Depuis l’amorce de sa campagne de boycottage du Journal de Montréal, le 19 octobre dernier, la CSN a recueilli en date du 22 novembre 20 015 signatures à sa pétition, dont la moitié a été déposée ce matin à l’Assemblée nationale par des représentants du Parti québécois et de Québec solidaire afin d’y reprendre le débat sur l’adoption de modifications pour moderniser la loi anti-briseurs de grève. « Nous ne le répéterons jamais assez, la loi doit être actualisée pour s’appliquer aux nouvelles technologies afin que l’esprit de cette dernière, adoptée en 1976, soit respectée. Rien ne justifie que le gouvernement s’entête à ne pas agir. Pendant ce temps le conflit touchant les 253 lock-outés du Journal de Montréal, depuis bientôt deux ans, perdure. Ce n’est qu’à cela que sert l’inaction du gouvernement, maintenir indûment un conflit. Il ne peut plus faire la sourde oreille, et ce, d’autant plus que Quebecor est loin de nous démontrer sa volonté de négocier et de régler le conflit », estime la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. Campagne CSN La campagne CSN menée sur le thème L’injustice, en vente partout ! Boycottons le Journal de Montréala récolté à ce jour l’appui de 50 groupes, en plus des signatures à la pétition, ainsi que près de 2000 adhérents à sa page Facebook créée seulement depuis deux semaines. Aujourd’hui, nous avons transmis aux 340 annonceurs du Journal de Montréalles résultats de notre pétition afin de faire pression sur eux et de les informer que beaucoup d’individus désapprouvent leur décision de maintenir leur publicité dans ce journal, car cela contribue à maintenir le conflit. Au fur et à mesure que nous recevrons de nouvelles signature à la pétition, car notre campagne se poursuivra jusqu’à ce que le conflit se règle, nous les leur transmettrons. Enfin, le 4 décembre prochain, nous tiendrons une manifestation dans les rues de Montréal pour réclamer un règlement respectueux pour les travailleurs et les travailleuses et la modernisation de la loi anti-briseurs de grève. « Déjà, plusieurs organisations nous ont indiqué qu’elles participeraient à cette manifestation, car pour de plus en plus de gens, ce conflit démontre que tous ont à gagner à ce que la loi anti-briseurs de grève soit rajeunie », souligne Claudette Carbonneau. Négociation En octobre, les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM–CSN) rejetait à 89,3 % la proposition de Quebecor qui prévoyait notamment la mise à pied de 80 % du personnel, une clause de non-concurrence et plus de 700 modifications à la convention collective. Peu après ce rejet, le STIJM–CSN faisait une contre-proposition à l’employeur. Depuis, rien ne bouge en négociation. « L’employeur traînasse. Quebecor n’arrive même pas depuis le 26 octobre à ratifier les textes déjà convenus entre les parties ! Son comportement en négociation est inacceptable. Le médiateur doit exercer toutes les pressions nécessaires pour que l’essence de ce processus, régi par nos lois, soit respectée. On ne peut admettre que l’on se moque injustement de l’obligation faite à chacune des parties de négocier de bonne foi tel que le prévoit le législateur », de conclure la présidente de la CSN. • Le rassemblement pour la manifestation est à 12 h, le 4 décembre, au parc La Fontaine (à l’angle des rues Cherrier et du Parc La Fontaine). Le départ est à 13 h pour converger vers les locaux du Journal de Montréal. • Pour connaître la liste des organisations qui appuient la campagne, visitez le www.csn.qc.ca/boycottons-le-journal