Projet de loi fédéral anti-briseurs de grève C-257
Qu’en pense le caucus régional du Parti conservateur ?
Un important vote sur le projet de loi anti-briseurs de grève est prévu aux Communes vers la fin du mois d’octobre. Les personnes représentantes du Conseil central de Québec-Chaudière- Appalaches (CSN) auraient souhaité rencontrer les députés conservateurs sur ce sujet précis, ce qui de toute évidence ne se concrétisera pas, à l’exception du député de Lévis, M. Steven Blaney.
En effet, les députés refusent une rencontre avec les représentants du conseil central pour discuter du projet de loi anti-briseurs de grève déposé par le Bloc québécois, prétextant leur non-disponibilité.
« Que ce soit Mmes Sylvie Boucher ou Josée Verner, MM. Daniel Petit ou Jacques Gourde, aucun n’a le temps de nous rencontrer, déplore Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Et dire que leur dernière campagne électorale s’articulait sur l’importance d’une représentation auprès du gouvernement par des gens de chez nous, près de nous, pour nous. La réalité est tout autre. En ce qui concerne M. Maxime Bernier, il n’a même pas daigné retourner notre appel. »
À titre d’information, les travailleuses et les travailleurs sous juridiction fédérale au Québec comptent pour 8 % de la main-d’uvre, mais enregistrent une perte de 18 % des journées perdues lors de conflits de travail au Québec. Généralement, ces conflits s’éternisent dans des entreprises couvertes par une juridiction fédérale. Pensons, par exemple, à Radio Nord ou à Cargill, deux conflits qui ont duré près de trois ans.
Par contre, le conseil central a pu échanger avec M. Blaney sur ce dossier et faire valoir l’importance d’une telle loi pour la main-d’uvre québécoise. Cependant, il a été impossible de savoir comment se prononcera le député lorsque viendra le temps de voter. « Une chose nous inquiète particulièrement, c’est que la réalité québécoise ainsi que les intérêts des travailleuses et des travailleurs seraient sacrifiés au profit de ceux de l’Ouest canadien. »
Notons qu’une loi anti-briseurs existe depuis 1977 au Québec.
Source : CSN – 6 octobre 2006
Pour renseignements : Ann Gingras 418 573-0080