30 novembre 2004 – Réaction de la CSN au rapport de l’ISQ : Un retard inacceptable qui se creuse pour les salarié – es du secteur public

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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30 novembre 2004 – Réaction de la CSN au rapport de l’ISQ : Un retard inacceptable qui se creuse pour les salarié – es du secteur public

Réaction de la CSN au rapport de l’ISQ : Un retard inacceptable qui se creuse pour les salarié-es du secteur public

Les comparaisons salariales de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), rendues publiques aujourd’hui, indiquent que l’écart s’agrandit entre les employé-es de l’administration québécoise et les autres travailleuses et travailleurs. Le personnel syndiqué des cégeps, des commissions scolaires, de la santé, des services sociaux ainsi que de la fonction publique gagne un salaire de 12,1 % de moins que l’ensemble des autres salarié-es québécois. Si on compare la rémunération globale qui comprend, entre autres, les salaires, les avantages sociaux et les heures de travail, encore là, ils accusent un retard qui est maintenant de 7,6 %.

« En plus de travailler dans des conditions de plus en plus difficiles, dans des services publics sous-financés, les travailleuses et les travailleurs du secteur public voient leurs conditions salariales reculer d’année en année. C’est inacceptable, le gouvernement doit corriger la situation au plus tôt », soutient Louis Roy, le vice-président de la CSN, responsable de la négociation du secteur public.

Les conventions collectives des syndiqué-es du secteur public sont échues depuis plus de 17 mois. Les négociations sont engagées depuis peu et, à l’heure où le gouvernement laisse planer le spectre de la privatisation de pans importants des services publics, elles sont cruciales. Le Québec jouit de réseaux publics de santé et d’éducation sur l’ensemble de son territoire et peut compter sur une main-d’oeuvre qualifiée. Il est maintenant temps d’améliorer les services à la population, entre autres, en reconnaissant des conditions de travail décentes à ceux et à celles qui les maintiennent à bout de bras. Le gouvernement doit s’attaquer aux problèmes au lieu de s’attaquer aux employé-es de l’État. Celles-ci et ceux-ci sont fiers de contribuer aux services publics, joyaux qui ont soutenu et soutiennent encore l’édification d’un Québec moderne.

Le rapport de l’ISQ le souligne crûment : « Sur le plan salarial, la situation comparative de l’administration publique s’est affaiblie par rapport à l’ensemble des autres salariés québécois, tant entre 2003 et 2004 qu’entre 1999 et 2004. » Autrement dit, déjà l’an dernier le fossé était énorme; il le devient davantage. Cette détérioration de la rémunération ne sert pas la population québécoise à court, moyen et long termes.

Développer un attrait pour le secteur public

À l’aube d’une période de cinq à dix ans où le gouvernement devra renouveler une grande partie de son personnel, le recul des conditions de travail (surcharge de travail et précarité, entre autres) et de la rémunération vont augmenter les difficultés des réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, et de la fonction publique. Quelle prétention de la part de ce gouvernement qui ose dire qu’il défend les droits des jeunes et des prochaines générations alors qu’il leur réserve des emplois à rabais dans les réseaux publics ! Comment pallier les problèmes de recrutement d’une main-d’oeuvre qualifiée pour oeuvrer au bien commun ? Comment maintenir l’expertise et la stabilité de l’ensemble des services publics ? Comment assurer le transfert des connaissances et des compétences entre les générations de travailleurs ?

Bref, les négociations qui s’engagent sont une occasion importante pour l’État-employeur de démontrer son attachement aux services publics et de les préparer pour l’avenir.

Prudence

Bien que les comparaisons de l’ISQ démontrent la dégradation de la rémunération, la CSN réitère ses bémols quant aux faiblesses méthodologiques employées. Ainsi, comme l’Institut utilise la méthode des emplois repères, plusieurs titres d’emploi du secteur public qui ne trouvent pas d’équivalent dans le secteur privé sont exclus de ses calculs. Le rapport s’appuie sur une enquête qui touche 18 % des effectifs du secteur public. Il est donc pertinent de souligner les réserves de la CSN quant à ces « trous » de la recherche.

La CSN représente plus de 150 000 personnes dans la santé, les services sociaux, l’éducation et les organismes gouvernementaux. Plus d’informations sont disponibles au www.secteurpublic.info


Source : CSN – 30-11-2004

Pour renseignements : Sylvie Joly, responsable de l’information pour le comité de coordination des secteurs public et parapublic CSN 514-598-2428

   


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