« Un budget de banquier, un gouvernement insensible aux besoins des provinces » Claudette Carbonneau, présidente de la CSN
« Paul Martin se comporte comme un banquier. Que ce soit un gouvernement Chrétien ou un gouvernement Martin : le combat est le même, c’est-à-dire une surévaluation de la nécessité de prudence et un mépris des besoins fondamentaux des Québécoises et des Québécois. Paul Martin a une véritable obsession pour le remboursement de la dette ! ». C’est ainsi que la présidente de la Confédération des syndicats nationaux a commenté le budget livré cet après-midi par le ministre des Finances, Ralph Goodale.
« Le gouvernement continue a sous-estimer ses surplus, pour faire passer le remboursement de la dette avant la santé. Toutes les marges de man¦uvre se concentrent sur les réserves pour éventualités et les mesures de prudence qui sont destinées, on le sait, au remboursement de la dette. »
« En santé, le gouvernement ne confirme rien de plus que les deux milliards de dollars déjà promis. C¹est complètement aberrant. On ne voit aucun engagement politique fort en vue de se rapprocher des recommandations de la commission Romanow », poursuit la présidente de la CSN.
Les intrusions du fédéral et le scandale de l’assurance-emploi continuent
« Les municipalités sortent grandes gagnantes, les provinces grandes perdantes. En ce qui concerne l¹éducation, le gouvernement fédéral oriente le financement vers l’aide aux étudiants, alors que le Québec est plutôt généreux en cette matière. On se retrouve aux antipodes de nos besoins puisqu’il n’y a aucune majoration des paiements de transferts pour financer les services d¹éducation », souligne Claudette Carbonneau.
« Du coté de l’assurance-emploi, le scandale se poursuit. Le gouvernement s’arroge le droit de déterminer les contributions et n¹annonce aucune bonification du programme en faveur des chômeuses et des chômeurs. Le détournement va se poursuivre en faveur du remboursement de la dette. Une autre grande déception : le gouvernement ne dit pas un mot sur le remboursement en matière de congés parentaux, alors que le gouvernement du Québec prétend poursuivre des négociations à cet égard. »
La présidente de la CSN note que le budget Goodale ne contient aucune mesure pour le logement social. « En matière de péréquation, il s’agit d¹une décision unilatérale d¹Ottawa, pour les cinq prochaines années, qui ne tient pas en compte les difficiles équilibres budgétaires des provinces. »
Pour la présidente de la CSN, il s¹agit d¹un budget terne et décevant. « Le gouvernement fédéral est bien loin de reconnaître le déséquilibre fiscal qui ne fera que s’accentuer, au fil des ans, au détriment des provinces. Nous aurions espéré plus de sensibilité de la part d’un homme qui projette de déclencher des élections ce printemps », conclut Claudette Carbonneau.
La CSN représente plus de 280 000 membres répartis dans 2 700 syndicats.
Source : CSN – 23-03-2004
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