2 décembre 2004 – Réaction de la CSN aux amendements au projet de loi 61 : La présidente du Conseil du trésor recule pour mieux imposer les PPP

Articles récents

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…
Résidences pour aîné-es Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Résidences pour aîné-es Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Confinés au seuil du salaire minimum, les employé-es de la résidence pour aîné-es Le Dufresne dénoncent…
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent…
Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.…
Budget fédéral 2024 - Toujours pas assez de logements d'ici 2030

Budget fédéral 2024 - Toujours pas assez de logements d'ici 2030

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation…
Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), qui représente les employé-es…

2 décembre 2004 – Réaction de la CSN aux amendements au projet de loi 61 : La présidente du Conseil du trésor recule pour mieux imposer les PPP

Réaction de la CSN aux amendements au projet de loi 61 :

La présidente du Conseil du trésor recule pour mieux imposer les PPP

La Confédération des syndicats nationaux continue d’exiger le retrait du projet de loi 61 visant la création de l’Agence des partenariats public-privé du Québec. « Ce projet de loi n’a pas sa raison d’être parce que le débat sur la pertinence des PPP n’a pas été fait. Par ses amendements, la ministre reconnaît que certaines de nos critiques étaient fondées mais, fondamentalement, en maintenant la création d’une Agence, elle poursuit son plan de match », soutient le vice-président de la CSN, Louis Roy.

« La ministre tente de calmer les inquiétudes pour mieux faire accepter les PPP. Or les exemples d’échec ne manquent pas. Encore hier, une enquête de Radio-Canada révélait des faits troublants concernant la seule prison privée au Canada, située en Ontario. Au moment même où des hauts fonctionnaires des services correctionnels québécois se rendent visiter ces lieux – donc pendant que ceux-ci vont vérifier sur le terrain les conséquences de la privatisation -, la ministre tient pour acquis que les PPP vont contribuer à l’amélioration des services publics », note Louis Roy.

Bien que la ministre réduise les pouvoirs de l’Agence – seuls les ministères sont soumis à un recours obligatoire à l’Agence lorsqu’ils décident d’aller de l’avant avec un projet en mode PPP -, le débat sur la pertinence des PPP va se faire au sein de l’État. « Nous croyons qu’il y a péril en la demeure, puisque le gouvernement dispose d’un pouvoir énorme au sein des ministères. Il pourra faire la promotion des PPP auprès des hauts fonctionnaires et des ministres. »

Le projet de loi ne comprend toujours pas de mécanismes de protection des travailleuses et des travailleurs. L’Agence ne sera soumise ni au contrôle du Protecteur du citoyen ni au Commissaire au lobbyisme. La ministre refuse par ailleurs d’apporter des amendements sur le caractère public des contrats et des plans d’affaires et sur les obligations en matière de transparence des entreprises privées engagées dans les PPP. Seuls les ministères auront des comptes à rendre. Par ailleurs, le gouvernement accorde trop de place au secteur privé dans la composition du conseil d’administration.

Le gouvernement devrait faire ses devoirs, retirer son projet de loi et ouvrir un large débat public sur la pertinence des PPP. « La CSN n’est pas dupe. Avec l’adoption de la nouvelle mouture du projet de loi 61, le gouvernement persévère dans sa volonté de privatiser les services publics autant pour les projets d’infrastructure, d’équipement que de prestation des services. Le gouvernement fait un pas en arrière pour mieux poursuivre son plan de réingénierie et imposer les PPP », conclut le vice-président de la CSN, Louis Roy.


Source : CSN – 02-12-2004

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : (514) 598-2155

   

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023