21 mars 2007 – Les libéraux font dérailler le projet de loi fédéral anti – briseurs de grève – Un véritable déni selon la CSN

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21 mars 2007 – Les libéraux font dérailler le projet de loi fédéral anti – briseurs de grève – Un véritable déni selon la CSN

 

Les libéraux font dérailler le projet de loi fédéral anti-briseurs de grève Un véritable déni

Les libéraux fédéraux devront porter le fardeau de leur décision de ne pas appuyer le projet de loi anti-briseurs de grève présenté par le Bloc québécois et qui a été soumis aux parlementaires de la Chambre des communes en troisième lecture. « Il s’agit d’un véritable déni des difficultés que vivent les travailleuses et les travailleurs en conflit de travail », a indiqué la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

Le projet de loi C-257 avait franchi avec succès les deux premières lectures grâce à l’appui du Nouveau parti démocratique et des libéraux, qui ont toutefois décidé de virer à 180 degrés en troisième lecture avec l’arrivée du nouveau chef, Stéphane Dion. Celui-ci invoque la question des services essentiels pour motiver le retrait de l’appui libéral.

La vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Denise Boucher, croit que les libéraux n’ont jamais vraiment appuyé le principe d’une loi anti-briseurs de grève fédérale. « Loin de susciter un renouveau, Stéphane Dion nous fait retourner à l’ère Chrétien », de dénoncer Madame Boucher. « Chassez le naturel, il revient au galop. Après avoir donné espoir aux travailleuses et aux travailleurs, les libéraux se cachent derrière un prétexte, celui des services essentiels. »

« C’est un manque de respect flagrant envers les travailleuses et les travailleurs régis par le Code fédéral, car ils se font remplacer par des briseurs de grève lorsqu’ils sont en conflits de travail. Ces travailleurs ne peuvent rester insensibles au fait que d’autres travailleurs viennent littéralement voler leurs emplois. Ces conflits pourris mènent à la colère et au désespoir. Le sentiment de ne pas avoir de rapport de force, de se faire rire au nez et de ne pas voir la fin de la grève ou du lock-out pousse inévitablement les relations de travail dans des quasi-culs-de-sac. L’employeur a, pendant ce temps, un avantage déloyal parce qu’il peut maintenir ses revenus pendant un arrêt de travail, comme si de rien n’était. »

« À la CSN, les travailleurs de la céréalière Cargill, à Baie-Comeau, ont durement payé le prix du vide législatif fédéral avec un des plus longs conflits de travail qui s’est étiré sur près de quatre longues années. Les travailleuses et les travailleurs de Radio-Nord en Abitibi-Témiscamingue en ont aussi payé le prix. Durant près des deux années où la grève a perduré, Radio-Nord a continué ses opérations, comme si de rien n’était », de rappeler la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

Les lois anti-briseurs de grève de la Colombie-Britannique et du Québec ont contribué à faire diminuer la durée des conflits de travail, ce qui constitue un gain économique certain. En 2002, alors que 6,6 % de travailleurs québécois œuvraient dans des organisations sous juridiction fédérale, ils étaient malheureusement responsables de 48 % des journées de travail perdues en raison de conflits de travail. « Les statistiques le démontrent : la durée des jours de travail perdus à cause des conflits de travail diminue avec une loi anti-briseurs de grève. Cela civilise aussi les conflits, qui sont moins marqués par des gestes de violence », affirme Denise Boucher.

La CSN dénonce vertement la position adoptée par le chef libéral Stéphane Dion et son équipe, tout comme elle dénonce le vote exprimé par les conservateurs de Stephen Harper, qui ont agité des épouvantails devant le Comité permanent des Ressources humaines, allant même jusqu’à dire qu’une loi anti-briseurs de grève allait paralyser l’économie canadienne. La centrale syndicale n’a pas l’intention de baisser les bras; elle poursuivra la lutte pour l’obtention de véritables mesures anti-briseurs de grève dans le Code fédéral du travail et appuiera tout nouveau projet de loi que le Bloc québécois pourrait déposer sur cette question.


Source : CSN – 21 mars 2007

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326

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