La CSN considère qu’une partie de la proposition de Claude Castonguay d’instaurer des épargnes obligatoires pour tous les travailleurs qui ne bénéficient pas d’un régime de retraite constitue une idée que nous pouvons facilement améliorer.
« Il faut obliger les employeurs à cotiser au régime de retraite de leurs employé-es. La responsabilité sociale des entreprises, c’est aussi de s’assurer que ceux et celles qui ont travaillé pour vous pendant de nombreuses années puissent avoir une retraite décente», de souligner Louis Roy, vice-président de la CSN.
La CSN a d’ailleurs adopté à son congrès de 2008 des résolutions en ce sens. « Nous demandons l’adoption d’une législation favorisant le droit pour tous les travailleurs d’être couverts par un régime de retraite auquel chacun des employeurs devrait verser une cotisation minimale », de rappeler Louis Roy.
Un nombre important de travailleurs n’ont pas accès à un régime de retraite. Moins de 40 % des salarié-es cotisent à un régime de pension agréé. La proportion des hommes qui participaient à ce style de régime était de 37,5 % en 2006 et de 38,9 % pour les femmes.
« Ce n’est pas qu’en déposant un maigre pourcentage de leurs revenus par année dans un REER que les travailleurs arriveront à assurer leurs vieux jours », de marteler Louis Roy.
Pour la CSN, chaque travailleur doit pouvoir accéder à une retraite décente afin de contrer la pauvreté. L’augmentation des régimes de retraite provinciaux et fédéraux peut être un bon début leur permettant d’accumuler un revenu adéquat, mais l’instauration d’un régime obligatoire, où chaque employeur doit verser une cotisation minimum et où le travailleur pourrait aussi contribuer, est essentielle.
Finalement, la CSN considère qu’il faut également s’intéresser de près à des secteurs composés majoritairement de petites entreprises. « Comme il y a un nombre important de petits employeurs, nous croyons que les régimes interentreprises et les régimes sectoriels constituent des pistes importantes à explorer », de conclure Louis Roy.