Un sondage CROP le confirme :
Télé-Québec répond aux attentes de son auditoire
Un sondage CROP, commandé par la firme MCE Conseils, à la demande de la CSN, révèle que 74 % des répondantes et des répondants sont « plutôt » à « tout à fait » en accord avec le fait de payer 0,03 $ per capita par jour pour le budget d’opération de Télé-Québec, ce qui équivaut au budget actuel de quelque 60 millions $ de cette télévision publique.
« Une aussi forte adhésion au maintien de Télé-Québec, telle que nous la connaissons, signifie également qu’un fort pourcentage de la population serait prêt à financer encore plus généreusement la télévision publique », affirme Johanne Isabelle, présidente du Syndicat général des employé-es de Télé-Québec (SGETQ-CSN).
Ce sondage a été mené à travers tout le Québec, pendant la période du 19 au 30 août dernier, selon la méthodologie généralement reconnue avec une marge d’erreur de plus ou moins 3 %.
Cette consultation avait pour but de connaître le pouls du grand public à la veille du début de l’examen de la télévision publique québécoise décrété par la ministre de la Culture et des Communications, Mme Line Beauchamp. En effet, un comité présidé par M. Claude Bédard procédera, à la fin du mois, à quatre jours d’audience portant sur l’avenir de Télé-Québec.
Le sondage CROP portait également sur quatre autres sujets : la programmation, les émissions jeunesse, les régions et les archives.
La programmation
Au chapitre de la programmation, selon CROP, près de six québécoises et québécois sur 10 (57 %) considèrent que Télé-Québec contribue « assez » ou « totalement » à promouvoir la culture québécoise et, à 81 %, ils désirent suivre des émissions culturelles différentes de ce qui se trouve sur les autres réseaux.
Jeunesse
Pour ce qui concerne les émissions éducatives destinées à la jeunesse, 51 % des personnes ayant répondu au sondage estiment que Télé-Québec contribue « assez » à « totalement » à l’éducation des jeunes, contre 44 % à Radio-Canada, 23 % à TVA et 14 % à TQS.
Régions
La programmation de Télé-Québec est marquée par le souci de développer, protéger et diversifier la culture québécoise dans les grands centres urbains et également dans les régions et, majoritairement, les Québécoises et les Québécois apprécient cette orientation. À 91 %, les répondants souhaitent voir des documentaires présentant les réalités régionales ; à 92 %, ils veulent visionner de l’information faisant la promotion d’événements culturels se déroulant partout au Québec.
Archives
La protection du patrimoine télévisuel québécois est une dimension de la radiodiffusion dont il est rarement question, mais qui présente une grande importance dans la constitution des archives dans une société comme celle du Québec. Les productions maison de Télé-Québec sont archivées au bénéfice de l’auditoire qui souhaite revoir une émission, dans une perspective d’accès aux générations futures et au milieu de la recherche en général. Dans une très large mesure, les télédiffuseurs privés n’y accordent que peu d’importance, en raison notamment de ce qu’il en coûte pour procéder de la sorte. 95 % des répondants considèrent pourtant qu’il est « assez » à « très important » de protéger la programmation qui constitue une partie du patrimoine québécois.
Une télévision exceptionnelle
Toujours selon la présidente du SGETQ-CSN, aux yeux des Québécoises et des Québécoises, Télé-Québec apparaît comme une télévision d’exception dans le paysage audio-visuel d’ici. « Il me semble qu’on s’est suffisamment penché sur le mandat et la mission de Télé-Québec, poursuit Johanne Isabelle. Il est temps que l’on cesse de remettre en question la télévision publique québécoise, qu’on cesse de lui couper les vivres, comme l’a fait le ministre des Finances le printemps dernier, et qu’on lui donne les moyens d’offrir une programmation différente de ce qu’offre les autres réseaux de télévision. »
Le Syndicat général des employé-e-s de Télé-Québec est composé d’environ 250 membres, permanents et contractuels. Il représente des employé-es professionnels, de soutien administratif, de soutien technique, de soutien para technique et de soutien manuel. Le SGETQ est affilié à la Fédération nationale des communications et à la CSN.
La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) représente plus de 6 000 artisanes et artisans du secteur des communications regroupés dans plus de 100 syndicats au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario.
La Confédération des syndicats nationaux rassemble 2800 syndicats qui regroupent 280 000 membres uvrant dans la plupart des secteurs d’activité.
Source : CSN – 13-10-2004
Pour renseignements : Annick Charrette, 514-602-7188