7 février 2006 – L’hôpital Sainte – Justine pourra – t – il encore recruter sa relève ?

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7 février 2006 – L’hôpital Sainte – Justine pourra – t – il encore recruter sa relève ?

L’hôpital Sainte-Justine pourra-t-il encore recruter sa relève ?

Il y a maintenant deux catégories d’infirmières, d’infirmières auxiliaires, d’inhalothérapeutes, de techniciennes et de technologues dans le réseau de la santé et des services sociaux. Il y a celles qui sont frappées par la loi 142 et il y a celles qui se voient imposer des pénalités additionnelles.

« À Sainte-Justine, nous avions déjà de la difficulté à recruter, à retenir et à former la relève et voilà que le décret fait tout basculer. Il y aura chez nous des membres qui seront vraisemblablement tentés d’aller vers les établissements où ils auront la possibilité d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Il est odieux de nous mettre en danger de perdre le personnel que nous avons formé et de nuire à l’embauche de personnes qualifiées pour s’occuper des enfants malades du Québec », soutient Suzanne Nobile, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires CSN.

La présidente du syndicat explique que la loi 142, qui décrète les conditions de travail dans le secteur public, est dirigée de façon discriminatoire contre les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, à laquelle son syndicat est affilié. « Ce n’est pas uniquement le personnel visé qui en souffrira, mais également les établissements et la clientèle qui les fréquente. Dans le cas de Sainte-Justine, ce décret aura des conséquences dramatiques », affirme Suzanne Nobile.

Dans une lettre adressée au ministre Philippe Couillard, la présidente du syndicat,cite une série d’avantages qui seront accessibles aux membres de professions en pénurie dont les infirmières et les inhalothérapeutes, à l’exception des membres de la FSSS :

– Cinq jours de vacances supplémentaires pour la rétention des 55-56 ans et dix jours pour les 57 ans et plus.

– Une majoration des budgets de formation de 2,5 jours par an par équivalent temps complet en 2006, de 3,0 jours en 2007 et de 3,5 jours en avril 2008

– Un budget annuel équivalant à 0,5 jours par an pour l’encadrement des personnes embauchées au cours des cinq dernières années.

« Ce sont précisément des mesures qui auront un effet direct sur notre capacité de conserver notre personnel et de recruter la relève. Il est insensé de priver Sainte-Justine de ces avantages et c’est pourtant ce que le gouvernement a fait en adoptant la loi 142 en décembre dernier », ajoute Suzanne Nobile.

Lors d’une rencontre à Sainte-Justine, le ministre Couillard avait fourni l’assurance que les mêmes conditions de travail seraient offertes aux catégories de personnel en pénurie, rappelle Suzanne Nobile dans sa lettre, en invitant le ministre à corriger cette situation discriminatoire.

En plus des mesures qui visent les catégories de personnel en pénurie, la loi 142 impose aux membres de la FSSS-CSN des reculs plus importants qu’aux membres des autres organisations syndicales. Les membres FSSS sont ainsi privés d’un relèvement de la contribution de l’employeur au régime d’assurance. De plus, les syndicats FSSS seront les seuls à devoir assumer certains frais d’arbitrage médical et d’arbitrage de congédiement et ils bénéficieront de moins de journées de libérations syndicales.

« Quand le personnel saisira l’impact de ces disparités inacceptables et quand d’autres établissements se serviront d’avantages qu’ils ont obtenus pour attirer la relève, que ferons-nous à Sainte-Justine ? Quels arguments aurons-nous pour recruter et garder notre personnel ? Nous avons besoin d’une formation accrue du fait que nous sommes un centre spécialisé et surspécialisé. Avec la loi 142, nous nous retrouvons dans le niveau inférieur de tout le réseau », s’indigne la présidente Nobile.

Un plan d’action FSSS

Pierre Lamy, président de la FSSS-CSN, qui participait à la conférence de presse, a indiqué que sa fédération vient d’adopter un vigoureux plan d’action pour retrouver le droit de négocier et pour rétablir l’équité dans les conditions de travail, peu importe l’affiliation syndicale.

« Nous allons organiser une riposte à la loi 142, parce que cette loi est inacceptable et parce que nous voulons tout mettre en œuvre pour corriger les injustices qu’elle comporte », a déclaré Pierre Lamy.

Les syndicats de la FSSS tiendront des assemblées générales au cours des prochaines semaines afin d’adopter un plan d’action destiné à faire connaître aux directions locales, aux députés et à la population leur opposition à la loi 142 qui décrète les conditions de travail jusqu’en 2010 et à exprimer leur volonté de retrouver leur droit de négocier.


Source : FSSS-CSN – 7 février 2006

Pour renseignements : Geneviève Meloche, 514-605-4432 Claude Saint-Georges, 514-258-7124 Suzanne Nobile, 514-345-4765 ou téléavertisseur 514-957-5297

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