Ce mercredi se sont penchés sur l’intégration sur les questions de diversité de genre et sexuelle et sur les droits des personnes LGBT.
Dans un premier temps, les délégué-es au congrès se sont prononcés pour que le Conseil central de Lanaudière appuie officiellement la Coalition contre la haine. La CSN en fait déjà partie.
Cette coalition, mise sur pied par le Conseil québécois LGBT, demande au gouvernement
de lancer plan d’action interministériel contre la haine, notamment des actions concrètes sur la haine et la violence en ligne et la désinformation qui alimente la haine et la violence ;
qu’il concerte ses actions avec les organismes membres de la Coalition contre la haine dans un souci d’efficacité sur le terrain.
qu’il finance l’action communautaire autonome engagée dans la lutte contre la haine et la violence.
Démystifier
Mykaell Blais de l’organisme trans Mauricie–Centre-du-Québec a ensuite présenté une conférence sur l’accueil de la diversité de genre et la diversité sexuelle. Pour bien faire ce travail d’intégration, il est essentiel de bien comprendre cette réalité.
D’entrée de jeu, Mykaell rappelle que la binarité des genres n’est pas un phénomène nouveau. Il y avait de telles communautés déjà bien implantées avant l’arrivée des colons européens.
Au Québec nous avons trois choix d’identité de genre : homme, femme ou non-binaire. Cependant, à la naissance on attribue d’office un genre homme ou femme. C’est ainsi qu’une personne qui a une identité de genre différente que celle qui lui a été assigné à la naissance se désignera comme une personne trans. Attention ! Identité de genre n’égale pas expression de genre (vêtement, coiffure maquillage, posture, etc.). Bref, une personne trans, ça ne paraît pas toujours facilement….
Enchaînant sur la transition de genre Mykaell, explique qu’une personne trans ne se transforme pas ; elle affirme son genre authentique. Il ajoute que chaque parcours de transition est unique et qu’il est impossible de conclure le genre d’une personne simplement à la regardant. Il conclut : « Il n’y a pas de mauvais corps».
Contexte actuel
Présentement la Charte des droits et libertés protègent certains droits des personnes trans, par exemple le respect du prénom, le droit à la confidentialité, la protection contre la discrimination et le droit d’utiliser les installations sanitaires ou autres.
De plus, depuis 2015, les personnes ne sont plus obligées d’avoir subi une chirurgie génitale pour pouvoir modifier ses papiers légalement.
De nombreux défis demeurent. L’acceptation des personnes trans est encore trop souvent un enjeu. Chez les jeunes, c’est particulièrement préoccupant illustre-t-il : 4,2 % des enfants en protection de la jeunesse sont trans ou non-binaire. De ce nombre, plus de 28,5 % s’y retrouvent à la suite d’un abandon parental.
Comme l’a résumé une des participantes à la discussion « Quand je suis née, j’étais criminelle. Aujourd’hui les droits ont progressé mais j’ai peur qu’on assiste à un retour en arrière. Il faut miser sur la solidarité.»
En conclusion, Mykaell a donné quelques trucs pour assurer un bon accueil de la diversité au quotidien.
- Assurer un bon climat exempt de transphobie et d’homophobie ;
- Apposer des affiches de sensibilisation ;
- Se présenter avec son pronom au lieu de demander à quelqu’un quel pronom utiliser pour s’adresser à lui ;
- S’informer et tenter de demeurer conscient ;
- Attention à la curiosité déplacé
- Parler de façon épicène ( incluant féminin et masculin)