19 mai 2004 – Usine Spexel de Beauharnois – Une demande pressante pour une intervention des pouvoirs publics

Usine Spexel de Beauharnois

Une demande pressante pour une intervention des pouvoirs publics

Le syndic chargé d’administrer la faillite de l’usine de fabrication de papier de sécurité Spexel de Beauharnois et le comité d’inspection responsable de suivre le processus de liquidation ont ouvert, le 13 mai dernier, les offres reçues en vue de la reprise de l’entreprise et il semble que le syndic, Deloitte, Touche, semble vouloir opter pour une proposition de 1 068 000 $ soumise par Équipement Universel Robert qui procéderait purement et simplement au démantèlement des installations.

Le Syndicat des employé-es de Spexel privilégie, pour sa part, une offre de 250 000 $ proposée par Truetech inc., une firme américaine cliente de Spexel, qui permettrait la relance des opérations. Pour Claude Beaulac, président du syndicat, c’est le scénario qu’il faut retenir au profit de la santé économique de la région. « Cette usine représente des retombées de quatre millions de dollars par année pour l’économie de Beauharnois et de la région, soit une centaine d’emplois. Il faut prendre les mesures nécessaires pour réunir la somme requise pour combler l’écart entre l’offre de Truetech et celle du démolisseur. Il faut mettre à contribution les institutions financières déjà présentes au dossier et de nouvelles sources de financement. Mais, pour y parvenir, il nous faut l’appui des pouvoirs publics de la municipalité et de la région, maires et députés. »

Les membres du syndicat, en vue d’une relance, envisageraient même la création d’une coopérative de travail avec un apport financier du groupe. « Le démantèlement de l’usine se traduirait, pour les institutions financières, en une récupération de 10 pour cent de leur mise de fonds, tandis qu’une relance leur donnerait la possibilité de récupérer leur mise, commente Claude Beaulac. Pour les gouvernements, la fin des opérations, c’est la perte des taxes et impôts de la masse salariale de quatre millions de dollars, sans compter les sommes versées en prestations de chômage et, éventuellement, en sécurité sociale. Tous les intervenants y trouveraient leur compte dans une relance. »

Les difficultés financières éprouvées par Spexel découlent, notamment, d’une décision du gouvernement fédéral de faire fabriquer le papier des billets de banque de 20, 50 et 100 dollars dans une usine allemande. Le démantèlement de l’usine pourrait envoyer vers les États-Unis la fabrication du papier des billets de 5 et 10 dollars.


Source : CSN – 19-05-2004

Pour renseignements : Yvan Sinotte, Information CSN, 514-979-6338

   


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