Le prix de l’essence : Les « pétro-voleuses » se ruent sur nos portefeuilles
La CSN, par la voix de son vice-président Roger Valois, responsable de la centrale en matière de transport, qualifie de « pétro-voleuses » les compagnies pétrolières qui, depuis hier, dans la région de Montréal, ont haussé exagérément les prix à la pompe, qui atteignent presque le dollar, et réclame de la Régie de l’énergie du Québec la fixation d’un prix plafond.
« En observant le manège des pétrolières, commente Roger Valois, le milieu syndical ne peut se permettre de « dormir au gaz ». Le comportement de ces entreprises, qui empochent des profits faramineux, trimestre après trimestre, est carrément indécent. La Régie de l’énergie du Québec fixe un prix minimum à la pompe. Cette semaine, il est de 84,1 cents pour la région de Montréal et de 82,4 cents pour l’ensemble du Québec. Le prix minimum signifie que les détaillants, à ce montant, couvre leurs frais d’opérations. Le prix à la rampe de chargement est, lui, de 46,1 cents. Tous les prétextes que l’industrie nous sert : diminution de la production, baisse des réserves aux États-Unis, hausse des frais de transformation, sont autant de leurres pour justifier l’érosion des revenus des travailleuses et travailleurs obligés de se déplacer en automobile pour se rendre au travail. L’essence qui se trouvait dans les réservoirs des détaillants hier matin n’a pas spontanément subi les contrecoups de la hausse du brut ou des attentats au Moyen-Orient, pas plus que celle contenue dans les réservoirs de l’est de Montréal ou de Saint-Romuald, en banlieue de Québec. À ma connaissance, poursuit Roger Valois, l’essence ne voyage pas par Internet. »
Selon le vice-président de la CSN, il semblait convenu que le gouvernement québécois allait mettre de l’ordre sur ce marché afin que les consommateurs paient un juste prix sans se retrouver à la merci des caprices des pétrolières. À Ottawa, un comité d’enquête a conclu qu’il n’y avait pas de collusion entre les pétrolières. « Il faut que nos politiciennes et politiciens mettent le pied à terre et interviennent, même si l’augmentation du prix de l’essence rapporte gros en taxes, vu leur effet ascenseur. Les travailleuses et travailleurs ont une limite à leur capacité de payer. « Que les autorités se réveillent et interviennent en légiférant sur la question par l’imposition d’un plafond et le renforcement des réseaux de transport urbains et interurbains », réclame Roger Valois.
Source : CSN – 05-05-2004
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