18 mars 2007 – Horaires de faction et temps de réponse en région – Les ambulanciers – paramédics augmentent leurs moyens de visibilité – Ils réclament des engagements fermes des partis politiques

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18 mars 2007 – Horaires de faction et temps de réponse en région – Les ambulanciers – paramédics augmentent leurs moyens de visibilité – Ils réclament des engagements fermes des partis politiques

Horaires de faction et temps de réponse en région

Les ambulanciers-paramédics augmentent leurs moyens de visibilité – Ils réclament des engagements fermes des partis politiques

Sur le coup de 9 h 30, le lundi 19 mars, les sirènes des ambulances de 55 localités, ou municipalités, ou zones du Québec retentiront durant cinq minutes. S’ensuivra un silence de 5 minutes. Dix minutes en tout, dix minutes pour nous conscientiser sur le temps perdu en attente d’une ambulance, temps perdu en raison des horaires de faction. C’est là un des moyens de visibilité que déploieront, durant la dernière semaine de la campagne électorale, le Rassemblement des employés techniciens ambulanciers-paramédics du Québec (RETAQ-CSN) et l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH-CSN) pour sensibiliser les partis politiques à l’urgence de transformer les horaires de faction encore en vigueur dans les services ambulanciers-paramédicaux en horaires réguliers.

Un appel aux partis politiques

En conférence de presse, ce matin à Montréal, le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN), Jeff Begley, a réclamé des chefs des partis politiques qu’ils s’engagent fermement et publiquement, cette semaine, à transformer les horaires de faction en horaires réguliers dans les services ambulanciers-paramédicaux dans 55 zones, là où ce n’est pas fait. On retrouve encore des horaires de faction en Abitibi-Témiscamingue-Ungava, dans le Bas Saint-Laurent, au Coeur du Québec, sur la Côte-Nord, en Estrie, en Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine, dans les Laurentides, dans Lanaudière, en Montérégie, en Outaouais, dans Québec-Chaudière-Appalaches et au Saguenay-Lac Saint-Jean.

Des gestes concrets à court terme

Accompagné à la rencontre de presse par le vice-président du RETAQ-CSN, Dino Emond, le représentant de la FSSS-CSN a aussi demandé aux chefs des partis politiques de concrétiser, à court terme, la mise en place, dans trois régions du Québec, des projets pilotes de transformation de ces horaires de faction. « Ça nous permettrait de réduire le temps d’attente des ambulances à Baie-Comeau, dans Portneuf et au Saguenay-Lac Saint-Jean », a-t-il dit.

« Nous voulons que les chefs des partis politiques s’engagent en faveur des trois projets pilotes avant la fin de la campagne électorale. Nous allons être là pour leur rappeler », a affirmé pour sa part Dino Emond.

Un ambulancier-paramédic de Baie-Comeau

Participant à la conférence de presse, Claude Lafrance, un ambulancier-paramédic de Baie-Comeau, a illustré l’impact des horaires de faction sur les services à la population. « Selon notre expérience dans un secteur particulier à Baie Comeau, en comparaison d’un horaire à l’heure, 16 à 17 minutes supplémentaires sont nécessaires, avec un horaire de faction, avant d’être auprès de la personne en détresse. »

Un comité de travail

« À la demande des syndicats et de notre fédération, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a mis sur pied, en décembre dernier, un comité de travail pour revoir toute la question des services préhospitaliers, dont les horaires de faction. Le comité a accompli jusqu’ici, y compris la semaine dernière, de bons travaux, encourageants, mais les résultats qui auraient pour effet d’améliorer les services à la population tardent à se concrétiser. D’où le pressant appel que nous lançons aux partis politiques, et plus particulièrement à leurs chefs », a aussi déclaré Jeff Begley.

Déjà en campagne sur ce sujet, le RETAQ et l’ATPH seront donc forts actifs en cette dernière semaine de campagne électorale. Ils augmenteront leurs moyens de visibilité dans le but de continuer à sensibiliser les partis politiques à l’importance de ce dossier.

Les horaires de faction

L’existence d’horaires de faction dans plus d’une cinquantaine de zones urbaines et semi-urbaines a pour effet d’ajouter inutilement des délais de plusieurs minutes à ceux normalement requis en situation d’urgence. Les ambulanciers-paramédics affectés à de tels horaires ne sont pas dans leurs véhicules à attendre les appels, mais bien à leurs domiciles, contrairement à leurs collègues des centres urbains. En clair, les paramédics en faction sont en attente chez eux, 24 heures sur 24, jusqu’à sept jours consécutifs. Avant de répondre à un appel, ils doivent donc se rendre à la caserne où se situe l’ambulance. Ce délai s’ajoute à celui normalement requis.

Moyens de visibilité

Sirènes et silence : sur le coup de 9 h 30, le lundi matin 19 mars, les sirènes des ambulances se feront donc entendre durant cinq minutes. Puis elles se tairont cinq minutes. Dix minutes pour nous conscientiser sur le temps perdu en attente d’une ambulance, temps perdu en raison des horaires de faction.

La caravane : la caravane spéciale des paramédics, active durant la campagne électorale, continuera de sillonner certaines régions du Québec pour rappeler l’importance d’améliorer les services ambulanciers directs en région.

Un rassemblement : le vendredi 23 mars, la caravane des paramédics s’arrêtera à Québec. Des paramédics de tous les coins du Québec convergeront alors vers un grand rassemblement. L’endroit et l’heure demeurent à déterminer.

Rappel de quelques faits

Décembre 2006 : mise sur pied, à la demande du RETAQ-CSN, de l’ATPH-CSN et de la FSSS-CSN, du comité de travail pour revoir les services préhospitaliers.

Automne 2006 : le RETAQ-CSN, l’ATPH-CSN et la FSSS-CSN rencontrent le ministre de la Santé et des Services sociaux et lui soumettent un plan visant à améliorer les services préhospitaliers.

Eté 2006 : 35 000 personnes ont signé une pétition demandant que l’on réduise les longs délais de réponse des ambulanciers-paramédics en région en raison des horaires de faction.

Décembre 2000 : le rapport du Comité national sur la révision des services préhospitaliers, appelé aussi rapport Dicaire, recommande la transformation des horaires de faction, selon un échéancier s’étalant de juin 2001 à décembre 2005.

1988 : Mise en place, pour une période “temporaire”, disait-on, des horaires de faction dans les régions urbaines et semi-urbaines.

Représentation syndicale

Le RETAQ-CSN et l’APTH-CSN représentent plus de 3 000 paramédics, employé-es de soutien, répartitrices et répartiteurs du Québec. Ils sont affiliés à la FSSS-CSN, qui compte plus de 110 000 membres oeuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux. La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs évoluant dans tous les secteurs d’activité.

Source : CSN – 18 mars 2007

Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN, tél : 514 598 2264 ou cell 514 605-0757 Yves Coderre, responsable de l’information du RETAQ-CSN, br />514 795-0582

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