Métro-Richelieu
Victoire historique du syndicat CSN !
Le Syndicat des travailleurs des Épiciers Unis Métro-Richelieu (entrepôt Pierre-de-Coubertin), affilié à la CSN, vient de remporter une victoire historique, au terme d’un vote d’allégeance syndicale auquel 100 % des salariés ont participé, par scrutin secret, les 27, 28 et 30 janvier. Les syndiqués ont opté pour un syndicat CSN dans une proportion de 75 %.
Ce vote est survenu après une longue saga de 13 ans. Celle-ci avait débuté au printemps 1992 lorsque Métro-Richelieu avait acquis une partie des actifs de Steinberg. En juillet de la même année, 70 employés affiliés à un syndicat CSN de l’entrepôt Métro-Richelieu de Rivière-des-Prairies étaient transférés à l’entrepôt Pierre-de-Coubertin de Montréal, et l’entreprise leur avait alors imposé illégalement une convention collective TUAC (FTQ).
S’ensuivit une longue lutte juridique pour faire reconnaître les droits du syndicat CSN. Finalement, le 13 octobre 2004, le commissaire Cloutier ordonnait la tenue d’un vote au scrutin secret pour les salariés de l’entrepôt, les chauffeurs et les employés d’entretien de Pierre-de-Coubertin. Pas moins de 127 d’entre eux se sont prononcés pour un syndicat CSN et 44 pour les TUAC.
Courage, détermination et résistance
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, tient à saluer le courage, la détermination et la résistance de ces travailleurs qui ont lutté inlassablement pour faire reconnaître leurs droits. « En bout de course, a-t-elle dit, après 13 ans d’une saga juridique sans précédent, les travailleurs ont fait un choix sans équivoque. »
Affirmation claire
Abondant dans le même sens, le président de la Fédération du commerce de la CSN, auquel est affilié le syndicat, Jean Lortie, estime que « la volonté combinée de Métro-Richelieu et des TUAC d’éliminer le syndicat CSN constitue pour eux un lamentable échec. Le vote se veut une affirmation claire de la volonté des syndiqués de Pierre-de-Coubertin de se donner un outil syndical de premier ordre, soit la CSN ». Jean Lortie souligne d’autre part « le courage des dirigeants syndicaux qui ont mené à bon port cette lutte historique ».
Place au duo
Le président du syndicat, Richard Rodrigue, note d’emblée que « ça fait longtemps qu’on attendait ça. Désormais, nous n’aurons plus à discuter en trio mais bien en duo ». Très satisfait de la campagne d’allégeance menée, il en attribue une partie du succès à la présence et à la transparence du syndicat, ainsi qu’à la solidarité et au travail des membres.
« Nous n’avons pas l’intention de nous croiser les bras ; il reste beaucoup de travail à faire : entre autres des griefs à régler et une convention collective à remettre à jour. Mais dorénavant, Métro devra négocier avec la CSN. »
Source : CSN – 31-01-2005
Pour renseignements : Richard Rodrigue, président du syndicat : (514) 808-5826 (cellulaire) Benoit Aubry, Information-CSN : (514) 598-2230, (514) 247-3198 (cellulaire)