Aciers Inoxydables Atlas : les employés et les retraités rencontrent le député Louis Plamondon
Les représentants des employé-es (CSN) et des retraité-es de l’usine Aciers Inoxydables Atlas de Sorel-Tracy, fermée depuis juin 2004, rencontrent le vendredi 18 février, à 10 heures, le député bloquiste de Richelieu, M.Louis Plamondon à son bureau de comté à Sorel-Tracy.
« Avec les témoignages de nos retraités, nous voulons apporter de l’eau au moulin de notre député fédéral pour qu’il soit à même de bien illustrer à la Chambre des communes, le temps venu, le sort qui est fait aux travailleuses et aux travailleurs à la retraite à la suite de la fermeture d’une entreprise en faillite : une diminution importante de leurs prestations de retraite. Nous croyons, nous aussi, que les économies des employés mises de côté en prévision de la retraite doivent être protégées des contre-coups financiers qui peuvent survenir à une entreprise », a affirmé le président du syndicat des travailleurs horaires, Yves Larrivée.
En effet, les conséquences de la fermeture des Aciers Inoxydables Atlas sont dramatiques à plusieurs égards : en plus d’une perte de 440 emplois industriels, de 1200 autres emplois indirects et de plus de 34 millions de dollars en salaires, les participants au régime de retraite subissent rétroactivement une diminution de leurs rentes de 25 à 30 %.
Tout comme Yves Larrivée, les porte-parole des retraités, Diane Blanchard et Pierre Saint-Michel, voient d’un très bon il le projet de loi présenté par le Nouveau parti démocratique, en novembre 2004, visant à faire des travailleuses et des travailleurs des créanciers privilégiés en cas de faillite. Ainsi, le projet de loi, s’il est adopté, permettrait aux salariés de toucher toutes les sommes qui leur sont dues. Le projet de loi propose que les travailleuses et les travailleurs obtiennent le premier rang dans le partage des produits de l’actif d’une entreprise à la suite d’une faillite, ce qui n’est pas le cas actuellement.
« Nous souhaitons qu’un tel projet de loi voit le jour afin qu’à l’avenir, les travailleuses et les travailleurs du Québec et du Canada ne subissent pas le même sort que nous », a expliqué Yves Larrivée.
Les employés et les retraités des Aciers Atlas mènent une campagne pour obtenir du gouvernement québécois qu’il renfloue leur régime de retraite, comme il l’avait fait pour celui des travailleurs de la Mine Jeffrey à Asbestos. Ils sont en campagne également pour la reprise des activités de leur usine.
« Dans l’hypothèse où un ou des acquéreurs sérieux seraient intéressés à poursuivre la production aux Aciers Atlas, nous voulons aussi nous assurer que M. Plamondon interpellera les autorités fédérales compétentes pour qu’elles contribuent à cette relance souhaitée par la population de notre région », a conclu le président du syndicat.
Rappel des faits
Propriétaire de l’usine de Sorel-Tracy, la compagnie ontarienne Slater Steel s’est placée, en juin 2003, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Dans l’espoir de faciliter l’acquisition de l’usine par un nouvel investisseur, les syndiqué-es de la production étaient prêts entre autres à procéder à des réaménagements de leur convention collective en ce qui concerne les salaires et l’organisation du travail. Les employé-es de bureau et de la production ont aussi participé aux travaux du comité de relance de l’usine. Avec le personnel cadre, ils ont contribué à la formation d’une coopérative de travail. Celle-ci s’est engagée à investir 2 millions de dollars, avec un apport, sous forme de prêt non garanti, de 4 millions de dollars d’Investissement Québec. Malgré ces efforts pour maintenir en activité les Aciers Inoxydables Atlas, Slater Steel devait annoncer, en juin 2004, la cessation des opérations à son usine de Sorel-Tracy.
Pour éviter le démantèlement
En septembre dernier, la Société des parcs industriels de Sorel-Tracy et la compagnie Fagen ont acheté les bâtiments et l’équipement de l’usine. Elles ont ainsi évité son démantèlement tout en donnant l’opportunité de trouver un acquéreur intéressé à repartir la production.
Source : CSN – 17-02-2005
Pour renseignements : Michel Crête – CSN-Information 514 598-2159