailleuses et les travailleurs du Québec. Les défis en matière d’environnement, de développement économique, de financement de nos services publics et des conditions de travail des Québécoises et des Québécois figurent au centre de leurs préoccupations.

« Le développement économique du Québec fait face à de nombreux défis qui doivent être conjugués de façon cohérente, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. La situation de l’emploi se porte plutôt bien, mais les problèmes de pénuries de main-d’œuvre menacent notre économie. Une politique proactive en matière de francisation et d’intégration au marché du travail des populations immigrantes est primordiale pour le maintien des emplois actuels et pour l’essor du Québec. Le prochain gouvernement devra également adopter les mesures nécessaires afin de nous sortir de l’industrie des hydrocarbures. Nous avons, au Québec, l’expertise et le savoir-faire nécessaires à cette transition énergétique, laquelle est urgente et devra être planifiée et mise en œuvre afin d’être juste pour les communautés et les travailleuses et les travailleurs. Pour ce faire, le prochain gouvernement devra soutenir ces derniers, notamment en matière de formation professionnelle. Il devra aussi s’engager, selon nous, à mettre en place un véritable régime d’assurance médicaments public et universel. »

L’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs québécois ne doit pas se résumer à un slogan électoral, estime le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Tous les partis politiques semblent faire de la classe moyenne et des familles leur clientèle électorale privilégiée, souligne-t-il. Pourtant, au-delà de micromesures électoralistes ultra-ciblées, nous constatons un manque d’envergure flagrant de la part des partis. On parle très peu d’un salaire minimum qui permettrait à quelqu’un travaillant à temps plein de se sortir de la pauvreté. Pour nous, ça passe par le 15 $ l’heure. La conciliation famille-travail, ça ne peut se résumer qu’à un slogan : il nous faut des mesures concrètes afin de faciliter la vie des familles de la classe moyenne, particulièrement en termes d’horaires de travail et de prise de congé. Et que dire de la question environnementale? Il est désolant de constater, en 2018, à quel point l’environnement est le grand absent de la présente campagne. La lutte contre le réchauffement climatique passe entre autres par un plan de transport collectif cohérent pour l’ensemble de nos régions — et non pas en fonction des gains électoralistes de telle ou telle couronne de Montréal ou de Québec, laissant les autres régions du Québec sur l’accotement en matière de mobilité durable. »

D’autre part, les dirigeants des centrales syndicales réaffirment la nécessité d’un réinvestissement massif dans nos services publics. « Nous sortons d’une période d’austérité qui a mis à mal l’ensemble de la population québécoise, rappelle Sonia Éthier, présidente de la CSQ. Le prochain gouvernement du Québec devra assurer un financement stable de nos services publics. Afin de pallier le manque à gagner engendré par le sous-financement des dernières années, la croissance de ce financement devra être supérieure à celle des coûts de système. Les effets désastreux de la dynamique du financement en yo-yo, on les a constatés, particulièrement auprès de nos aînés et de nos jeunes ayant des difficultés d’apprentissage. Le personnel œuvrant dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des services sociaux et des services éducatifs à la petite enfance réclame depuis des années un allégement de leur charge de travail et les ressources nécessaires afin d’assurer de bons services publics. Ça ne peut passer autrement que par l’embauche de personnel supplémentaire afin d’alléger les tâches des salarié-es du secteur public. Non seulement la situation financière du Québec le permet, mais d’autres revenus doivent être récupérés par le gouvernement, notamment par une politique proactive face aux paradis fiscaux. »

En plus de réitérer leur volonté de voir le mode de scrutin révisé afin de renforcer notre système démocratique, notamment par l’adoption d’un système proportionnel mixte, les porte-parole des centrales syndicales invitent les partis à s’engager à instaurer des mesures tangibles visant le soutien à la presse écrite, dans un contexte où les médias d’information vivent des moments particulièrement difficiles.

« La SAQ veut nous appauvrir », dénoncent les syndiqué-es à Montréal et à Québec

Au lendemain de la grève-surprise des syndiqué-es de la SAQ qui s’est tenue hier partout au Québec, des travailleuses et travailleurs des quatre coins de la province ont manifesté aujourd’hui devant le centre de distribution de la SAQ à Montréal et devant la SAQ-Sélection de l’édifice Jules Dallaire à Québec afin de protester contre l’intransigeance de leur employeur à la table de négociation. Ils ont notamment dénoncé l’appauvrissement que l’employeur cherche à leur faire subir avec ses demandes de recul inacceptables.

« C’est simple, explique la présidente du SEMB–SAQ, Katia Lelièvre. Chaque dollar que l’employeur met sur la table doit être prélevé de nos conditions de travail. En d’autres mots, il faut qu’on autofinance chaque proposition qu’il nous fait », ajoute-t-elle. La SAQ nous demande plus de concessions dans nos conditions de travail que ce qu’elle est prête à mettre sur la table, souligne aussi la présidente du syndicat. Sans compter que l’employeur refuse de nous accorder la rétroactivité salariale pour les années passées sans convention », dénonce-t-elle.

« Non seulement les membres n’améliorent pas leur pouvoir d’achat, mais ils n’obtiennent même pas l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC). En plus, ils doivent accepter de renoncer à des aspects importants de leurs conditions de travail qui touchent notamment la conciliation famille-travail-études. C’est un vrai jeu de dupes! » souligne pour sa part la présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin.

« La SAQ est en très bonne santé financière et engrange des profits faramineux grâce au travail dévoué de ses employé-es, ajoute la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault. C’est plus de 1 milliard de dollars qui sont remis chaque année par la SAQ au gouvernement. Un milliard! Mais au lieu de travailler à la rétention des employé-es qu’elle embauche, la SAQ les pousse vers la sortie. Le nombre de personnes qui sont parties cette année est d’ailleurs impressionnant en la matière : depuis le 1er janvier, 524 personnes ont démissionné de la SAQ. Ce n’est vraiment pas normal. »

« Si la SAQ doit aller chercher les mandats nécessaires pour élargir sa marge de manœuvre, qu’elle s’en occupe, a pour sa part lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les travailleurs et travailleuses de la Société des alcools ne peuvent accepter les propositions faites dans le contexte actuel. C’est une insulte à leur intelligence. La CSN va les appuyer sans relâche et les accompagner dans leurs prochains moyens de pression tant qu’une entente satisfaisante n’aura pas été signée », a-t-il conclu.

 

La CSN et la FTQ s’unissent pour une assurance médicaments publique et universelle

La CSN et la FTQ unissent leurs forces en lançant une campagne pour réclamer la mise sur pied d’une véritable assurance médicaments publique et universelle au Québec. Du même souffle, les centrales syndicales annoncent le lancement de plateformes numériques à partir desquelles le public pourra s’informer et se mobiliser pour joindre le mouvement.

Une assurance médicaments publique et universelle constitue la pièce manquante de notre système de santé. Le Canada est le seul pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

« Le régime à deux têtes qui a cours au Québec, privé et public, ne répond clairement pas aux besoins actuels et cause des injustices graves à une grande partie de la population, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Au Québec, de plus en plus de personnes ne prennent pas leurs médicaments pour des raisons financières et leur proportion est croissante. Entre 2013 et 2016, cette proportion est passée de 5 % à 9 % de la population. »

« Le coût des médicaments est extrêmement élevé au Québec, parmi les plus élevés des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le régime mixte ne correspond plus à nos besoins collectifs, notamment en raison des problèmes d’accessibilité, d’équité et de contrôle de coûts. D’ici 2025, la croissance totale des coûts pourrait atteindre 130 %. »

Pourquoi faut-il agir maintenant?
Rappelons qu’un régime entièrement public permettrait d’améliorer l’efficacité du système de santé, d’offrir une couverture universelle accordant le même niveau de protection à toutes et à tous et de garantir un accès équitable aux médicaments d’ordonnance.

De plus, avec un régime entièrement public, les dépenses totales en médicaments seraient réduites d’au moins 18 % et, dans les meilleurs scénarios, elles pourraient être réduites jusqu’à 40 %. « Les obstacles à l’adoption d’un tel régime ne sont donc pas économiques, mais politiques. Il est possible de faire autrement », indiquent les leaders syndicaux.

91 % des Québécois et des Québécoises en faveur d’une telle mesure
Un sondage national mené par Angus Reid en 2015 révélait que 91 % des Québécoises et des Québécois sont en faveur de l’établissement d’un régime entièrement public d’assurance médicaments. La CSN et la FTQ lancent donc un appel aux partis politiques pour qu’ils mettent au cœur de leur plateforme électorale la pièce manquante à notre système de santé : une assurance médicaments publique et universelle.

« Tous les partis politiques québécois se disent fiers que le Québec ait un système public de santé accessible à tous et à toutes, alors que dans les faits, le travail n’est pas terminé. Il reste une pièce manquante pour que l’ensemble des Québécois et des Québécoises puissent avoir un réel accès à des soins de santé publics », rappellent Daniel Boyer et Jacques Létourneau.

Pour renseignements :

François L’Écuyer
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Cell. : 514 949-8973

Isabelle Gareau
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Cell. : 514 953-0142

Photos: Éric Demers

Grève-surprise partout au Québec

Dimanche, 10 h 15. Une journée de grève surprise vient d’être déclenchée par les syndiqué-es de la Société des alcools du Québec (SAQ) à la grandeur du Québec. Exaspérés devant le refus de bouger de leur employeur, ils comptent bien se faire entendre. Pour l’occasion, des escouades spécialement dédiées à l’opération, dans toutes les régions du Québec, feront du piquetage et iront distribuer des tracts à la population.

Rappelons qu’une autre journée de grève et d’actions-surprises a également été annoncée lundi le 10 septembre. Le détail sera divulgué aux médias lundi matin première heure.

« L’employeur est intraitable : il insiste sur son cadre financier hyper rigide et refuse d’en démordre, dénonce Katia Lelièvre, présidente du syndicat. Il maintient ses exigences sur le plancher d’emplois. Il n’apporte aucune solution viable concernant la précarité du travail. D’ailleurs, on enregistre un nombre impressionnant de démissions depuis le début de 2018. La SAQ ne pourra continuer à jouer à l’autruche éternellement : nous lui demandons de trouver des solutions concrètes pour pouvoir apporter des propositions dignes de ce nom à la table de négociation. »

Katia Lelièvre est disponible toute la journée pour accorder des entrevues sur l’état des négociations.

 

Pour des détails sur les actions partout au Québec:

Montréal
Contactez Ariane Gagné au 514 349-1300, ariane.gagne@csn.qc.ca

Québec
Contactez Nicolas Lefebvre-Legault au 418 997-6726, Nicolas.LefebvreLegault@csn.qc.ca

Lanaudière
Contactez Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), 450 757-2429, Francine.Ranger@csn.qc.ca

Laurentides
Contactez Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), 819 421-4492, Chantal.Maille@csn.qc.ca

Montérégie
Contactez Louis-André Boulay, secrétaire-trésorier du conseil central de la Montérégie (CSN), 514 206-2172, Louis-Andre.Boulay@csn.qc.ca

Trois-Rivières
Contactez Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec (CSN), 819 692-5055, Paul.Lavergne@csn.qc.ca

Rouyn-Noranda
Contactez Daniel Bernard, 819 355-9573

Saguenay
Contactez Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 418 817-2367, Engelbert.Cottenoirjr@csn.qc.ca

Bas Saint-Laurent
Contactez Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), 418 750-9575, Nancy.Legendre@csn.qc.ca

Estrie
Contactez Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN), 819 570-4391, DenisP.Beaudin@csn.qc.ca

Outaouais
Vous pouvez contacter :
– Michel Quijada, président du Conseil central de l’Outaouais (CSN), 819 360-5717, Michel.Quijada@csn.qc.ca
– Nicole Dupuis, trésorière du conseil central et membre du SEMB–SAQ au 819-208-3543
– Ou Pierre-André Champoux, 819 360-8753, Pierre-Andre.Champoux@csn.qc.ca

Gaspésie
Contactez Jean-Sébastien Martineau, 418 680-3987, Jean-Sebastien.Martineau@csn.qc.ca

Îles-de-la-Madeleine
Contactez Alain Chevarie, vice-président du Conseil central Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, secteur Îles-de-la-Madeleine, 418 937-6198, Alain.Chevarie@csn.qc.ca

Côte-Nord
Contactez Réjean Bradley, 418 964-6066, Rejean.Bradley@csn.qc.ca
Contactez Alain Therrien, 418 297-0245, Alain.Therrien@csn.qc.ca

 

Maintien de l’équité salariale dans le secteur public

Alors que des dizaines de milliers de travailleuses du secteur public ne sont toujours pas payées à la juste valeur de leur travail et que cette saga judiciaire dure depuis huit ans, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ accusent aujourd’hui le gouvernement libéral de prétexter le contexte électoral pour laisser tomber les femmes.

Convoquées par le Conseil du trésor à la fin août, les organisations syndicales se sont encore une fois butées à un manque de volonté du gouvernement de régler les plaintes de maintien de l’équité salariale. Et cette fois, c’est la campagne électorale qui a servi d’excuse pour ne pas en arriver à une entente.

Pour l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ, l’État en tant qu’employeur doit être un modèle quant au respect du principe d’équité salariale en milieu de travail.

« En nous disant que le gouvernement, dans le contexte actuel, ne s’occupait que des dossiers urgents, le message que l’on envoie aux femmes c’est que l’équité salariale du secteur public n’est pas une priorité, même si ces milliers de travailleuses attendent, depuis le 31 décembre 2010, un salaire qui représente la réelle valeur de leur emploi », dénonce le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« C’est inconcevable que des discriminations à l’égard des femmes du secteur public persistent encore aujourd’hui. Peu importe qui prendra le pouvoir le 1er octobre, le prochain gouvernement devra corriger rapidement la situation et prioriser cet enjeu », affirme la vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Depuis des années, nous travaillons sans relâche pour démontrer qu’il y a discrimination. Le gouvernement dispose de toute l’information nécessaire pour régler la situation, pourtant le dossier s’éternise. On ne peut pas accepter que le plus grand employeur du Québec, où travaillent en majorité des femmes, bafoue ce droit fondamental », dénonce Sonia Éthier, présidente de la CSQ.

« Il y a bientôt 8 ans que le gouvernement se traine les pieds dans ce dossier. En plus de tenir les services publics à bout de bras, les femmes se sentent insultées par l’absence de volonté de prioriser ce dossier. Il est temps que le discours politique d’équité se transforme en actes concrets pour que nous puissions fièrement continuer de dispenser les meilleurs services à la population tout en recevant un traitement juste et équitable », lance Carolle Dubé, présidente de l’APTS.

Rappelons qu’au printemps dernier, la CNESST a été mise au fait que le Conseil du trésor retardait indûment les échanges et qu’il fallait y mettre fin. Un processus d’enquête devait être enclenché afin de traiter les plaintes en maintien de l’équité salariale du secteur public.

Tout au long du processus, les organisations syndicales se sont montrées ouvertes à travailler de bonne foi avec le Conseil du trésor pour tenter d’en arriver à une entente, sans nécessairement attendre la fin du processus d’enquêtes. Mais celui-ci n’a fait preuve d’aucune ouverture à présenter une offre aux syndicats depuis.

Rappelons qu’en décembre 2010, le Conseil du trésor avait effectué seul le maintien d’équité salariale sans considérer certains points d’évaluation pouvant avoir un impact sur l’évaluation des salaires. Une série de plaintes englobant toutes les catégories d’emploi à prédominance féminine et certaines plaintes plus spécifiques touchant plusieurs catégories d’emploi avaient alors été déposées.

Les 20 ans de la Loi sur l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale, qui a aujourd’hui plus de vingt ans d’application, a été revendiquée haut et fort par les femmes et les organisations syndicales et elle a pour objectif d’enrayer la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine.

À propos

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses, dont plus du tiers sont des femmes, ce qui en fait la centrale qui représente le plus grand nombre de travailleuses syndiquées au Québec.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Avec plus de 150 000 membres travaillant dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux, ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec. 

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec.

Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.

Le Syndicat du transport de Montréal réagit aux allégations de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) réagit à la sortie de la Société de transport de Montréal (STM) qui rejette sur le dos des travailleuses et des travailleurs de la société de transport la perturbation des services pour la rentrée 2018.

« La STM nous accuse de réduire le nombre d’autobus sur les routes, s’exclame le président du syndicat, Gleason Frenette. Or, nos membres n’ont pas fait de moyens de pression cet été. La STM n’a qu’à s’en prendre à elle-même si elle n’arrive pas à donner les services à la population, d’autant plus qu’elle a récemment augmenté le nombre de lignes d’autobus sur les routes sans accroître le nombre de véhicules pour répondre à la clientèle », a-t-il ajouté.

« La STM nous demande plus de flexibilité dans les horaires et prétend qu’elle ne peut pas réparer les autobus durant le jour, puisqu’ils sont sur les routes. C’est faux. À l’heure actuelle, le nombre d’autobus immobilisés pour bris est de plus de près 530, ce qui est énorme. Il s’élevait à 561 à la mi-juillet. Pourtant, l’équipement est disponible le jour pour les réparer », explique-t-il.

« Le manque de véhicules sur les routes relève plutôt de certaines décisions de gestion et non des salarié-es, contrairement à la responsabilité que tente de leur prêter la STM », enchaîne la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Celle-ci rappelle à ce titre le gel d’embauche de 2014 à 2017, combiné au nombre d’employés d’entretien qui n’a pas suivi l’augmentation de la flotte d’autobus. « Avant de demander aux travailleuses et aux travailleurs d’augmenter leurs disponibilités et de modifier leur horaire, que la STM commence donc par combler les postes actuellement vacants sur les trois quarts de travail pour maximiser la productivité ! Depuis plus de 15 ans le nombre d’autobus immobiles à la STM varie entre 20 % et 25 % de leur flotte. Comme vous pouvez le constater, les perturbations de la rentrée ne sont pas causées par les moyens de pression ».

Nathalie Arguin et Gleason Frenette déplorent également la récente décision du Tribunal administratif du travail, qui a la responsabilité de statuer sur les services essentiels. Le tribunal demandait au syndicat de faire plus que ce que l’employeur peut faire en temps normal. « Cela limite de façon injustifiée les droits des travailleurs », affirment-ils.

Décès de Lise Payette : le Québec perd un monument

Le décès de Lise Payette, féministe, écrivaine, journaliste et femme politique, laisse la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en deuil d’un de ses piliers de l’ère moderne québécoise.

Lise Payette, la féministe, a ouvert la voie à l’émancipation de centaines de milliers de Québécoises. Elle a été la première femme à féminiser la fonction de ministre en se faisant appeler « la » ministre dans le gouvernement de René Lévesque.

Elle a aussi créé plusieurs centres d’hébergement pour femmes en difficulté alors qu’elle était ministre de la Condition féminine.

« Par le biais de sa plume, Mme Payette a continué à faire cheminer le Québec et à l’amener à contester les dogmes qui l’empêchaient de pleinement s’épanouir. Assurément, le Québec vient de perdre sa mère spirituelle », a affirmé Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du Comité national de la condition féminine. Mme De Sève a également tenu à offrir ses condoléances à la famille de Mme Payette.

En novembre 2012, Lise Payette a reçu le prix Pierre-Vadeboncœur pour son recueil de chroniques écrites pour Le Devoir de 2007 à 2012, Le mal du pays. Ce prix, créé par la CSN, vise à souligner la contribution majeure d’un essai publié au Québec au cours de l’année écoulée.

Occupation de 24 heures à l’hôpital Pierre-Janet

Une centaine de membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais–CSN (STTSSSO–CSN) vont occuper le terrain de l’hôpital Pierre-Janet durant 24 heures, les 5 et 6 septembre. Ceux-ci ont d’ailleurs été placés devant une demande d’injonction de l’employeur qui a tenté de faire annuler l’événement. Heureusement, le syndicat a pu contrer cette manœuvre odieuse de l’employeur. « Cette tentative de nous faire taire n’est guère surprenante compte tenu de l’attitude du CISSSO envers nous depuis de nombreuses années », a souligné d’entrée de jeu Josée McMillan, présidente du STTSSSO–CSN.

Depuis plusieurs années, les préposé-es aux bénéficiaires et les auxiliaires en santé et services sociaux demandent à la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de reclasser leur titre d’emploi en leur octroyant celui d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP). Rappelons qu’ils revendiquent depuis longtemps la reconnaissance de leur expertise professionnelle.

C’est en avril 2011 que le titre d’emploi d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP) a été créé par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Depuis ce jour, les préposé-es aux bénéficiaires qui travaillent en milieu psychiatrique ont le titre d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP) dans la majorité des établissements du Québec. Or, ce n’est pas encore le cas ici en Outaouais, car la direction du CISSSO refuse de normaliser la situation sur son territoire.
« Alors que dans d’autres régions du Québec où plusieurs CISSS et CIUSSS ont reclassé ce type de travail, le CISSSO s’entête. C’est inadmissible de la part du CISSSO de ne pas reconnaître le travail de nos membres ! Nous avons justement un problème de rétention de main-d’œuvre dans ce secteur et l’employeur refuse d’entendre les solutions que nous proposons », a affirmé Jeremy Berthiaume, vice-président du STTSSSO–CSN.

Le syndicat a entrepris des discussions avec les différents intervenants patronaux, mais ces discussions n’ont apporté aucun résultat à l’heure actuelle. L’occupation du terrain de l’hôpital Pierre-Janet s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’action et de mobilisation des membres pour faire entendre raison à l’employeur. « Si l’employeur ne veut pas entendre raison par la voie de nos moyens diplomatiques, il devra s’habituer au son de nos manifestations, car nos membres sont déterminés ! » a lancé Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais – CSN.

 

 

 

La FNEEQ-CSN présente ses priorités en éducation

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) profite de la rentrée scolaire pour rendre publiques ses priorités en matière d’éducation et réclamer aux partis des engagements plus ambitieux. « Jusqu’à présent, les principales formations politiques n’ont pas su présenter l’éducation comme un projet collectif au Québec », affirme Caroline Quesnel, présidente de la fédération.

Léandre Lapointe, responsable du regroupement des 40 syndicats des établissements privés, déplore que le réseau d’enseignement ait terriblement souffert des compressions du gouvernement ces dernières années. « Les chefs des partis doivent comprendre qu’il est urgent de réinvestir massivement, de façon stable et récurrente, afin de protéger le système d’éducation au Québec. Il importe notamment de mieux soutenir les élèves en difficulté, en leur fournissant des ressources à la hauteur de leurs besoins », soutient-il.

La responsable du regroupement cégep, Josée Chevalier, qui représente 85 % des professeurs de ce réseau, se demande pour sa part de quelle façon les partis veulent consolider la place des collèges dans le système éducatif ainsi que leur apport en région. « Comment entendent-ils s’y prendre pour diminuer la précarité dans l’ensemble des établissements et travailler à l’intégration de la formation continue à l’enseignement régulier? Face aux transformations annoncées du réseau, comment les partis veulent-ils préserver une vision humaniste de celui-ci et valoriser l’expertise des professeurs? Nous devons savoir à quelle enseigne ils logent sur ces questions fondamentales. »

« Comment les partis comptent-ils pallier le mal-financement qui pousse trop souvent les administrations universitaires à se lancer dans la course à la clientèle, que ce soit par la localisation de nouveaux campus dans le territoire d’une autre institution ou le recrutement international? » s’interroge à son tour le responsable du regroupement université, Richard Bousquet. Avec des transformations technologiques annoncées comme celle du eCampus, les chefs des partis doivent nous faire connaître leurs plans pour conserver l’expertise du corps enseignant et maintenir les emplois. Comment entendent-ils contrecarrer la sous-traitance de l’enseignement qui précarise les emplois et qui affecte la formation? Nous sommes avides de les entendre sur ces questions », ajoute celui qui représente une douzaine de syndicats de chargé-es de cours.

« Si les leaders politiques considèrent véritablement l’éducation comme une priorité, il leur reste maintenant un mois pour présenter une vision globale et inspirante aux électeurs du Québec », conclut Caroline Quesnel, qui représente près de 34 000 membres du primaire à l’université.

La CSN salue la décision

La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui représente notamment des travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière, accueillent avec satisfaction la décision de la Commission du commerce international des États-Unis de rejeter la plainte de concurrence illégale déposée par le producteur américain North Pacific Paper.

« Les prétentions non fondées du gouvernement américain n’ont pas passé le test de la commission. North Pacific Paper n’a pas prouvé que nos entreprises canadiennes bénéficiaient de subventions cachées, et l’objectif de faire perdre du terrain aux entreprises d’ici, dans un marché en grande perte de vitesse, n’aura pas fonctionné, s’est réjoui Louis Bégin, président de la FIM–CSN. C’est grâce à la productivité de nos entreprises qu’elles réussissent à mieux performer. Plutôt que de porter plainte, les Américains devraient revoir leur stratégie et investir dans leurs installations afin de demeurer concurrentiels. »

La disparition de la menace de voir le papier journal canadien imposé de droits compensatoires variant entre 23,47 % et 54,97 % devrait permettre aux entreprises canadiennes de procéder aux investissements attendus. « Depuis des mois, les entreprises freinent des projets importants sous prétexte de cette menace. Puisqu’elle est dorénavant écartée, nous nous attendons à ce que les investissements voient le jour », a renchéri Louis Bégin.

« Les velléités protectionnistes de Donald Trump menacent non seulement plusieurs secteurs économiques canadiens, elles mettraient également à mal plusieurs industries américaines, dont celle de la presse écrite passablement mal en point, a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau. C’est donc avec satisfaction que nous constatons aujourd’hui que les délires du président américain ne passent tout simplement pas la rampe des institutions commerciales de son propre pays. »

Les 30 et 31 août prochains, la négociation doit revenir sur le droit chemin

Sans convention collective depuis maintenant près d’un an, les syndiqué-es de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda poursuivent leur travail afin que leur employeur opère un tournant à la reprise des pourparlers qui se fera en présence d’un conciliateur, les 30 et 31 août prochains. « Tout l’été, les membres ont massivement participé aux actions que nous avons organisées devant la Caisse populaire, malgré la période de vacances. Cela démontre clairement que l’offre qui nous a été faite le 14 mai dernier par l’employeur s’avère inacceptable », affirme Isabelle Frelas, présidente du STT de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda (CSN). « Pour la grande majorité d’entre nous, les propositions salariales seraient de l’ordre de 0 à 1,5 % par année pour quatre ans. On est devant un manque évident de reconnaissance », ajoute la porte-parole du syndicat. Bien sûr, il reste encore quelques points à négocier, mais l’aspect financier s’avère un irritant majeur pour les membres.
De son côté, le président de la Fédération du commerce-CSN, David Bergeron-Cyr, s’explique mal comment un employeur comme Desjardins peut oser présenter une telle offre. « Nous observons Desjardins lors des négociations depuis quelques années et une constante se dégage : celle de vouloir octroyer le même salaire partout dans les caisses en prenant bien sûr le plus bas dénominateur possible, généralement le salaire des travailleuses et des travailleurs des caisses Desjardins non syndiquées. Ce genre d’orientation mis de l’avant par Desjardins doit être revu à très court terme », soutient-il.

Le dossier de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda s’avère très important pour la CSN. « Ces travailleuses et travailleurs se donnent au quotidien de façon très professionnelle envers la clientèle pour que Desjardins demeure le chef de file au Québec dans le milieu financier. Ils doivent obtenir une juste reconnaissance pour demeurer productifs dans l’entreprise », indique Jacques Létourneau, président de la CSN. « Pas surprenant alors que pendant tout l’été, les membres du syndicat aient participé aux activités avec toute l’ardeur qu’on leur connaît. À ce que l’on sache, l’employeur Desjardins n’est pas une entreprise aux prises avec des problèmes financiers. Dans un contexte de pénurie de la main-d’œuvre, souhaitons qu’il entende raison les 30 et 31 août prochains à la table de négociation et qu’il agisse pour éviter l’exode de certains employé-es qui pourraient être tentés d’aller améliorer leur sort ailleurs », ajoute le président de la centrale syndicale.
Pour sa part, le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, Félix-Antoine Lafleur, qui a accompagné le syndicat tout l’été, avoue avoir vu cheminer le syndicat de belle façon. « À chaque activité, une grande partie des membres ont répondu présents, tant le matin avant d’entrer au travail, qu’à la pause du dîner. Cela démontre bien qu’ils souhaitent obtenir un contrat de travail négocié dans les meilleurs délais. Les syndicats CSN de la région et le conseil central vont poursuivre leur travail de solidarité pour que ces travailleuses et ces travailleurs obtiennent le respect qui leur est dû », conclut le porte-parole régional.

Les 30 et 31 août prochains, dans l’esprit des porte-parole de la CSN présents à Rouyn-Noranda, la négociation avec Desjardins doit revenir sur le droit chemin.

 

Les employé-es de Cookshire-Eaton mettent fin à la grève

Les employé-es de la ville de Cookshire-Eaton ont adopté aujourd’hui à 86 % l’entente de principe intervenue le 9 août avec l’employeur. Cette entente met fin à une grève qui a été déclenchée le 23 juillet dernier.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleuses et travailleurs sont parvenus à s’entendre avec la ville. Le conflit est maintenant réglé à leur satisfaction et ils sont impatients de recommencer à donner l’ensemble des services à la population de Cookshire-Eaton », a affirmé le président du Conseil central de l’Estrie (CSN), Denis Beaudin.

« Les travailleuses et travailleurs ont fait des gains intéressants sur le plan salarial en étant assurés d’obtenir un minimum de 13 % d’augmentation sur six ans. Ils ont aussi obtenu la possibilité de cumuler une banque de temps pour partir plus tôt à la retraite tout en profitant du taux horaire en vigueur à ce moment. D’autres gains sont aussi à noter, comme la clause de non-ingérence des élu-es et la prime de 1 $ l’heure pour le déneigement de fin de semaine. Nous leur disons bravo de s’être tenus debout », a conclu Denis Beaudin.

La CSN demande au gouvernement d’en faire plus

L’acquisition par le gouvernement fédéral de trois brise-glace qui seront convertis par le chantier naval Davie représente un début, mais n’est pas à la hauteur des attentes de la CSN et de ses organisations affiliées.

« Cette annonce n’est pas nouvelle; le gouvernement avait déjà publicisé il y a quelques mois l’acquisition des trois brise-glace. Aujourd’hui, il est venu détailler les retombées qui en découleront : les créations d’emplois seront moins élevées que prévu et s’établiront à environ 200 emplois, ce qui est décevant; il faudra faire bien plus pour assurer la survie du chantier à long terme et éviter les impacts négatifs sur la région », a souligné d’entrée de jeu le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin.

Rappelons que la Davie avait proposé il y a deux ans au gouvernement fédéral un projet de conversion de quatre brise-glace; d’ailleurs, le premier ministre Trudeau lors de son passage à Québec avait annoncé en grande pompe le début de la négociation entre la Garde côtière et le chantier naval pour leur acquisition. « C’est 800 emplois qui auraient été générés alors qu’on nous en annonce aujourd’hui 200 sur deux ans. Pourquoi le chantier, qui continue à détenir 50 % de la capacité de production du pays, n’obtient-il que 1 % des contrats fédéraux à ce jour? La donne doit changer en prévision des appels d’offres du fédéral pour le renouvellement de sa flotte de brise-glace », a souligné aussi Louis Bégin.

Retenir la main-d’œuvre
Pour la présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, la situation continue à être inquiétante à la fois pour les travailleurs du chantier que pour les emplois créés indirectement. « Environ 250 travailleurs syndiqués s’y activent actuellement afin d’achever le dernier traversier commandé par la Société des traversiers du Québec, alors qu’ils étaient 1 000 à l’arrivée au pouvoir du gouvernement Trudeau, souligne-t-elle. Quand celui-ci sera livré, il ne restera que les contrats pour les trois brise-glace dont il est question aujourd’hui, somme toute assez modestes, car le carnet de commandes est vide. Que seront devenus les travailleuses et travailleurs qui ne se seront pas retrouvé un emploi à la Davie? Déjà, plus de 300 syndiqué-es ont remis leur démission. Aurons-nous la main-d’œuvre experte nécessaire pour que le chantier puisse se qualifier dans le cadre des appels d’offres à venir? »

La Davie dans la Stratégie nationale
« Seaspan sur la Côte Ouest et Irving dans les maritimes ne respectent pas les échéanciers et les coûts explosent, a finalement affirmé le secrétaire de la CSN, Jean Lortie. Le Diefenbaker, appelé à remplacer le quatrième navire qui n’a pas été retenu par le gouvernement, devait être livré par Seaspan en 2017 au coût de 750 millions. Il sera retardé vers 2025 et le coût à ce jour s’élève à

1,3 milliards, qui viennent de la poche des contribuables. Les travailleuses et travailleurs de la Davie ont prouvé avec le navire Asterix leur grande expertise et leur capacité à livrer à temps. Nous attendons du gouvernement qu’il en tienne compte à l’automne afin de corriger la Stratégie nationale de construction navale en y intégrant la Davie. Il n’y a aucune raison pour que ce chantier performant et qui a fait ses preuves en soit exclu », a-t-il finalement conclu.

L’employeur refuse de négocier; la grève se poursuit

En grève générale illimitée depuis lundi dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Cookshire-Eaton tiennent à dénoncer l’attitude cavalière de leur employeur et son manque de volonté à en arriver à une entente, ce qui mettrait fin au conflit de travail.

La semaine dernière, les syndiqué-es s’étaient entendus avec les représentants de la ville sur le maintien des services essentiels, incluant une entente particulière pour que le camp de jour et son service de garde restent ouverts pendant la première semaine de grève, du 23 au 27 juillet. « Les employé-es ont accepté de faire ce compromis pour donner une chance à la négociation. Après à peine quelques heures de discussion lundi dernier, l’employeur a décidé qu’il mettait fin aux échanges. Les représentants du syndicat étaient disponibles pour négocier toute la semaine, mais la ville en a décidé autrement », explique André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est important que la population de Cookshire-Eaton soit informée adéquatement de la situation. « L’administration municipale parle des deux côtés de la bouche. Elle prend la parole dans les médias pour dire qu’elle fera son possible pour que la grève cesse, tout en refusant de négocier avec le syndicat. Si la ville souhaite vraiment trouver un terrain d’entente, pourquoi a-t-elle annoncé la fermeture du camp de jour pour le reste de l’été ? Est-ce que ça signifie qu’elle n’a pas l’intention d’en arriver à un règlement d’ici la fin du mois d’août ? En tout cas, c’est pas mal le message que ça envoie », ajoute M. Beaudin.

Les employé-es de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. De concert avec une centaine de syndiqué-es provenant de neuf municipalités de l’Estrie, ils se sont engagés à négocier de façon coordonnée, avec une plateforme de revendications communes. « Les demandes sur la table sont très raisonnables. Elles s’apparentent à ce qui existe déjà dans bon nombre de conventions collectives », conclut André Lajoie.

À la suite du déclenchement de la grève, le ministère du Travail a interpelé le syndicat afin de proposer qu’un médiateur soit nommé au dossier. Le syndicat a répondu qu’il était prêt à s’engager dans cette voie et, par conséquent, la négociation devrait reprendre la semaine prochaine en présence du médiateur.