Par représailles, une propriétaire de garderie expulse l’enfant de son employée
Jeudi dernier, Dominique Loiselle, une jeune mère et travailleuse syndiquée à la garderie Les Joyeux troubadours à Boucherville a vu son employeur mettre fin unilatéralement au contrat de garde qui liait son enfant à la garderie.
Frustrée par le fait que madame Loiselle ait exercé ses droits en déposant un grief, Diane Cloutier, propriétaire de la garderie, a pris la décision sordide de s’en prendre à l’enfant de cette dernière.
Le jour même, le Service juridique de la CSN a signifié à madame Cloutier une mise en demeure lui demandant d’annuler sa décision et de maintenir ses services à l’endroit de l’enfant. Cette mise en demeure s’appuie, entre autres, sur l’illégalité du geste posé par la propriétaire de la garderie : « Cette résiliation illégale ( ) à l’égard de madame Loiselle (va) à l’encontre de ses droits protégés tant par le Code du travail que la convention collective et cause des dommages irréparables, tant pour elle que pour son enfant, lequel est l’innocente victime de cette décision. »
Ce matin, madame Loiselle, espérant un changement de comportement de la part de son employeur, s’est présentée avec son enfant en compagnie de Jeff Begley, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, devant la garderie. Complètement ignorés par la propriétaire qui a refusé de leur adresser la parole, ils ont dû rebrousser chemin.
À la suite de ces évènements, la procureure de la CSN, Isabelle Lacas, a déposé en Cour supérieure une injonction visant à obliger la propriétaire à réintégrer l’enfant dans la garderie.
Source : CSN – 9 mai 2005
Pour renseignements : Roger Deslauriers, Services des communications de la CSN, tél. : (514) 598-2378, cel. : (514) 916-8041