20 septembre 2002 – Réaction de la CSN aux propos de Mario Dumont

Articles récents

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…
Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait…
Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…
Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Confinés au seuil du salaire minimum, les employé-es de la résidence pour aîné-es Le Dufresne dénoncent…
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent…
Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.…

20 septembre 2002 – Réaction de la CSN aux propos de Mario Dumont

Réaction de la CSN aux propos de Mario Dumont

A mille lieues des défis qui confrontent l’Etat

“Il n’y a pas de discours plus usé que celui d’en finir avec l’ancienneté et la sécurité d’emploi dans la fonction publique. En reprenant ces vieilles litanies, le chef de l’ADQ fait du “business as usual”. Ses recettes sont d’une autre époque et à mille lieues des défis à relever dans les secteurs public et parapublic québécois.”

C’est en ces termes que la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a réagi aux propos tenus par le chef de l’ADQ, Mario Dumont, hier à Québec, devant la jeune Chambre de commerce. En raison du vieillissement de la main- d’oeuvre, la fonction publique connaîtra dans un proche avenir de volumineux départs à la retraite. Au lieu de virer à l’envers toute la fonction publique sur des formules éculées, le chef de l’ADQ serait bien plus avisé de nous dire comment il entend se préoccuper du renouvellement de la main-d’oeuvre, de sa formation, du maintien de l’expertise et des pénuries de main-d’oeuvre qui guettent le secteur public.

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, rappelle que l’ancienneté et la sécurité d’emploi qui apparaissent comme des irritants aux yeux de l’ADQ ont été instituées pour mettre un terme à l’arbitraire et au patronage politique, engagement cher au chef de l’ADQ. Ces grands principes n’ont pas été introduits dans les conventions collectives pour scléroser l’Etat mais pour lui garantir une continuité et une stabilité dans la dispensation des services à la population. “Avec tout le bouillonnement qu’est appelée à connaître dans les prochaines années la fonction publique, il me semble qu’il y a là suffisamment d’occasions de renouveler les façons de faire sans qu’on ait à passer par le chemin que propose Mario Dumont”, dit la présidente de la centrale syndicale.

Le chef de l’ADQ part certainement d’une bonne intention en voulant rapprocher l’Etat du citoyen. Donner un visage plus humain à l’Etat est un objectif que la CSN partage entièrement. Ce n’est certainement pas en brandissant des épouvantails de réduction de personnel que monsieur Dumont se dirige vers une humanisation des rapports entre l’Etat employeur et ses employés. “Ces dernières années, il y a eu suffisamment de délestage dans le secteur public. Il serait temps maintenant qu’on pense aux moyens de redynamiser la main-d’oeuvre qui, rappelons-le, tient à bout de bras les grandes missions de l’Etat dans des conditions difficiles.”

Claudette Carbonneau déplore que le chef de l’ADQ parle de l’Etat du Québec comme d’un Etat dépassé. Il y a des choses à changer mais ce n’est certainement pas en les dénigrant que nous parviendrons à redorer le blason des institutions publiques et à casser la morosité des citoyennes et des citoyennes à l’égard du politique. “Pour paraphraser Mario Dumont, ce que Monsieur et Madame tout le monde veut, ce n’est pas de croire mais de voir, et surtout de savoir comment, au-delà des formules-chocs, il s’y prendra pour relever les défis actuels de la société québécoise.”

La CSN représente 270 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public.

(Source: CSN 20-09-2002 — Renseignements: Thérèse Jean, (514) 598-2172)

   


Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023