Intoxication néolibérale

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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À la librairie

Intoxication néolibérale

perspectives53_librairie_economie_toxiqueL’économie toxique – Spéculation, paradis fiscaux, lobby, obsolescence programmée…

Réseau pour un discours alternatif sur l’économie,
M éditeur, octobre 2014, 148 p.


Nous savons maintenant que l’austérité tue (voir « À la librairie », Perspectives no 48, janvier 2015), mais combien d’entre nous réalisent que l’ensemble de l’œuvre néolibérale concourt à nous « intoxiquer » à petit feu ? L’éco-nomie toxique en fait la démonstration convaincante par de courts textes des plus accessibles, contribuant au passage à démys-tifier les assises de notre économie.

Dans leur introduction, Bernard Elie et Claude Vaillancourt présentent les dix thèmes traités dans le livre. Si certains n’étonnent guère (le recours aux paradis fiscaux, la spéculation, le lobbyisme, la montée des inégalités de revenus), d’autres surprennent davantage (la pensée unique dans l’enseignement de l’économie, l’exploitation sans limites des énergies fossiles, l’obsolescence programmée, la quête constante de la croissance). « Nous nous sommes donné le défi d’examiner ces pratiques économiques, qui sont parfaitement courantes, sur lesquelles on a presque cessé de réfléchir tant elles font partie de notre paysage, mais qui demeurent fondamentalement noci-ves. Si elles persistent, c’est que des individus en tirent avantage. Seulement, ces avantages sont loin d’être partagés, et se transforment même en travers et en nuisance pour toutes les autres citoyennes » (p. 7).

À la lecture des textes, dans l’ordre de présentation ou non, une étrange fascination s’installe lorsqu’on comprend à quel point les thèmes sont interreliés et indissociables de l’idéologie néolibérale et de ses rouages. Comme si on nous présentait les bases du programme des gouvernements néolibéraux qui se sont succédé depuis trop longtemps. Et comme le disent les auteurs en conclusion : « La bataille pour imposer des solutions nouvelles aux problèmes auxquels nous sommes confrontés est donc, d’abord et avant tout, idéologique. Et gagner sur le plan idéologique demeure difficile, d’autant que nous nous heurtons à la fois à des convictions très fortes et à d’immenses intérêts financiers » (p.142). Et la bataille est loin d’être terminée ! C. R.

Pour commander : librairie@csn.qc.ca.

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