2 février 2007 – Les frais accessoires et la médecine « semi – privée » sont à bannir

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2 février 2007 – Les frais accessoires et la médecine « semi – privée » sont à bannir

Plusieurs voix s’unissent pour demander une action rapide des autorités

Les frais accessoires et la médecine « semi-privée » sont à bannir

Une coalition de juristes, de chercheurs en administration de la santé et de médecins, accompagnés des dirigeants des centrales syndicales, unissent leurs voix pour mettre un frein à la médecine « semi-privée » qui limite l’accès aux soins de santé couverts par l’assurance maladie du Québec.

Le résultat de l’inaction des gouvernements

« Les cliniques privées qui restreignent l’accès aux soins couverts par l’assurance maladie en exigeant des patients des frais exorbitants enfreignent la lettre et l’esprit des lois québécoises, de même que les conditions de financement du système de santé par le gouvernement fédéral », a précisé Mme Marie-Claude Prémont, juriste et vice-doyenne aux études supérieures de la Faculté de droit de l’Université McGill.

Depuis quelques années, les deux paliers de gouvernement ont fermé les yeux sur cette pratique. C’est grâce à cette inaction et à certaines nouveautés de la récente loi 33 qu’émergent des cliniques telles RocklandMD, défi lancés aux autorités. La clinique offre sous le même toit des soins généraux « à la carte » ou « à forfait » et demande aux patients de débourser plus de mille dollars pour être opéré par des chirurgiens rémunérés par les fonds publics.

L’accès aux soins ne peut dépendre de la capacité de payer

« Un patient Montréalais ne devrait pas être mis devant le choix de payer 1300$ dollars ou d’attendre trop longtemps pour subir une cure de hernie. Personne ne choisit d’être malade. L’accès dans un délai raisonnable aux soins nécessaires ne peut pas dépendre de la capacité de payer », a indiqué pour sa part le Dr. Simon Turcotte, qui complète se formation en chirurgie à l’Université de Montréal et coordonne le groupe Médecins pour l’accès à la santé.

Briser l’étanchéité entre privé et public ouvre la porte à toutes les dérives

Une médecine totalement privée n’a jamais été interdite au Québec, ni avant, ni après l’adoption du régime public de santé. «Briser l’étanchéité entre la médecine privé et le régime public permet toutes les dérives », a déclaré le professeur François Béland du département d’administration de la santé de l’Université de Montréal. Le projet RocklandMD fait pourtant sauter cette barrière. « La pratique médicale mixte privée-publique rend extrêmement difficile tout effort de gestion de l’accès aux soins basée sur les besoins. Pourtant, le Ministre, par la loi 33 et ses mécanismes d’application, avait promis une gestion rationnelle et efficace de l’accès. »

L’urgence d’une intervention des gouvernements

Il est inadmissible que les fonds publics de santé servent à favoriser un accès privilégié pour certains quand ces mêmes fonds sont insuffisants pour répondre aux demandes pressantes des citoyens. La mise en péril des principes sur lesquels est fondé notre système de santé commande à la RAMQ d’appliquer la loi avec plus de rigueur, une intervention urgente des deux paliers de gouvernement et la mise en place des solutions les plus prometteuses pour le bénéfice de tous.


Source : CSN – 2 février 2007

Pour renseignements : Louis Cauchy 514 235-3996 ou 514 383-8031

Pour joindre les intervenants Marie-Claude Prémont, marie-claude.premont@mcgill.ca, tél : 514 398-6635 Simon Turcotte, simon.turcotte.1@UMontreal.CA, tél: 514 884-7070, téléavertisseur 514 860-7087 François Béland, francois.beland@umontreal.ca, tél: 514 343-2225

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