Action de solidarité des travailleurs de la minoterie Ogilvie
Les travailleurs de la minoterie Ogilvie, membres d’un syndicat affilié à la CSN, ont eu, sur l’heure de midi, l’occasion de fraterniser et d’appuyer leur comité de négociation, le vendredi 16 mars, lors « d’une cabane à sucre » dans le Vieux-Montréal. Leur syndicat les a accueilli et leur a offert, entre 11 h 15 et 12 h 15, des produits de l’érable dans le stationnement situé en face du moulin Ogilvie, 950, rue Mills.
« À quelques jours de la séance de conciliation du 23 mars, nous voulons envoyer un message clair à notre employeur : il faut que la négociation lève, et vite ! », a déclaré le président du syndicat, Pascal Tanguay.
Faits saillants
La convention collective de ce groupe d’employés est échue depuis le 25 septembre 2005, il y a près de 18 mois, et les négociations achoppent, entre autres, sur les augmentations de salaire, le régime d’assurance collective et le régime de retraite. Pour une convention collective d’une durée de trois ans, les syndiqués revendiquent une hausse salariale de 4 % pour chacune des années du contrat de travail, totalisant 12 %. De plus, ils réclament le retrait de la demande de leur employeur au chapitre de l’assurance collective. L’employeur voudrait que le délai de carence, soit la période durant laquelle la personne assurée n’est pas indemnisée, soit de sept jours. Actuellement, il est de trois jours. Les travailleurs souhaitent aussi la bonification du régime de retraite.
Vote de grève
Réunis en assemblée générale, le 16 février, les travailleurs ont rejeté à 90 % le projet de convention de leur employeur et du même souffle réaffirmé leur adhésion à leur projet. Ils ont voté, à scrutin secret, à 79 % en faveur du déclenchement de la grève générale illimitée au moment jugé opportun. Avant d’y recourir, ils doivent se revoir en assemblée générale pour déterminer la date de son exercice.
ADM
La minoterie Ogilvie est la propriété de l’entreprise américaine Archer Daniels Midland de Decatur, en Illinois. Soixante-quinze travailleurs y sont à son emploi à ses installations du Vieux-Montréal. Ils travaillent à titre d’opérateurs, de mélangeurs, de préposés aux élévateurs, d’électriciens, de mécaniciens, d’hommes d’entretien, de balayeurs, de techniciens. Le dernier conflit de travail à la minoterie Ogilvie du Vieux-Montréal remonte à 1995. À l’époque, les travailleurs avaient été en grève entre juin 1994 et septembre 1995, un conflit de plus de 15 mois.
Les relations de travail dans ce secteur sont assujetties au Code canadien du travail.
Source : CSN- 16 mars 2007
Pour renseignements : Michel Crête, Service des communications de la CSN, bur. : 514 598-2454 ou cell. : 514- 703-0775.