Autobus de la STM
La piètre gestion de l’entretien menace la sécurité publique
« La flotte d’autobus de la STM est dans un tel état que si rien n’est fait et si rien ne change à très court terme sur la façon dont la direction du réseau des autobus gère l’entretien, c’est une question de jours, de semaines, à la rigueur de mois, pour qu’un malheur ne survienne », lance le président du Syndicat du transport de Montréal (employé-es des services d’entretien CSN), Pierre Saint-Georges.
La condition actuelle des autobus est, de l’avis du syndicat, plus dégradée que lors de la crise vécue par la STCUM en 1993, alors que la condition des véhicules était dans un état pitoyable et représentait un risque pour les usagers. Maintenant, il n’est même plus rare de voir des véhicules non conformes aux normes de la SAAQ circuler dans les rues de Montréal: -Freins usés jusqu’au métal; -Suspension brisées; -Carrosserie perforée côté trottoir; (normes de la SAAQ pour prévenir qu’aux arrêts d’autobus, un enfant ne puisse s’y introduire le doigt ou la main lorsque le véhicule quitte) -Problèmes de direction; -Etc.
Demain, le lundi 8 mai, le nouveau directeur général de la Société de transport de Montréal, Yves Devin, entre en fonction et il importe qu’il traite ce dossier en toute priorité, d’autant plus que l’arrivée du privé dans la gestion de l’entretien remonte à l’époque où il assumait la fonction de directeur exécutif de l’entretien des autobus.
Depuis quatre ans, la planification et la gestion de l’entretien des autobus de la STM sont confiées à Slivia, une entreprise privée issue du mariage de SNC- Lavalin, entreprise canadienne, et de Kéolis, entreprise européenne.
Élimination des programmes préventifs« Depuis quatre ans, poursuit le Syndicat du transport de Montréal (CSN), la STM élimine graduellement les programmes d’entretien préventifs, mis en place, notamment en 1993, et qui visaient assurer la sécurité, la fiabilité et la disponibilité des autobus. Malgré que cet abandon des programmes d’entretien préventif ait été décrié par les mécaniciens à maintes reprises auprès de tous les paliers de la direction, nous ne pouvons que constater que la flotte d’autobus se dirige à toute vitesse vers un gouffre, et ce volontairement de la part de la gestion de l’entretien du réseau des autobus. »
Le trésorier de la CSN, Pierre Patry, estime pour sa part que « la direction de la Société de transport de Montréal doit prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité de ses usagers et qu’il est inacceptable que la flotte d’autobus se dégrade au point de mettre les usagers en danger ».
« Jamais les employés/ées d’entretien du Syndicat du Transport de Montréal, conclut Pierre Saint-Georges, ne cautionneront cette façon de faire qui risque, non seulement d’être lourde de conséquence à court terme mais également très onéreuse à moyen et long terme. »
Source : CSN – 7 mai 2006
Pour renseignements : Pierre Saint-Georges, président du STM-CSN, 514-374-5013 Yvan Sinotte, Information CSN, 514-979-6338