Sans convention collective depuis plus de trois ans
Des syndiqués CSN de l’Université Concordia haussent le ton
Les membres de trois syndicats affiliés à la CSN représentant le personnel de soutien, de soutien technique et des deux bibliothèques de l’Université Concordia ont profité de la rentrée, aujourd’hui, pour aviser les étudiantes et étudiants qu’ils en ont assez de l’attitude de leur employeur à la table de négociation et que la session pourrait bien être perturbée si aucune entente n’intervient très bientôt. Sur l’heure du midi, les syndiqués ont fait état des difficultés qu’ils rencontrent depuis le début de la négociation et des reculs que veut leur imposer la direction de l’Université au plan de leurs conditions de travail.
Les quelque 640 syndiqué-es, membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) ont distribué des tracts d’information ce midi aux portes des deux campus de l’université. Ils voulaient exprimer leur ras-le-bol et indiquer que leur patience avait atteint ses limites. Jusqu’à maintenant, aucune action n’est venue perturber les activités de l’Université. Mais la pression s’accentuera très certainement si l’employeur ne fait pas preuve de plus d’ouverture à la table de négociation.
Sans hausse de salaires depuis plus de trois ans
À Concordia, le personnel de soutien, de soutien technique et des deux bibliothèques n’a pas reçu d’augmentation de salaires depuis plus de trois ans. Depuis le début du processus de négociation peu de progrès a été réalisé malgré les efforts faits par la partie syndicale. Les syndiqué-es dénoncent le fait que l’employeur fait traîner les pourparlers de toutes les manières possibles : il les inonde de documents inutiles, ne fournit pas les réponses aux questions posées, rejette sans justifications leurs demandes, etc.
Au cours de la présente négociation, les travailleuses et des travailleurs de Concordia veulent obtenir des hausses salariales de 4 à 5 % par année. Ils invoquent, entre autres, que les conditions salariales à Corcordia sont inférieures à celles consenties par les autres universités montréalaises pour les mêmes catégories de personnel, ce qui constitue pour eux une aberration. Ils veulent notamment apporter des bonifications aux conditions de prise de retraite. Quant à l’employeur, il cherche à gruger dans les acquis syndicaux, comme la sécurité d’emploi, les horaires de travail ou les libérations syndicales, pour accroître ses droits de gérance. Ce que refusent les syndiqué-es.
Source : Confédération des syndicats nationaux – 5 septembre 2006
Pour renseignements : Louis-Serge Houle, Information-CSN, 514 598-2157