La FSSS-CSN salue la grande contribution des infirmières auxiliaires
Dans le cadre de la journée du 5 mai qui leur est consacrée, la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN veut saluer le travail des 14 000 infirmières auxiliaires du Québec. « La contribution de ces professionnelles, qui n’est malheureusement pas assez reconnue, est plus que jamais essentielle aux soins donnés dans nos hôpitaux, centres de longue durée et centres de santé et de services sociaux », estime Daniel Dubé, vice-président responsable de la catégorie des soins infirmiers et cardiorespiratoires à la FSSS.
Après avoir planifié la disparition progressive de leur profession et aboli plus de 3700 postes au cours des 15 dernières, les dirigeants du réseau ont finalement compris que les infirmières auxiliaires sont indispensables et qu’elles contribuent à atténuer la crise des effectifs dans les soins infirmiers.
« Les efforts que les infirmières auxiliaires ont consacrés à faire respecter leur profession ont porté des fruits. La FSSS est fière de les avoir soutenues lorsqu’elles furent pratiquement menacées de disparition durant les années 90 », de dire Francine Lévesque, présidente de la FSSS-CSN.
Avec la loi 90 votée en 2002, les infirmières auxiliaires ont bénéficié de changements au Code des professions. « De nouvelles activités cliniques leur sont attribuées et elles relèvent présentement le défi de l’élargissement de leur rôle dans les équipes de soins », constate Daniel Dubé.
Un indice de santé inquiétant
Il y a cependant une ombre sérieuse au tableau. Le groupe des infirmières auxiliaires, composé à plus de 90 pour cent de femmes, possède le pire indice de santé parmi tout le personnel de la santé et des services sociaux. Le pourcentage des heures en absence maladie s’élève à près de 8 % sur le total des heures travaillées, ce qui indique une très forte prévalence de l’épuisement professionnel et autres problèmes de santé. « Lorsqu’une infirmière auxiliaire sur treize n’est pas en mesure de se présenter au travail pour des raisons de santé, c’est qu’il existe un très sérieux problème de conditions de travail », déplore Daniel Dubé.
« Il faut se pencher sur les problèmes de santé des infirmières auxiliaires. Ce sont des professionnelles à qui on demande beaucoup. Leur rôle auprès des malades est exigeant. Le ministère de la Santé et des Services sociaux et les dirigeants des établissements doivent admettre cette réalité et convenir avec les syndicats de programmes de soutien et de prévention en santé au travail », réclame le vice-président de la FSSS.
Source : CSN – 4 mai 2007
Pour renseignements : Claude Saint-Georges (514) 258-7124