Couche-Tard, qui tentait de museler la CSN dans sa campagne de syndicalisation, a été déboutée, aujourd’hui, par la Commission des relations du travail.
La CRT a en effet rejeté une demande d’ordonnance provisoire de Couche-Tard qui alléguait que la CSN effectuait de la sollicitation illégale pendant les heures de travail. Couche-Tard voulait empêcher la campagne de la CSN d’aller de l’avant. Des dizaines de cartes d’information sur la syndicalisation ont été distribuées dans les dépanneurs Couche-Tard par des militantes et des militants de la CSN.
Dans sa décision, la commissaire Andrée St-Georges souligne qu’il y a une différence entre solliciter une adhésion au syndicat sur les heures de travail, ce qui est illégal, et diffuser de l’information, ce qui relève de la liberté d’expression. Un premier syndicat chez Couche-Tard Rappelons que, le 11 janvier, la CSN a déposé une première requête en accréditation pour les salarié-es du Couche-Tard, situé coin Iberville et Jean-Talon, à Montréal. Le syndicat se prépare à accueillir d’autres salarié-es d’autres dépanneurs Couche-Tard.
L’intérêt pour la syndicalisation est palpable chez les salarié-es de Couche-Tard, malgré l’intimidation exercée sur eux par l’entreprise. « Couche-Tard voudrait nous empêcher de faire notre travail d’information auprès des salarié-es, avec cette poursuite-bâillon. La CSN ne lésinera pas sur les moyens pour défendre les droits de tous les employé-es de Couche-Tard et pour contrer toute tentative d’intimidation. Nous sommes encore plus convaincus que c’est notre devoir d’appuyer la syndicalisation de ces travailleuses et de ces travailleurs aux conditions de travail des plus pénibles », a réagi le vice-président de la CSN, Roger Valois.
Les parties seront de retour devant la CRT le 25 janvier, pour l’examen d’une ordonnance permanente demandée par Couche-Tard. Le Groupe Couche-Tard a annoncé des profits de plus de 302 millions $US pour l’année 2010, en hausse de 19,3 % par rapport à 2009. Fondée en 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.