26 avril 2007 – «Les chauffeurs d’autobus scolaires ont des conditions de travail hors normes»

Manifestation à l’ouverture des travaux de l’Assemblée nationale

Les conducteurs d’autobus scolaire veulent que leur travail soit pleinement reconnu

Profitant de l’ouverture des travaux à l’Assemblée nationale, les conducteurs d’autobus, membres de la CSN et de la CSD, ont envoyé une délégation pour rappeler aux députés l’urgence d’augmenter les budgets dévolus au transport écolier. Avec le budget qui est en préparation, l’occasion est belle de relever les montants consacrés à ce secteur afin que ce métier soit, une fois pour toutes, reconnu.

Le sous-financement est chronique et les problèmes qui en découlent sont accrus par une majorité de commissions scolaires qui utilisent à d’autres fins les sommes qui devraient être consacrées au transport scolaire. Résultat : les salaires sont bas, avec des moyennes annuelles de 17 000 $ et la pénurie de main-d’œuvre est notoire. Aujourd’hui, depuis 13 h 30, les conducteurs d’autobus scolaire occupent l’avenue Honoré-Mercier, devant l’Assemblée nationale, où une vingtaine d’autobus bloquent la circulation.

Les syndiqué-es sont en campagne depuis le début de l’année pour faire reconnaître leur travail. Ils réclament une augmentation du budget consacré au transport écolier de 15 millions $ par année, en plus d’un ajustement basé sur l’indice des prix à la consommation ; l’instauration du principe d’enveloppes budgétaires exclusivement dédiées au transport écolier pour éviter que les commissions scolaires ne détournent ces fonds à d’autres fins, comme certaines le font depuis 1997 ; le report des contrats de gré à gré, entre les transporteurs et les commissions scolaires, pour empêcher les diminutions des conditions de travail qui peuvent résulter d’un processus d’appel d’offres public ; et, enfin, l’adoption d’une politique nationale de discipline et de sécurité dans le secteur.

Actuellement, aucune règle uniforme de discipline et de sécurité n’est établie pour soutenir les conducteurs d’autobus scolaire dans leur travail. Il n’est pas rare que ces derniers doivent transporter jusqu’à 70 élèves. Malgré toute la concentration que requiert leur travail, ils doivent, en plus, agir comme préfets de discipline.

Pour la CSN et la CSD, le gouvernement doit rétablir la situation d’avant 1997, alors qu’il versait aux commissions scolaires des sommes qui étaient réservées au transport écolier. Elles-mêmes sous-financées, certaines commissions scolaires pigent dans les montants qui devraient être consacrés au transport des élèves, contribuant alors à une dégradation des conditions de travail des conducteurs.

Au cours des prochaines semaines, les conducteurs d’autobus scolaire poursuivront leur campagne auprès des députés pour faire reconnaître leur métier et mettre fin à l’insécurité qui découle des bas salaires et des conditions de travail précaires. Des manifestations dans les régions ne sont pas exclues.

La CSN et la CSD représentent quelque 2500 des 4000 conducteurs d’autobus scolaire syndiqués au Québec.


Sources : CSN-CSD – 8 mai 2007

Pour renseignements : Louis-Serge Houle, Service de l’information de la CSN, 514 598-2157 Jean-Luc Harel, CSD, 418 529-2956, poste 127, ou 418 254-3492

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