29 janvier 2007 – L’hôpital Sainte – Justine vit une crise très grave des soins infirmiers Fonds canadien de télévision : la Fédération nationale des communications (FNC – CSN) demande à la ministre Beverley Oda de procéder d’urgence à un examen public en profondeur

L’hôpital Sainte-Justine vit une crise très grave des soins infirmiers

Les infirmières de l’hôpital Sainte-Justine frôlent collectivement l’épuisement et se déclarent très inquiètes pour leur santé et leur avenir.

L’augmentation de l’affluence dans cet hôpital, qui fournit des soins ultraspécialisés aux enfants malades du Québec, exigerait un important accroissement de l’effectif infirmier. Il manque présentement 150 infirmières à l’hôpital Sainte-Justine. Les infirmières sont trop souvent contraintes de faire du temps supplémentaire après leur horaire régulier, ce qui leur cause du stress, de l’épuisement et de grandes difficultés à concilier le travail avec leurs responsabilités personnelles et familiales.

Les infirmières de Sainte-Justine veulent faire reconnaître leurs droits fondamentaux à des conditions de travail saines, alors que l’employeur invoque constamment l’obligation de donner les soins à la population pour les forcer à demeurer au travail. « Les autorités politiques et professionnelles ont la responsabilité de répondre à l’appel de détresse des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes de Sainte-Justine », estiment les porte-parole du syndicat, Suzanne Nobile et Nadine Lambert ainsi que Francine Lévesque, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Le problème de la pénurie grandissante d’infirmières au Québec est connu depuis l’an 2000. « Vraisemblablement, les solutions mises de l’avant par les autorités ne fonctionnent pas. Des correctifs immédiats s’imposent, mais le gouvernement doit faire connaître clairement comment il entend résoudre la pénurie chez les infirmières et parmi les autres catégories d’emploi du réseau où il manque du personnel », croit Francine Lévesque.

« Nous voulons rencontrer le ministre Philippe Couillard ainsi que Mme Gyslaine Desrosiers, présidente de l’Ordre des infirmières du Québec, et M. David Levine, président de l’Agence des services de santé et des services sociaux de Montréal, pour explorer avec eux diverses avenues de solution », de dire Mmes Nobile, Lambert et Lévesque. Elles veulent, entre autres, soumettre les propositions suivantes :

  • Accorder des mesures particulières d’attraction pour faciliter le recrutement et la rétention des infirmières dans un établissement comme Sainte-Justine.
  • Établir des ententes régionales avec les hôpitaux pour que les soins courants de pédiatrie ne soient pas orientés vers Sainte-Justine.
  • Faire une campagne auprès des étudiantes infirmières leur faisant valoir l’extraordinaire potentiel de valorisation et de développement professionnel qu’apporte une carrière dans un hôpital comme Sainte-Justine.

D’autre part, le syndicat proposera à l’employeur que soit entreprise une démarche de médiation pré-arbitrale afin d’accélérer le règlement des nombreux griefs de surcharge de travail déposés par les infirmières et le syndicat.


Sources : CSN – 29 janvier 2007

Pour renseignements : Claude Saint-Georges, FSSS-CSN 514 258-7124

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