12 octobre 2006 – Situation catastrophique dans le secteur forestier : La CSN demande un plan d’urgence

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12 octobre 2006 – Situation catastrophique dans le secteur forestier : La CSN demande un plan d’urgence

Situation catastrophique dans le secteur forestier

La CSN demande un plan d’urgence

Devant l’hécatombe qui se poursuit dans le secteur forestier au Québec, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et le président de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF-CSN), Sylvain Parent, demandent une intervention d’urgence des gouvernements pour venir en aide aux travailleurs ainsi qu’à l’industrie forestière.

Après Abitibi-Consolidated, c’était au tour de Domtar d’annoncer, cette semaine, de nouvelles fermetures d’usines. Pour la FTPF, c’est 1500 travailleurs, parmi ceux qu’elle représente, qui se sont retrouvés au chômage depuis le mois de juin. « C’est une crise sans précédent qui se vit actuellement. Les fermetures de scieries et d’usines se succèdent à un rythme effrayant. C’est dorénavant 40 % des scieries qui sont fermées au Québec, et pendant ce temps les travailleurs sont laissés à eux-mêmes, dénonce la présidente de la CSN. Le gouvernement du Québec doit absolument assurer un leadership économique et social, mais force est de constater que les moyens ne sont pas au rendez-vous. »

Des mesures de transition à court terme

« Les travailleurs paient durement l’inaction des gouvernements et le laxisme de l’industrie, qui n’a pas su prendre le virage de la modernisation. L’usine la plus récente, celle de Windsor en Estrie, a été construite il y a vingt ans. Il est de plus en plus difficile de faire face à la concurrence internationale avec des usines québécoises moins performantes comparées à plusieurs autres des États-Unis, de la Chine, du Brésil et d’autres marchés comme l’Allemagne et les pays scandinaves. Le problème est structurel, et nous devons trouver des solutions structurantes pour remettre cette industrie sur les rails. Les gouvernements doivent agir à court, moyen et long terme et assurer une meilleure transition par des programmes de formation », d’ajouter Claudette Carbonneau.

Selon Sylvain Parent, président de la FTPF, le gouvernement doit mettre sur pied rapidement un comité de crise sectoriel provincial de façon à faire un suivi serré des besoins en matière de formation, dans le contexte actuel de fermetures, de mises à pied et de reconversion industrielle. « Il faut rassurer les travailleuses et les travailleurs de l’industrie quant aux conditions dans lesquelles ils recevront de la formation. La plupart des entreprises qualifient les fermetures actuelles d’indéterminées, ce qui complique beaucoup l’accès à la formation pour les travailleurs. En ce sens, il est urgent de requalifier ces derniers, puisque l’on ignore la durée réelle des fermetures. »

La FTPF demande que la période d’assurance-emploi des travailleurs soit de la même durée que les cours de formation qu’ils décident de suivre à la suite de la fermeture de leur usine, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Le gouvernement fédéral doit absolument mettre en place un programme de soutien du revenu, un nouveau PATA pour les travailleurs âgés qui ne pourront malheureusement se reclasser, et ce, pour assurer une transition complète vers leur retraite.

Vers l’avenir

La CSN et la FTPF exigent que les entreprises de l’industrie forestière exposent clairement aux organisations syndicales et aux gouvernements leurs intentions pour les prochains mois ainsi que les plans de restructuration de leurs activités.

À plus long terme, compte tenu de la vétusté de trop nombreuses usines, il faut prévoir un plan de modernisation de l’appareil productif. Au Québec, seulement une douzaine d’usines possèdent la technologie assurant une pérennité à long terme. Il faut intensifier les efforts de recherche et d’innovation, et accélérer le développement des filières de deuxième et de troisième transformation.

« Notre position concurrentielle doit aussi s’appuyer sur l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique industrielle offrant des perspectives favorables et structurantes au développement de cette importante filière industrielle », d’insister la présidente de la CSN.

La dernière réforme en profondeur de notre régime forestier date de 1986. La Loi sur la forêt doit être réexaminée. Il faut, notamment, revoir le mode de tenure forestière. Pour anticiper le changement et adopter des pratiques forestières et industrielles exemplaires et une nouvelle culture de l’innovation, la FTPF suggère la mise en place d’un forum permanent réunissant tous les acteurs, soit un observatoire du secteur forestier.

Il faut enfin exiger de la transparence et de la solidarité de la part des entreprises pour éviter d’autres licenciements sauvages.

La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs répartis dans ses syndicats affiliés. La FTPF-CSN représente 13 000 travailleurs des secteurs du papier et de la forêt.


Source : CSN – 12 octobre 2006

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, téléphone : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326

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