13 juin 2006 – L’augmentation des coûts de stationnement au CHUS

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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13 juin 2006 – L’augmentation des coûts de stationnement au CHUS

Augmentation des coûts de stationnement au CHUS

Le conseil central de l’Estrie met des bémols

Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) convoquait en grandes pompes la semaine dernière les médias sur la question des stationnements à ses sites de l’Hôtel-Dieu et de Fleurimont.

Le CHUS nous apprenait alors qu’il se mettait à l’air du temps et déposait son projet de transport durable en collaboration avec la Société de transport de Sherbrooke.

« À sa face même, le projet est tout à fait louable. Comment peut-on être contre une proposition qui privilégie l’utilisation du transport en commun ? Est-ce que cela cache autre chose ? » s’est exprimé Jean Lacharité, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN.

« Dans un premier temps, rappelons certaines choses. Le gouvernement a subventionné l’agrandissement du site de l’Hôtel-Dieu. Or, il semble qu’aucun argent ne soit prévu pour l’agrandissement du terrain de stationnement. Les stationnements actuels rapportent présentement au-delà de 1 million $ par année. En construisant les agrandissements du site de l’Hôtel-Dieu, sur une partie du stationnement actuel, cela entraîne inévitablement une diminution des revenus de stationnement. Quelle est la façon de maintenir le seuil de rentabilité tout en diminuant les espaces de stationnement ? En doublant le coût des permis annuels et en augmentant de façon significative la tarification journalière par exemple » a renchéri M. Lacharité.

Les travailleuses et travailleurs du CHUS ainsi que les usager-ères se trouvent doublement pénalisés puisque, en plus de payer, par leurs taxes et impôts, l’agrandissement du site, ils doivent encore payer par l’augmentation du coût des permis de stationnement. Il s’agit d’une taxe déguisée pour les travailleuses, les travailleurs et les usager-ères.

« De plus, les pistes de solution mises de l’avant par le centre hospitalier pour pallier au manque de stationnement ne sont pas équitables. Des exemples : un système de navette sera mis en place à périodes fixes. Or, il y a du personnel à statut précaire qui doit entrer au travail à des heures imprécises. Ces personnes pourront difficilement utiliser le système de navette. Rappelons que ces espaces de stationnement sont moins onéreux. Autre élément, le CHUS, en collaboration avec la STS, offrira la carte d’autobus à un prix avantageux. Cependant, le service de transport n’est pas offert le dimanche matin. La grande majorité des travailleuses et travailleurs travaille la fin de semaine, une fin de semaine sur deux. Cela se traduira par une augmentation de la carte d’autobus équivalant à deux entrées journalières par mois car ces personnes auront à prendre leurs voitures deux dimanches par mois » a expliqué M. Lacharité.

Aussi, il ne faut pas passer sous silence le fait que le ministère du Transport fait pression sur le centre hospitalier concernant le site Fleurimont et l’achalandage automobile sur l’axe de la route 216. Des travaux sont prévus pour agrandir cet axe et rendre la circulation plus fluide.

« Or, nous avons appris que le centre hospitalier doit faire des modifications à son entrée, en y apportant des correctifs, pour ainsi participer à cette fluidité. À quels coûts cela se fera-t-il et qui en assumera la facture ? Les usager-ères, les travailleuses et les travailleurs ? Nous ne voulons en aucun temps que le ministère de la Santé et des services sociaux et le ministère des Transports nous refilent la facture » Rappelons que les travailleuses et les travailleurs ont subi un gel des salaires pour les années 2004 et 2005 et auront une augmentation de 2 % en 2006. Une grande part de ces travailleuses et travailleurs est à statut précaire.

« Il y a aussi un inconnu. Nous connaissons le coût demandé pour les deux prochaines années. Après, qu’en est-il ? Oui, au transport durable lorsque la véritable intention vise la protection de l’environnement mais lorsqu’il s’agit d’un prétexte pour passer en douce des augmentations de tarifs, lorsque c’est pour subventionner des réfections de terrains de stationnement, lorsque cela vise le maintien d’une activité rentable, nous disons non à cela » a terminé M. Lacharité.


Source : Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) – 13 juin 2006

Pour renseignements : Jean Lacharité : 819 670-6963

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