Négociations chez Urgences-santé
Manifestation des ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval
Sur le thème : On a une urgence à régler, près de 150 ambulanciers paramédicaux ont manifesté ce matin pour demander au gouvernement québécois d’agir immédiatement. Ils veulent un règlement satisfaisant de leur convention collective échue depuis plus de deux ans.
Après avoir pratiquement réglé les aspects normatifs de leur convention collective avec la corporation Urgences-santé, les représentants du Syndicat du préhospitalier (CSN), au nom des 800 ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval ont rencontré, la semaine dernière, des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux et du Conseil du Trésor.
Les porte-parole gouvernementaux reconnaissent les principaux problèmes que vivent les ambulanciers paramédicaux :
- détresse psychologique (plus de la moitié des ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval sont en détresse psychologique sévère selon une étude scientifique menée en 2005, à la demande d’Urgences-santé. Un employé sur quatre a déjà songé au suicide.) ;
- absentéisme anormalement élevé (plus du quart des ambulanciers sont en arrêt de travail, dans la plupart des cas pour de raisons de santé physique ou psychologique) ;
- un mauvais climat de travail et une organisation du travail déficiente ;
- un recours excessif aux heures supplémentaires (seule une minorité d’ambulanciers paramédicaux ne font aucune heure supplémentaire).
En dépit de ce constat, le gouvernement refuse d’agir immédiatement en vue de régler ces problèmes. Les ambulanciers paramédicaux augmentent donc la pression d’un cran.
Première manifestation
Ce matin, 7 novembre, ils ont tenu la première d’une série d’actions de visibilité prévues tout au long du mois. Ils étaient près de 150 aux abords du pont Jacques-Cartier pour réclamer de la bonne volonté de la part du gouvernement Charest. Le vice-président de la CSN, Roger Valois a souligné que les ambulanciers paramédicaux sont les employé-es les moins bien payés du système de santé bien qu’ils en soient des intervenants majeurs. « Chaque jour, vous risquez votre vie pour sauver celle des autres. Il va bien falloir qu’on reconnaisse votre rôle à sa juste valeur et pas seulement symboliquement », a plaidé Roger Valois.
Les ambulanciers paramédicaux tiendront une autre action de visibilité mercredi prochain. Sans convention collective depuis juin 2005, les ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval sont actuellement payés de 16,09 $ à 22,44 $ l’heure. Leur salaire est gelé depuis 2004.
Entre autres mesures pour revaloriser leur travail et contrer les pénuries de main-d’oeuvre, ils réclament :
- la réévaluation du titre d’emploi de paramédic ;
- la mise en place de primes de soir de nuit et de fin de semaine, comme celles qui existent déjà pour de nombreux titres d’emploi dans le réseau de la santé et des services sociaux ;
- la mise en place d’une prime de rétention.
Pour en savoir davantage sur leurs revendications, consultez le communiqué de presse du 7 septembre 2007
Source : CSN – 7 novembre 2007
Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Information-CSN Tél. : 514 598-2264