6 décembre – Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes
La CSN se souvient
« Chaque année, depuis 17 ans, le 6 décembre ravive à notre mémoire le douloureux souvenir du drame de l’École polytechnique, qui a fait 14 victimes, toutes des femmes. Depuis ce temps, 634 femmes ont été assassinées au Québec. Devant ces statistiques troublantes, nous devons redoubler d’effort pour combattre la violence faite aux femmes, sous toutes ces formes ». C’est ainsi que la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, invite tous les membres des syndicats affiliés à la centrale ainsi que toute la population à porter le ruban blanc, symbole de paix, de solidarité et de protestation à l’égard de la violence faite aux femmes.
Le 8 mars 2005, lors du lancement national de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, la coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes a réclamé que le gouvernement québécois mette en uvre une grande campagne de sensibilisation et d’éducation sur dix ans (2,5 millions de dollars par année), visant le grand public, notamment par le recours aux médias, afin que toute personne soit responsabilisée et consciente du caractère criminel et intolérable des comportements violents à l’égard des femmes.
« Le gouvernement a fait un premier pas en investissant 1 million de dollars sur deux ans. La deuxième phase de la campagne télévisuelle gouvernementale est présentement en cours. Il faut poursuivre cette initiative parce que la seule façon de changer les mentalités en profondeur, c’est de mener une campagne de communication et de sensibilisation à long terme », estime Claudette Carbonneau.
La présidente de la CSN dénonce, par ailleurs, les coupes de 5 millions de dollars faites par le gouvernement fédéral au programme de la Condition féminine. « Alors qu’il annonçait le deuxième surplus budgétaire en importance de la dernière décennie, soit 13 milliards de dollars, le gouvernement décidait du même souffle de consacrer la totalité de ce surplus au remboursement de la dette et de faire des compressions de 46,7 millions de dollars dans une multitude de programmes, dont la Condition féminine. Cela touche directement les groupes de femmes qui luttent pour la défense des droits des femmes et la violence qui leur est faite. »
Chaque année, des femmes d’ici et d’ailleurs sont victimes d’agressions. Amnistie internationale évalue qu’en 2005, 25 % des Québécoises ont été victimes de violence de la part de leur conjoint, d’un ex-conjoint ou d’un ami intime. « Cette violence est inacceptable dans une société comme la nôtre qui se dit égalitaire. Nous nous devons de poursuivre notre engagement contre la violence et de demeurer vigilants afin de maintenir les moyens mis à notre disposition pour continuer cette lutte. Le gouvernement du Québec doit faire figure de leader et annoncer qu’il entend poursuivre la vaste campagne de sensibilisation et de communication qu’il a entreprise », de conclure la présidente de la CSN.
La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public. La moitié des membres de ses affiliés sont des femmes.
Source : CSN – 5 décembre 2006
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, bureau 514 598-2162, cellulaire 514 894-1326