CPE de Montréal et de Laval
Une pétition de 4000 signatures de parents contre la création de postes d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice
Près de 300 membres du Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal et de Laval (CSN) ont bravé le froid polaire et se sont rendus aux bureaux de l’Association patronale des CPE pour déposer une pétition appuyant leurs revendications. Cette pétition, signée par des milliers de parents, indique clairement que ces derniers appuient les revendications des éducatrices et s’opposent à la création de postes d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice.
« Un très large consensus existe chez les intervenants du milieu : la création du titre d’emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice constituerait un recul majeur pour la qualité des services en CPE. C’est dans une proportion de 25 % du temps dans une journée que la partie patronale souhaite qu’une aide-éducatrice surveille les enfants. Pour notre part, nous estimons que les enfants doivent bénéficier d’un encadrement pédagogique 100 % du temps ! », précise Véronique Lapierre, présidente du syndicat.
Hier, lors du rassemblement des travailleuses à la Place Émilie-Gamelin, Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec, Jeff Begley, vice-président du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Carbonneau, enseignante au collégial et vice-présidente de l’Association des enseignantes et enseignants en Techniques d’éducation à l’enfance, et Véronique DeSève, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), ont fermement exprimé leur désaccord à la création du titre d’emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice dans les CPE. Notons de plus que l’Association québécoise des CPE (AQCPE), qui regroupe 750 employeurs de CPE, et les regroupements régionaux de CPE se sont formellement prononcés contre l’introduction du titre d’emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice dans les CPE.
« Nous avons soumis à l’Association patronale des CPE une proposition qui correspond aux besoins en termes de soutien aux éducatrices. Nous espérons fortement que les négociations pourront reprendre sur cette base », souligne en conclusion Véronique Lapierre.
La négociation est en cours depuis 2003 et le syndicat et l’Association patronale des CPE sont en conciliation depuis l’automne dernier.
En vertu du mandat voté par l’assemblée générale le 30 janvier dernier, les membres du syndicat pourraient exercer trois autres journées de grève d’ici le 31 mars.
Les CPE touchés par la grève sont :
A Montréal :
Au Galop et Au Galop 2, Bécassine, Bilbo et Bilbo2, Bille de verre, Château-neiges et P’tits flocons, Chatouille, Copains d’abord, Du Dolmen et Du Domen 2, Duluth, Flûte enchantée, Graffiti, Mini-fée et Installation Minime, Repères de mousses, Roseraies, Saint-Louis, Soleil du quartier, Sourithèque et Lapin lièvre
A Laval :
Boisé Vimont, Manoir, Marmaille de Laval et Marmaille 2 de Laval, Sainte Rose
Source : CSN15 février 2007
Pour renseignements : Renseignements: France Désaulniers, conseillère aux communications, CSN, (514) 219-2947