25 août 2005 – Secteur hôtellerie et loisirs de la CSN : les syndiqué – es du Manoir Richelieu déclenchent la grève générale illimitée

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25 août 2005 – Secteur hôtellerie et loisirs de la CSN : les syndiqué – es du Manoir Richelieu déclenchent la grève générale illimitée

Secteur hôtellerie et loisirs de la CSN : les syndiqué-es du Manoir Richelieu déclenchent la grève générale illimitée

Les membres du Syndicat des employées et employés du Manoir Richelieu (CSN) de la Malbaie/Pointe-au-Pic, dans la région de Charlevoix, ont déclenché à midi, le jeudi 25 août, une grève générale illimitée, à la suite du refus de la direction de l’hôtel de laisser les syndiqué-es CSN réintégrer leur poste de travail en tenue vestimentaire réglementaire mais tout en poursuivant les moyens de pression déjà entamés.

« Nous entreprenons cette grève pour bien marquer notre détermination à obtenir le respect de notre employeur », souligne la présidente du syndicat, Louise Fortin. « Nous savons poursuit-elle que cette grève aura des conséquences pour nous et la région de Charlevoix, poursuit Louise Fortin, mais il faut comprendre que c’est l’entêtement de l’employeur, son refus de nous rencontrer en négociation et de faire progresser les pourparlers qui sont à l’origine de ce conflit. »

L’une des conséquences de ce débrayage est notamment l’annulation de la coupe de golf du Casino de Charlevoix, prévue pour les 30 août et 1er septembre, telle qu’annoncée par la direction du casino dans les minutes qui ont suivi le début de la grève.

« Une séance de négociation est prévue pour demain, le vendredi 26 août, précise la présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. La bonne foi et un minimum de bonne volonté de la part de la direction du Manoir Richalieu Fairmont permettraient dès demain de sauver l’événement. D’autres rencontres en présence du conciliateur sont prévues pour les 29 août et 2 septembre.

C’est dans une proportion de 99 pour cent, que les membres du syndicat CSN du Manoir Richelieu se sont prononcé, le 24 août en soirée, en faveur du déclenchement d’une grève générale illimitée, à la suite d’un lock-out imposé mercredi matin par la direction de l’établissement qui exigeait l’abandon des moyens de pression entrepris depuis le 10 août dernier.

Après la décision prise en assemblée générale, les porte-parole syndicaux ont communiqué avec le procureur de la direction de l’hôtel pour lui faire part des résultats du vote et indiqué l’intention des employé-es de revêtir à nouveau leurs vêtements de travail et uniformes à la condition de pouvoir poursuivre les autres moyens de pression, sans nouvelle gradation, et ainsi repousser une grève imminente. En effet, la question vestimentaire semblait être la principale préoccupation de la partie patronale. La direction a rejeté cette possibilité.

Devant l’absence de progrès dans les pourparlers en vue d’en arriver à la conclusion d’une première convention collective CSN, les syndiqué-es du Manoir Richelieu ont exercé, en gradation, des moyens de pression afin d’obtenir un calendrier de séances de négociation qui leur assure une entente avant la fin de la haute saison touristique dans la région.

Or, le lundi 22 août, la direction avisait le syndicat que la séance d’une demi journée de négociation, prévue le mardi 23 août, devait être reportée en raison de l’arrivée d’un nouveau négociateur patronal et proposait la journée du vendredi 26 août pour une rencontre entre les parties. La direction, par la même occasion, demandait la nomination d’un conciliateur au dossier. Autant de gestes qui occasionnaient des délais prolongés vers une reprise de la négociation.

Le mercredi matin 24 août, la direction du Manoir Richelieu opéré sous la bannière Fairmont avait retenu les services de nombreux agents de sécurité pour interdire l’accès aux lieux de travail à son personnel à moins d’un abandon des moyens de pression. Les syndiqué-es sont demeurés à l’extérieur de l’établissement; puis ils se sont réunis en comité exécutif, ensuite en conseil syndical et, enfin, en assemblée générale, pour opter en faveur d’une grève générale illimitée. 110 des 165 membres du syndicat ont participé à l’assemblée générale.

Les négociations, selon la Fédération du commerce de la CSN, doivent se dérouler sur la même base que dans les 22 hôtels où des règlements sont déjà intervenus à Montréal, Laval, l’Estrie et Québec.

La convention collective au Manoir Richelieu est échue depuis le 31 décembre 2004. Les ententes intervenues à Montréal, Laval, en Estrie et à Québec comportent notamment les éléments suivants : augmentation des salaires de 3 %, 4 % et 4 %, respectivement, pour chacune des trois années du nouveau contrat de travail; introduction d’un régime de retraite simplifié et allocations de départ pour les salarié-es de 55 ans et plus; les salarié-es de 55 ans et plus peuvent choisir de réduire leur revenu de travail à trois ou quatre jours par semaine; un partage des primes d’assurances entre employeurs et employé-es et avance par l’employeur des prestations en cas de non paiement par l’assureur; l’introduction d’un texte balisant la charge de travail; des dispositions qui encadrent le recours à la sous-traitance et qui pallie à l’affaiblissement apporté à l’article 45 du Code du travail du Québec; quatre semaines de vacances après 7 ans de service; des primes de consigne et de manutention de bagages; huit jours de congé maladie par année, le congé maladie étant payé la première journée; sept de ces jours non utilisés sont monnayables.

Au strict plan salarial, l’écart entre les employé-es du Manoir Richelieu et ceux du Reine-Élisabeth à Montréal, également opéré par la chaîne Fairmont, est de 5,15 $ l’heure pour les préposé-es aux chambres, soit 11,16 $ l’heure au Manoir Richelieu et 16,31 $ l’heure au Reine-Élisabeth.

C’est le mardi 9 août que les syndiqué-es CSN du Manoir Richelieu ont voté à l’unanimité l’exercice de moyens de pression, excluant la grève, afin que l’employeur entreprenne des pourparlers sérieux en établissant un calendrier de rencontres. Port d’épinglettes, de macarons, de chandails; refus d’effectuer du temps supplémentaire, de travailler une sixième journée; prise prolongée de pause-santé et de temps de repas; fermeture de piscines et ralentissement dans l’exécution des tâches en entretien et aux appels, et repas dans le lobby de l’hôtel étaient au nombre des moyens de pression appliqués en gradation.

Le Manoir Richelieu dispose de 405 chambres, est coté cinq étoiles et affiche des tarifs cinq étoiles, quoique les employé-es de l’hébergement (réception, entretien, technique et chambres) accusent un retard considérable sur les autres grands hôtels du Québec, tant au plan normatif que salarial.

Le secteur hôtellerie et loisirs de la Fédération du commerce de la CSN regroupe plus de 9000 membres à travers le Québec, notamment dans la région de la Capitale nationale, incluant Charlevoix, le Saguenay-Lac-St-Jean, l’Estrie, Mont-Tremblant, la Montérégie, l’Abitibi-Témiscamingue et l’Outaouais, en plus du Montréal métropolitain.

La Fédération du commerce regroupe, quant à elle, plus de 35 000 membres à travers le Québec.

La CSN a franchi le cap historique des 300 000 membres parmi ses syndicats affiliés.


Source : CSN – 25 août 2005

Pour renseignements : Yvan Sinotte, 514 979-6338

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