Dans le cadre de la rencontre de conciliation d’hier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Provigo Témiscaming constate, une fois de plus, que l’attitude et le comportement de Provigo (Loblaws) se détériorent. En plus d’avoir retardé le début des négociations à deux reprises, la première fois à midi, par la suite à 14h15, séance qui était prévue débuter à 10 h, l’employeur nous a montré son vrai visage en quittant la table de négociation de façon cavalière. Le porte-parole patronal, prétextant le déclenchement de la grève au Loblaws de Rouyn-Noranda, nous démontra clairement que depuis le début, la stratégie de négociation coordonnée, ce n’est pas le syndicat qui l’utilise, mais bien l’employeur lui-même. Par son comportement et pour des stratégies qui leur appartiennent, l’employeur a mis fin à une journée et demie de conciliation, et ce, après seulement deux heures de pourparlers.
Pour la présidente du syndicat, Cathy Presseault : « Ce que l’employeur a fait, c’est de nous manquer encore une fois de respect. De plus, il prive toujours la population entière de la seule épicerie en ville. Après six mois de lock-out, il est inacceptable que le porte-parole patronal ait quitté la table de négociation à cause d’une première journée de grève au Loblaws de Rouyn-Noranda. Malgré le fait qu’il soit aussi le porte-parole patronal dans les négociations au Loblaws, ce n’était pas une raison pour nous abandonner de la sorte. Bien que notre porte-parole syndical soit aussi le porte-parole dans la négociation du Loblaws à Rouyn-Noranda, il était tout de même prêt à demeurer ici pour négocier notre convention collective. Nous attendons depuis le 21 février qu’il soit disponible pour nous rencontrer. À ma connaissance, il n’y avait pas de séance de négociation les 10 et 11 juin au Loblaws, alors pourquoi s’empresser de partir ? » de conclure la présidente.
Avant le départ du porte-parole patronal, le conciliateur a tenté de programmer d’autres dates de conciliation avec les parties, mais malheureusement, l’employeur n’a pas accepté, tenant ainsi le syndicat et la population en otage par ses stratégies de négociation dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue.
Malgré les circonstances, ayant finalement reçu une proposition écrite, le syndicat va tout de même analyser le document de l’employeur et attendre de ses nouvelles pour y répondre.