Selon la CSN, le nouveau cabinet fédéral n’est pas gage d’une nouvelle orientation politique
« Un nouveau cabinet n’est pas gage d’une nouvelle orientation politique ». C’est en ces termes que le premier vice-président de la CSN, Louis Roy, commente l’annonce, plus tôt aujourd’hui, de la composition du nouveau cabinet du gouvernement libéral de Paul Martin.
« Après avoir vu disparaître sa majorité en chambre, Paul Martin a des preuves à faire pour démontrer le changement d’orientation de son gouvernement. Du côté des relations avec la nation québécoise, la CSN ne note pas d’amélioration évidente. Mme Robillard continue à parler de société distincte au lieu de reconnaître que le Québec constitue une nation au sein de la confédération. Le retour de M. Stéphane Dion rouvre la plaie de la loi sur la clarté référendaire et nous ramène sur la voie de la négation du peuple québécois à décider de son avenir. »
« À propos du déséquilibre fiscal entre Ottawa et le Québec, aucun des ministres actuels n’a jamais admis l’existence de ce fait reconnu partout au Canada. Le ministre des Finances, M. Ralph Goodale, a toujours nié cette situation inéquitable pour les Québécoises et les Québécois, et les autres Canadiens. »
« Quant à la question de la santé, la nomination de M. Dosanjh n’est pas nécessairement une bonne nouvelle, compte tenu de sa vision centralisatrice du Canada et de son comportement passé dans les négociations entre le fédéral et les provinces concernant le financement de la santé et des services sociaux. »
« On peut se demander si M. Martin n’a pas tout simplement formé un cabinet pré-électoral, visant à se gagner la faveur des Canadiens de l’Ouest et des Maritimes au détriment de ceux de l’Ontario qui lui ont permis de se maintenir à flot, et en oubliant les préoccupations du Québec qui, d’ailleurs, ne l’intéresse peut-être pas dans la perspective de la prochaine élection. »
« La CSN continuera à suivre de près les gestes que posera ce gouvernement en ce qui concerne les préoccupations principales que sont le déséquilibre fiscal, le financement de la santé, la question du travail, dont une loi contre les briseurs de grève, et le dossier de l’assurance-emploi, le tout dans le respect des compétences du gouvernement provincial » de conclure Louis Roy.
La Confédération des syndicats nationaux regroupe 2800 syndicats qui représentent 280 000 membres oeuvrant dans la plupart des secteurs d’activité.
Source : CSN – 20-07-2004
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