Congrès de la Fédération de la métallurgie de la CSN
Du 30 mai au 2 juin, à Shawinigan, les responsables des syndicats affiliés à la Fédération de la métallurgie de la CSN (FM-CSN) du Québec, dont ceux de la Mauricie et du Coeur du Québec, se mobiliseront en congrès sur le thème Investir nos énergies pour un avenir durable.
« Les travailleuses et les travailleurs, membres des syndicats affiliés à notre fédération, sont touchés directement par les transformations profondes du tissu industriel québécois. Pertes d’emplois, mises à mied, fermetures d’usines devenues désuètes, on ne compte plus les malheurs qui s’abattent sur le secteur industriel, bien que le Québec compte des atouts formidables, entre autres la compétence de sa main-d’oeuvre et l’abondance de sources d’énergies renouvelables », a déclaré le président de la FM-CSN, Alain Lampron, à l’ouverture du 45 econgrès de la fédération.
Pour trouver des solutions à ces problèmes, les délégué-es au congrès débattront et adopteront des orientations qui se traduiront par des améliorations aux conventions collectives ou prendront la forme de revendications défendues auprès des différents paliers de gouvernement.
« Le thème que nous avons retenu, ainsi que les travaux que nous mènerons durant ce congrès, sont d’actualité et interpellent toutes les travailleuses et tous les travailleurs », estime Alain Lampron. Le thème Investir nos énergies pour un avenir durable fait référence à plusieurs terrains d’action. « Investir nos énergies militantes pour avoir des syndicats forts et vivants. Mais investir nos énergies, nos ressources énergétiques également, pour la consolidation et le développement de la structure industrielle du Québec. Pour un avenir durable, parce que cela doit se faire, tout en assurant le renouvellement de la ressource », précise Alain Lampron.
Orientations
Durant quatre jours, les délégué-es, représentant 21 000 travailleuses et travailleurs de la FM-CSN, débattront de nombreuses propositions portant sur le développement des ressources énergétiques au Québec (hydroélectricité, éolienne). Ils discuteront aussi de l’adoption d’une politique de transformation et d’utilisation optimale des richesses naturelles extraites du sol québécois. Seront également à l’ordre du jour le renforcement de la vie syndicale et la protection des emplois syndiqués par rapport au phénomène des agences de placement (qui fournissent aux employeurs des travailleurs non-syndiqués, qui uvrent dans les lieux de travail où un syndicat est présent). La fédération souhaite également que les syndicats réactualisent les approches concernant l’organisation du travail et la santé et la sécurité au travail.
Une région qui a besoin d’un nouveau souffle
En Mauricie et dans le Cur du Québec, la FM-CSN représente près de 1700 travailleuses et travailleurs. Pour le président du conseil central CSN ce cette région, Gilles Dubuc, lui-même membre d’un syndicat affilié à la FM-CSN, le fédération vise juste en explorant diverses avenues pour revitaliser le développement industriel : « Nous disposons des ressources nécessaires, il n’y a pas de doute. Ce qu’il faut, c’est que nos gouvernements y croient. Que les employeurs aussi y croient et soient de véritables partenaires pour le développement des régions. C’est une approche que nous mettons en avant dans la Mauricie et le Cur du Québec. Elle est porteuse d’espoir. » Le congrès se déroule à Shawinigan, une ville qui a connu un essor industriel considérable durant la première moitié du siècle dernier. Aujourd’hui, un nouveau souffle est plus que nécessaire.
Participant à l’ouverture du congrès, le vice-président de la CSN, Louis Roy, a souligné l’importance pour les travailleuses et les travailleurs de mener un exercice démocratique comme ce congrès, particulièrement dans le contexte actuel. « Les syndicats doivent plus que jamais jouer un rôle actif et proposer des solutions aux problèmes que vit actuellement le Québec, en particulier dans le secteur industriel. C’est notre responsabilité, d’autant plus qu’à Québec et à Ottawa, nous avons actuellement des gouvernements qui ont une vision du rôle de l’État qui ne cadre pas avec les besoins spécifiques des régions, comme celle de Shawinigan qui ont besoin d’un coup de pouce des gouvernements pour avancer », note-t-il.
À propos de la FM-CSN
La Fédération de la métallurgie de la CSN a été fondée en 1944. Le rôle principal de la fédération est d’appuyer ses syndicats affiliés dans leurs négociations. Ceux ci sont regroupés au sein de quatre branches sectorielles : fonderie-aluminium-mines et carrières ; équipements-métal-électrique ; chimie-plastique ; automobile. Les syndicats comptent aussi sur l’appui du Conseil central du Cur du Québec et de la CSN qui leur donnent de nombreux services : actuariat, analyse sectorielle, information, juridique, mobilisation, recherche, santé et sécurité au travail, développement de la solidarité, etc.
La FM-CSN représente 21 000 travailleuses et travailleurs au Québec dont 1100 dans les régions de Trois-Rivières et de Shawinigan et 600 à Drummondville et Victoriaville.
Source : CSN – 30 mai 2006
Informations : Jean-Pierre Larche, Information-CSN Tél. : 514 598-2159 ou par courrier électronique : jean-pierre.larche@csn.qc.ca