Février 2003 – Le choix du PLQ pour la privatisation déplaît à la FSSS – CSN

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

Du même SUJET

Centres d’hébergement privés : ça bouge au Bas-Saint-Laurent !

Centres d’hébergement privés : ça bouge au Bas-Saint-Laurent !

Après les travailleuses et les travailleurs du Manoir Les Générations (groupe Cogir), voici que leurs collègues…
La SAQ doit revenir sur sa décision de fermer sa succursale de Plaza Laval au cœur de Sainte-Foy

La SAQ doit revenir sur sa décision de fermer sa succursale de Plaza Laval au cœur de Sainte-Foy

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) a annoncé le…
Des baisses d’impôt qui hypothéqueront l’avenir du Québec, déplore la CSN

Des baisses d’impôt qui hypothéqueront l’avenir du Québec, déplore la CSN

Personnel surchargé et épuisé des réseaux de la santé et de l’éducation, logement social, transport collectif,…
Le syndicat des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais manifeste devant le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées

Le syndicat des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais manifeste devant le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées

Ce 21 mars au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont manifesté…
Les grévistes d’Urgences-santé enterrent leur convention collective

Les grévistes d’Urgences-santé enterrent leur convention collective

En grève aujourd’hui, le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-santé…
Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d'Héma-Québec–CSN acceptent l'entente de principe à l'unanimité!

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d'Héma-Québec–CSN acceptent l'entente de principe à l'unanimité!

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN ont accepté, en assemblée générale, l’entente…

Février 2003 – Le choix du PLQ pour la privatisation déplaît à la FSSS – CSN

Le choix du PLQ pour la privatisation déplaît à la FSSS-CSN

« Là où on ne suit pas le Parti libéral du Québec, c’est lorsqu’il menace de s’en prendre aux droits et aux conditions de travail des 225 000 employés du réseau de la santé et des services sociaux et qu’il se fait le promoteur d’un glissement vers la privatisation« , a déclaré Pierre Lamy, président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, en réaction au programme du Parti libéral du Québec en matière de santé publié ce matin.

« Il est déplorable qu’un parti qui a beaucoup contribué au développement de nos services publics modernes souscrive aujourd’hui à des mythes qui servent de prétextes à affaiblir le grand outil collectif que constitue notre système de santé et qui ne peuvent que l’entraîner progressivement vers la privatisation« , ajoute le président de la FSSS.

Selon Pierre Lamy, ces orientations font ombrage aux diagnostics pertinents et à certaines pistes d’action intéressantes que l’on retrouve dans le document. « En particulier, les choix d’améliorer l’accessibilité des services aux jeunes en difficulté, aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et aux personnes vivant avec des incapacités rejoignent les attentes que nous avons exprimées avec tant d’autres.« 

Le Parti libéral, à plusieurs endroits de son programme, voit dans le partenariat avec le secteur privé une voie d’avenir à privilégier. La commission Romanow, qui a largement fait le tour de la question, a pourtant bien démontré que cette avenue ne comporte pas d’avantages au plan de la maîtrise des coûts et qu’elle pose de sérieux risques en regard de la qualité et l’accessibilité des services, rappelle la FSSS.

« Pour assurer la rentabilité d’entreprises privées de sous-traitance, dont le financement serait assuré par l’État, le programme du PLQ veut prendre d’assaut les règles en usage dans le Code du travail, lesquelles permettent présentement un minimum de stabilité et de cohésion au réseau. Quelle pourrait en être la pire des conséquences, sinon que la création d’un nouveau marché de l’emploi, généré par des entreprises subventionnées qui feront leur profit en offrant de piètres conditions de travail. Et rappelons ici au Parti libéral que ce personnel, très majoritairement composé de femmes, se consacre au travail exigeant de donner des soins aux malades et aux personnes en difficulté« , de dire Pierre Lamy.

Les membres du personnel syndiqué du réseau de la santé et des services sociaux, à propos desquels les sondages les plus récents confirment une fois de plus, qu’ils fournissent des services hautement appréciés par la population, sont dénigrés par le PLQ qui les voit comme une entrave à l’ouverture du système à l’entreprise privée.

« Nous déplorons cet assaut contre le personnel du réseau qui a mis tant d’efforts pour maintenir à flot notre système de santé et de services sociaux et qui a été la principale cible des compressions budgétaires des dernières années. Un réseau qui n’a d’ailleurs pas encore retrouvé le niveau d’effectifs qu’il avait il y a dix ans« , ajoute le président de la FSSS.

D’autre part, le PLQ érige en épouvantail la soi-disant rigidité des conventions collectives. Les conventions collectives du personnel syndiqué sont aménagées de telle sorte qu’elles permettent au réseau et aux établissements de s’adapter à un univers aussi changeant que notre système de santé et de services sociaux, explique le président Lamy.

Le réseau est passé de 920 établissements en 1990 à 477 en 2002, il a vécu le virage ambulatoire, il a réalisé d’importants gains d’efficience dans les services de soutien, et il s’ajuste constamment à la poussée des nouvelles technologies. « Bien qu’elles soient perfectibles, les conventions collectives sont, à notre avis, un apport positif au fonctionnement du réseau. Il est malheureux que le PLQ ignore cette réalité« , déclare Pierre Lamy.

En critiquant la présence de multiples accréditations syndicales dans un même établissement, le PLQ veut ignorer le fait qu’il existe un mouvement qui tend à réduire le nombre de ces unités. Par ailleurs, il faut aussi comprendre que cette réalité est, pour une large part, la résultante de pratiques de gestion des employeurs, qui favorisent et facilitent l’éclatement de la représentation syndicale en de multiples unités de profession unique, plutôt que de composer avec un plus large regroupement syndical multiprofessionnel. Sur ce point également, le PLQ a raté sa cible« , conclut Pierre Lamy.

La FSSS-CSN représente 105 000 membres. Dans le réseau public de la santé et des services sociaux, la fédération est la principale organisation syndicale, avec 96 000 membres, représentant 45 pour cent de l’ensemble du personnel syndiqué.

Source : FSSS 27-02-03 Renseignements : Claude Saint-Georges, (514) 258-7124

   


Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket