La CSN et la CSN-Construction portent le deuil

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La CSN et la CSN-Construction portent le deuil

Alors que le drapeau de la CSN est en berne depuis samedi, à partir de demain, de retour sur le chantier de la 30, les travailleurs de la CSN-Construction porteront pour leur part un brassard de deuil noir en souvenir de leur compagnon de travail décédé injustement sur ce chantier, vendredi dernier, à la suite d’un accident de travail. « Je tiens personnellement à offrir mes condoléances à la famille de Georges Berger en mon nom et en celui de la CSN, mais nous avons aussi décidé de le faire collectivement par ce geste, de souligner le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli. Une fois de plus et une autre fois de trop, un homme est mort au travail ».

Âgé de 60 ans, Georges Berger était un arpenteur expérimenté sur les chantiers de construction.

Pour le porte-parole de la CSN-Construction, ce type d’accident est trop courant. « Depuis plusieurs années, nous tentons d’apporter des changements au Code de sécurité sur les chantiers de construction pour prévoir des procédures sécuritaires lors des manœuvres de reculs des véhicules et équipements lourds, mais nous faisons toujours face à un refus patronal, a-t-il expliqué. C’est un non sens. » Un accident semblable a d’ailleurs eu lieu dans l’Outaouais l’an dernier causant la mort de deux ouvriers. La CSN et la CSN-Construction profitent de cette journée, où nous devrions plutôt célébrer la Fête du travail, pour dénoncer l’insuffisance de la prévention en matière de santé et de sécurité au travail. « Ultimement, il est de la responsabilité des employeurs d’assurer la sécurité et l’intégrité physique des travailleuses et des travailleurs. Cette dernière ne peut être prise à la légère », de rappeler Aldo Miguel Paolinelli.

Rappelons que le 28 avril de chaque année se déroule une journée de commémoration pour les travailleurs morts ou blessés au travail. « À chaque fois, ce sont plus de 200 cas qui sont dénombrés et que nous déplorons », d’ajouter le président de la CSN-Construction. Au Québec, en 2010, la CSST a recensé 213 décès à cause du travail. Ce qui représentait une augmentation importante, plus de 15 %, par rapport aux 185 enregistrés en 2009 et c’est toujours dans le secteur du bâtiment et des travaux publics que l’on en retrouve le plus grand nombre, soit 52 en 2010.

Des mesures à mettre en œuvre Le rapport préliminaire de la CSST exige de l’entreprise NA30 qu’elle mette immédiatement en œuvre des mesures avant de reprendre des travaux de recul avec des véhicules lourds pour renforcer la sécurité sur le chantier. Par exemple, l’inspecteur de la CSST demande que le signaleur contrôle en tout temps par des signes le mouvement et, qu’avec des aides, si nécessaire, il s’assure que personne n’entre dans la zone dangereuse. Il veut aussi que le conducteur-opérateur de véhicule arrête toute manœuvre sur un signal d’arrêt lorsqu’il ne reçoit aucun signal ou lorsqu’il ne voit pas les signaux. Il désire aussi l’application de procédures contrôlant l’accès au site lors des manœuvres des équipements et des véhicules et qu’une procédure de contrôle et de vérification du fonctionnement des alarmes de recul des véhicules concernés soient élaborées et mises en place.

La CSN-Construction se demande pour quelles raisons ces procédures n’avaient pas déjà été mises en place par l’entrepreneur qui œuvre tout de même sur le plus important chantier de voirie du Québec. D’ailleurs la fédération est intervenue à plusieurs reprises depuis le début des travaux pour faire respecter le Code de sécurité sur les chantiers de construction. Au cours des prochains jours, elle analysera en profondeur ce rapport préliminaire de même que les résultats de l’enquête menée par le conseiller syndical de la CSN qui est intervenu sur ce chantier vendredi matin. Elle agira en conséquence de l’analyse de ces rapports.

« La répétition d’accidents, voire de décès, sur les chantiers de construction est une bien triste démonstration de la dangerosité de ces métiers. Les statistiques en matières d’accidents du travail, de maladies professionnelles et de morts au travail sont effarantes dans notre industrie et ce secteur n’est toujours pas considéré comme prioritaire. C’est une aberration. Voilà pourquoi il faut redoubler d’efforts pour maximiser les mesures garantissant la santé et la sécurité au travail et amener les employeurs à les respecter. Nous nous assurerons que l’employeur déploiera tous les moyens pour appliquer toutes les procédures nécessaires afin que d’autres accidents ne surviennent pas. D’ici là, nous analyserons plus en détails le rapport préliminaire et nous mènerons notre propre enquête. C’est aussi avec impatience que nous attendrons le rapport final de la CSST sur les causes de cet accident », de conclure Aldo Miguel Paolinelli.

La CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs.

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