Partenariats public-privé

La CSN se réjouit du changement de cap du gouvernement

La Confédération des syndicats nationaux accueille favorablement la décision du gouvernement de revoir en profondeur la question des partenariats public-privé et de retirer de la direction de l’agence des PPP son plus grand promoteur, Pierre Lefebvre. Selon Louis Roy, vice-président de la CSN, « crise économique ou pas, les PPP n’étaient pas la voie à suivre. Malheureusement, ce débat a fait perdre un temps précieux alors que de grands chantiers, tels que l’hôpital universitaire de Montréal, auraient pu avancer beaucoup plus rapidement s’ils avaient été faits en mode conventionnel. » La CSN croit qu’il faut maintenant se relancer l’action et démarrer les grands chantiers. « Si le gouvernement a décidé d’entreprendre une profonde réflexion dans le dossier des PPP, il devrait abandonner la construction du premier CHSLD en mode PPP sur la Rive-Sud de Montréal », de poursuivre Louis Roy. Denise Boucher, également vice-présidente de la CSN, estime quant à elle « que le gouvernement devrait inclure dans ce grand chantier de réflexion d’autres questions telles que la réglementation entourant les cliniques privées qui soulève des inquiétudes. » Avec l’entrée en vigueur du règlement sur les traitements dispensés dans les centres médicaux spécialisés (CMS) et les laboratoires d’imagerie médicale le 30 septembre prochain, les cliniques privées seront autorisées à pratiquer une cinquantaine de chirurgies. La CSN réclame la tenue d’un débat public en commission parlementaire sur les types de services médicaux spécialisés permis en CMS. À cet égard, un document de consultation s’avère indispensable pour faire le point sur les pratiques actuelles des cliniques, cabinets et laboratoires privés et pour préciser la nature et les volumes des actes médicaux, les divers effectifs mobilisés, la nature des ententes et des liens établis avec les établissements publics, les conditions d’exercice, de même que le coût des services offerts, etc. « Sans cette information, il est impossible d’apprécier l’étendue et l’impact de la gamme de services médicaux spécialisés qu’on s’apprête à confier aux cliniques médicales spécialisées privées », de plaider la vice-présidente de la CSN. Pour les deux dirigeants syndicaux, le gouvernement devrait miser sur l’expertise publique et une meilleure organisation du travail pour améliorer les délais d’attente. La Confédération des syndicats nationaux représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

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