Manifestation d’appui aux cols bleus de Salaberry-de-Valleyfield
Les quelque 400 délégué-es qui participent au congrès régulier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) à Salaberry-de-Valleyfield, apporteront leur appui aux 70 cols bleus de cette municipalité lors d’une manifestation, le mercredi 31 mai. Sur le coup de 12 h 30, les militantes et les militants des syndicats affiliés à la fédération et provenant de toutes les régions du Québec se masseront devant le garage municipal de Salaberry-de-Valleyfield afin d’exprimer leur solidarité avec les employé-es municipaux. Ceux-ci tentent, depuis plusieurs années déjà, d’obtenir une convention collective protégeant encore plus leurs et leurs droits.
La présidente de la FEESP-CSN, Ginette Guérin, la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Pierrette Poirier, et le président du Syndicat des cols bleus de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield (CSN), Fernand Larocque, s’adresseront aux manifestants.
Loi 124
À la suite de la fusion des municipalités de Saint-Timothée, Grande-Île et Salaberry-de-Valleyfield, accomplie en vertu de la loi 124, le syndicat CSN des cols bleus de cette dernière avait réussi à négocier, en 2002, un protocole d’intégration. Le syndicat voulait ainsi minimiser les impacts négatifs de la fusion sur les employé-es. Cependant, aucune convention collective n’a été signée à ce jour.
Un syndicat de bonne foi
Le syndicat des cols bleus de Salaberry-de-Valleyfield a déposé son projet de convention collective en octobre 2003. la direction de la municipalité ayant refusé ses revendications, le syndicat a donc demandé au ministère du Travail, en février 2004, de nommer un conciliateur en vue de rapprocher les deux parties. Depuis deux conciliateurs se sont succédé, sans grand succès, dans le dossier de négociation. Les problèmes d’organisation du travail et le climat de méfiance ont rendu leur tâche ardue. Confronté à ces difficultés, le syndicat a, encore une fois, fait preuve d’initiative et de bonne foi en demandant la médiation préventive, et ce, dès septembre 2004. C’est ainsi, qu’au printemps 2005, s’enclenche la démarche de médiation accordant au médiateur-arbitre le plein pouvoir d’imposer la convention collective, comme le prévoit la loi 124. Celui-ci a jusqu’au 9 août prochain pour entendre les arguments de l’employeur et ceux du syndicat. Ensuite, il rendra une sentence arbitrale qui tiendra lieu de convention collective.
Revendications syndicales
Les principales revendications syndicales portent sur l’augmentation du plancher d’emplois (de 42 à 53 postes permanents), les libérations syndicales, l’établissement d’une liste de salarié-es temporaires avec une priorité de rappel au travail, le droit de supplantation en cas d’abolition de poste et les conditions de travail des brigadières et des brigadiers.
Détérioration du climat de travail
L’employeur et le syndicat ont constaté la détérioration du climat de travail au cours des dernières années, certaines personnes parlant même de harcèlement, d’autres consultant pour des raisons de détresse psychologique, etc. « Notre syndicat souhaite que les dirigeants de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield rétablissent un climat de travail serein. Les membres de notre syndicat sont prêts à collaborer au rétablissement de relations de travail harmonieuses. La Ville doit faire son bout de chemin », a déclaré le président du syndicat, Fernand Larocque.
Le congrès
Du 29 mai au 2 juin, les délégué-es syndicaux participent au congrès de la FEESP–CSN à Salaberry-de-Valleyfield.
La FEESP–CSN compte 373 syndicats affiliés, représentant plus de 45 000 membres, oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Source : CSN – 30 mai 2006
Informations : Michel Crête, Information-CSN tél. : 514 598-2454, cell. : 514 703-0775