18 octobre 2006 – Délais de réponse en région : les ambulanciers – paramédics CSN demandent une rencontre avec le ministre de la Santé, Philippe Couillard

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18 octobre 2006 – Délais de réponse en région : les ambulanciers – paramédics CSN demandent une rencontre avec le ministre de la Santé, Philippe Couillard

Délais de réponse en région : les ambulanciers-paramédics CSN demandent une rencontre avec le ministre de la Santé, Philippe Couillard

Une cinquantaine de représentants d’environ 3000 ambulanciers-paramédics défilent, ce matin, devant le Parlement pour rappeler que la population des régions est lourdement pénalisée par des délais de réponse beaucoup trop longs. Réunis dans la Capitale nationale depuis lundi, les délégués-es du Rassemblement des employés techniciens ambulanciers-paramédics du Québec (RETAQ) et de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH), affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), profitent de l’ouverture de la session parlementaire pour demander à nouveau une rencontre avec le ministre Philippe Couillard, afin de lui soumettre un plan d’amélioration des services ambulanciers.

Le temps d’agir

« Ça fait des mois que nous voulons rencontrer le ministre Couillard sur la question des délais de réponse. Nous avons une proposition intéressante à lui présenter pour améliorer de façon significative les services ambulanciers, et nous avons, surtout, la volonté de travailler à cet objectif important pour la population des régions », affirme Jeff Begley, vice-président de la FSSS-CSN. « Trop de personnes subissent les effets malheureux d’un système basé sur les horaires de faction, qui ajoute un délai inutile, alors qu’en situation d’urgence chaque minute peut faire toute la différence », ajoute-t-il. En juin, une pétition signée par 35 000 personnes avait été déposée à l’Assemblée nationale afin de réclamer la réduction des temps de réponse. Depuis, la campagne de sensibilisation, amorcée au printemps sur le thème « Tenez bon, les paramédics doivent d’abord se rendre à l’ambulance », se poursuit pour exiger la transformation des horaires de faction en horaires réguliers.

Un système d’horaire désuet

Contrairement à leurs collègues des grands centres, qui attendent les appels dans leurs véhicules ambulanciers, les paramédics en faction sont en attente chez eux, 24 heures sur 24, jusqu’à sept jours consécutifs. De six à dix minutes sont ainsi perdues parce qu’ils doivent d’abord se rendre à l’ambulance, située à environ cinq minutes de leurs domiciles, avant de répondre à un appel. Ce délai s’ajoute à celui normalement requis, qui est de huit minutes dans les centres urbains et de 15 minutes en zone urbaine et semi-urbaine, selon les normes établies dans le rapport du Comité national sur la révision des services préhospitaliers d’urgence, en décembre 2000.

Dans ce rapport, aussi appelé rapport Dicaire, il était recommandé de transformer les horaires de faction selon un échéancier défini. Ayant constaté que la charge de travail et les horaires de faction ne favorisaient pas le raccourcissement du temps de réaction du système préhospitalier, les membres du comité proposaient d’étaler cette transformation de juin 2001 à décembre 2005. « Dix mois après la fin de ce délai, constate Jeff Begley, il reste beaucoup à faire pour respecter les orientations du rapport. Notre proposition permettrait de réduire de moitié le temps de réponse des paramédics dans pas moins de 55 zones au Québec. »

Une proposition crédible

La proposition syndicale prévoit un plan de transformation des horaires de faction en horaires stables dans une cinquantaine de zones, un ajout global d’environ sept millions de dollars annuellement. Elle implique également la mise en place d’une gestion dynamique des ressources ambulancières dans les différentes zones, ce qui suppose une planification de la disponibilité et des déplacements des équipes de paramédics selon le niveau et la durée des interventions. En juin, sans avoir vu et analysé la proposition syndicale, le ministre l’a rejetée tout bonnement, non sans laisser entendre que les paramédics, alors en négociation pour le renouvellement de leur contrat de travail, étaient davantage guidés par leurs intérêts que par leur désir d’améliorer les services à la population. « Or la convention collective provinciale des paramédics a été conclue au cours de l’été sans que la problématique du temps de réponse n’ait été réglée. C’est justement pour cela que nous souhaitons rencontrer le ministre », conclu Jeff Begley.

Des outils de sensibilisation

Le RETAQ-CSN et l’ATPH-CSN vont poursuivre sans relâche leur campagne de sensibilisation partout au Québec au cours des prochaines semaines. Des ambulances ornées d’affiches « Pour réduire les délais de 6 à 10 minutes : transformons les horaires », des milliers de dépliants, des napperons distribués dans des restaurants, des cartes postales adressées au ministre Philippe Couillard et une pétition demandant à nouveau la réduction des temps de réponse, sont quelques-uns des moyens qu’entendent déployer les paramédics.

Le RETAQ et l’ATPH représentent plus de 3000 paramédics, employé-es de soutien, répartitrices et répartiteurs au Québec. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui compte au-delà de 110 000 membres œuvrant en grande partie dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 300 000 membres parmi ses syndicats affiliés.


Source : CSN – 18 octobre 2006

Pour renseignements : François Forget, Information-CSN, 514 919-3241 Yves Coderre, responsable de l’information du RETAQ-CSN, 514 795-0582

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