Négociations des CPE

Grève générale confirmée pour vendredi

Réunies en conseil sectoriel à Montréal, les déléguées des 8500 travailleuses en CPE, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ont fait le constat que, malgré les efforts déployés par leur comité de négociation national, il apparaît peu probable d’arriver à une entente de principe d’ici le 10 février à la table nationale de négociation.

« Le pire dans toute cette histoire, c’est qu’on ne demande qu’un rattrapage pour environ 15 % de nos membres, se désole Louise Labrie, représentante du secteur des CPE pour la FSSS-CSN. Pour 85 % d’entre elles, nos demandes équivalent au statu quo. »

Les travailleuses ont également déploré le traitement fait par certains médias de leurs revendications qu’elles jugent légitimes. « Nous ne roulons pas sur l’or, explique Louise Labrie. La moyenne salariale de nos membres est autour de 19 $ l’heure, le maximum pour les éducatrices est de 21,65 $ l’heure après 10 ans. C’est loin d’être exagéré pour le travail qu’elles effectuent. »

Gouvernance des CPE « Nous avons été abasourdies de voir que l’on comparait le secteur des CPE à celui de la construction, dénonce-t-elle. Surtout que le règlement gouvernemental sur les centres de la petite enfance prévoit déjà deux places réservées aux membres du personnel sur les conseils d’administration des établissements. »

Les clauses négociées actuellement concernant la gouvernance des CPE font déjà partie des conventions collectives depuis maintenant une trentaine d’années. Elles n’ont jamais posé de problème quant à la gestion des établissements. Les CPE sont des organismes à but non lucratif et les travailleuses en sont membres depuis leur création.

Se donner les moyens de se battre Constatant la difficulté de plusieurs régions à conclure une entente, les syndiquées des centres de la petite enfance de la FSSS-CSN ont profité de leur conseil sectoriel pour recommander aux travailleuses de voter une cotisation spéciale. Cette dernière leur permettra de soutenir celles d’entre elles qui devront prolonger leurs moyens de pression.

Rappelons que les travailleuses des CPE membres de la FSSS-CSN attendent depuis maintenant deux ans le renouvellement de leurs conventions collectives et qu’elles ont déposé leurs demandes il y a maintenant plus de 11 mois.

La CSN, fondée en 1921, représente plus de 300 000 membres, dont 8500 œuvrant dans 360 CPE, partout au Québec.

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