28 août 2007 – Initiative ciblée pour travailleurs âgés au Bas – Saint – Laurent : des mesures temporaires qui ne tiennent pas compte de la réelle problématique du secteur forestier

Initiative ciblée pour travailleurs âgés au Bas-Saint-Laurent

Des mesures temporaires qui ne tiennent pas compte de la réelle problématique du secteur forestier

Rimouski – Le ministre Claude Béchard et Steven Blaney, député fédéral de Lévis-Bellechasse, ont annoncé, le 27 août, des mesures communes pour venir en aide aux travailleurs âgés des six MRC du Bas-Saint-Laurent. Ces mesures temporaires varient de 12 à 18 mois selon la région et visent à soutenir le retour en emploi de 110 travailleurs âgés de 55 ans et plus touchés par une perte d’emploi dans les secteurs forestier et manufacturier. 1,7 M$ seront ainsi consacrés à favoriser la réinsertion en emploi par le biais d’un bilan des compétences, de l’enseignement de stratégies en recherche d’emploi et d’accompagnement ou d’aide financière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) déplore le fait que ces mesures ne soient pas récurrentes et qu’elles soient limitées dans le temps. « Comme l’affirmait Monsieur Béchard en conférence de presse, la population de travailleurs bas-laurentiens est vieillissante et l’avenir de certains emplois est souvent fort incertain ». « C’est pourquoi des mesures à long terme sont nécessaires et souhaitables » de déclarer Vincent Couture, président du conseil central. Considérant les surplus engrangés dans la caisse de l’assurance-emploi, les représentants syndicaux estiment que la période couverte par ces mesures est de trop courte durée. « Former un travailleur dans un autre secteur d’activités est un processus qui peut être long. Qu’arrivera-t-il à un travailleur âgé qui a perdu son emploi et qui ne réussit pas à se replacer sur le marché du travail en 12 ou 18 mois ? Le Gouvernement fédéral aurait pu recourir à certaines mesures permettant aux travailleurs de bénéficier de l’assurance-emploi jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de la retraite » de poursuivre Monsieur Couture.

Il faut cependant reconnaître que ces mesures pourront être aidantes pour une centaine de travailleurs. Le défi principal consistera à les rejoindre pour qu’ils bénéficient réellement de ces mesures. L’exercice peut s’avérer difficile considérant qu’ils ne sont plus en emploi et souvent peu enclins à requérir une aide extérieure.

De plus, les représentants syndicaux notent aussi que dans certains secteurs de l’industrie forestière, tel que la plantation et le débroussaillage, une pénurie de travailleurs est envisageable à court terme. Selon Bernard Forest, président du Syndicat national de la sylviculture – CSN « On sort des travailleurs du milieu forestier, on les forme pour qu’ils oeuvrent ailleurs; à court terme des emplois en forêt ne trouveront plus preneurs. Déjà, certains exploitants forestiers doivent embaucher des travailleurs étrangers pour suffire à la tâche. Ces travailleurs doivent faire face à des conditions difficiles qui varient d’un employeur à l’autre, mettant souvent leur sécurité en danger. Leurs conditions ne font pas l’objet d’un décret telles que le sont celles des travailleurs de la construction ». La Fédération des travailleurs du papier et de la forêt affiliée à la CSN de concert avec le Syndicat national de la sylviculture songent à entreprendre une campagne afin de baliser les conditions des travailleurs forestiers

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent CSN représente 10 000 membres présents dans tous les secteurs de la région. Le Syndicat national de la sylviculture, quant à lui regroupe 800 travailleurs forestiers sur l’ensemble du territoire québécois.


Source : Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) – 28 août 2007

Renseignements : Vincent Couture, président du CCBSL (CSN) 418 723-7811 Bernard Forest, président du SNS-CSN 418 724-3085 Denis Pineau, conseiller FTPF-CSN 418 723-7797

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  automne 2023