8 septembre 2005 – La CSN en campagne contre la privatisation de la Société des traversiers du Québec

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8 septembre 2005 – La CSN en campagne contre la privatisation de la Société des traversiers du Québec

La CSN en campagne contre la privatisation de la Société des traversiers du Québec

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employés et employées des services publics (FEESP) et le Regroupement des syndicats des traversiers entendent s’opposer par tous les moyens à la volonté du gouvernement de privatiser le transport par traversier et d’abolir la Société des traversiers du Québec (STQ). Dans le but de sensibiliser la population à la nécessité de préserver le caractère public du transport fluvial, ils lancent aujourd’hui la journée de sensibilisation des usagers sous le thème «  Ma traverse publique : pour arriver à bon port ! ». Pour l’occasion, des milliers de dépliants seront distribués à la population ainsi qu’aux usagères et usagers des traverses dans toutes les régions du Québec.

La CSN veut ainsi faire écho au rapport du groupe de travail Boudreau sur l’examen des organismes gouvernementaux, rendu public en mai dernier. Ce rapport, dont l’analyse de la STQ tient à peine sur une demi page, recommandait de procéder à la privatisation des traverses et à l’abolition de cette société d’état. Devant ce rapport bâclé, la CSN se dit très inquiète, en dépit des propos de la ministre déléguée aux Transports, Julie Boulet, qui affirmait en juin que la modernisation de la STQ allait se faire sous le signe de la transparence et dans le respect des conventions collectives. La CSN est plutôt d’avis que la population et les usagers des traverses doivent être alertés devant ce qui s’apparente à une opération de liquidation du patrimoine québécois. « Alors que tout tend à démontrer que la STQ est viable, accessible, efficace et sécuritaire, voilà que le gouvernement envisage de la privatiser uniquement parce que le privé offre certains services de traverses. C’est vite oublier les raisons qui ont mené à sa création, il y a près de trente-cinq ans », d’expliquer Louis Roy, vice-président de la CSN.

La CSN insiste sur le fait que la STQ a été mise en place pour prendre la relève du secteur privé, alors peu intéressé à investir dans les infrastructures et à développer les services de traverses. Elle rappelle entre autre la situation qui prévalait en juin 1971 alors que la traverse Québec-Lévis, dont les équipements et la sécurité étaient déficients, fut assumée par la STQ parce que le privé menaçait de cesser ce service. Dans la même veine, d’autres traverses privées ont, plus tard, été prises en charge par la STQ. C’est le cas des traverses de Matane-Baie-Comeau-Godbout, de l’Isle-aux-Coudres-Saint-Joseph-de-la-Rive, de Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola et de Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine. « Maintenant que les services de traverses sont pleinement développés et que la flotte de traversiers est pratiquement renouvelée, le gouvernement veut s’en départir pour permettre aux amis du régime de tirer le maximum de profits. La population doit réagir et s’opposer vigoureusement à cette dilapidation de nos biens collectifs », de dire Ginette Guérin, présidente de la FEESP.

La STQ joue un rôle majeur au Québec au plan économique et social, en permettant entre autres aux régions de briser l’isolement et en favorisant le développement des économies régionales et du tourisme. Avec sa flotte de onze navires, la STQ a ainsi été responsable du transport de 2 535 579 véhicules et de 5 019 930 passagers en 2003-2004, soit 95,6 % de toute la clientèle ayant emprunté les services de traverses. Pour sa part, le secteur privé a assumé durant la même période moins de 5 % du transport de toute la clientèle desservie, impliquant 229 597 passagers et quelque 96 680 véhicules. Fait à noter, le taux moyen de satisfaction des usagers pour les services offerts par l’ensemble des traverses de la STQ a atteint 87 % alors que le taux de satisfaction à l’endroit du personnel s’est établit à 91 %, selon les données de 2003-2004.

L’apport de la STQ est d’autant plus significatif qu’elle est responsable non seulement de la gestion de huit traverses importantes, qui inclut des ententes de service avec trois transporteurs privés, mais elle agit aussi comme un phare incontournable pour l’ensemble des traversiers au Québec, notamment en matière de réglementation et de normes de sécurité, fait valoir Luc Desjardins, du Regroupement des syndicats des traversiers CSN. Enfin, les traversiers de la STQ sont une composante importante du plan des mesures d’urgence de la Sécurité civile du Québec.

La CSN, la FEESP et les syndicats des traversiers du Québec entendent déployer, au cours des prochaines semaines, tous les moyens à leur disposition pour sensibiliser la population et les usagers des traverses aux risques que comporte tout projet de privatisation et de partenariat public-privé dans le secteur des traversiers. Ils comptent ainsi convaincre la ministre déléguée aux Transports, Julie Boulet, de la nécessité de préserver le caractère public de ce service névralgique pour le Québec.

Le secteur des traverses au Québec emploie 430 personnes dont environ 250 sont syndiquées à la Fédération des employés et employées de services publics. La FEESP représente plus de 30 000 syndiqué-es dans les services publics au Québec. Pour sa part, la CSN a franchi le cap historique de 300 000 membres parmi les syndicats affiliés.


Source : CSN – 8 septembre 2005

Pour renseignements : François Forget, Information-CSN : 514 919-3241

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