Les professeur-es et les maîtres de langue de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ne donneront pas de cours aujourd’hui : ils seront à nouveau sur les piquets de grève. Rappelons qu’ils ont mis à exécution le mandat voté par leur assemblée générale de prolonger d’une semaine, du 21 au 27 mars, la grève qu’ils avaient entreprise le 16 mars. Après avoir rejeté à 90 % une offre déposée par le gouvernement et l’UQAM, les syndiqué-es du corps professoral ont en effet voté, le vendredi 20 mars, à 83 % en faveur de la poursuite de la grève pour une semaine. L’appui à la grève a donc progressé de sept points en une semaine. Revendications Pour l’essentiel, les professeur-es et les maîtres de langue revendiquent l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. L’UQAM possède le plus mauvais ratio professeur-étudiants : l’UQAM compte 27 étudiants par professeur, alors que dans les autres universités québécoises, le rapport moyen est de 21 étudiants par professeur. Les professeur-es et les maîtres de langue revendiquent également l’équité salariale avec leurs collègues des autres universités québécoises. Leurs revenus sont inférieurs à ces derniers. Patience Le contrat de travail des professeur-es est échu depuis le 31 mai 2007. Celui des maîtres de langue est expiré depuis le 31 mai 2008. Le dernier conflit de travail entre l’UQAM et ses professeur-es remonte à plus d’une trentaine d’années, en 1976. Commentaires Les professeur-es et les maîtres de langue considèrent que la proposition patronale rejetée est incomplète et différerait d’une autre année le règlement du conflit. De plus, ils veulent discuter de la qualité de l’enseignement offert aux étudiants, de leurs conditions de travail et de l’avenir de l’UQAM. Le vote massif de vendredi dernier en est un pour un retour à la table de négociation. Le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN) regroupe 1000 membres.