En cette Journée internationale des sages-femmes, la Coalition pour la pratique sage-femme (CPPSF) exige des engagements formels du ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Réjean Hébert, pour assurer le déploiement de maisons de naissance dans toutes les régions du Québec. « Les femmes et les familles attendent depuis trop longtemps de pouvoir accéder aux maisons de naissance. Année après année, ministre après ministre, gouvernement après gouvernement, des promesses nous ont été faites. Il est temps de les concrétiser », dénonce Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la CPPSF.
La Coalition pour la pratique sage-femme demande au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) d’accorder une enveloppe budgétaire afin de développer adéquatement le réseau des maisons de naissance. De plus, afin que cette démarche se fasse de manière efficace et qu’elle tienne compte des besoins de la population, la CPPSF réclame la mise sur pied d’un Comité national de coordination du développement et du déploiement des maisons de naissance et de la planification des effectifs sages-femmes, et ce, sans plus tarder. Ce comité doit être composé de représentantes des institutions sage-femme, des comités de parents, des groupes citoyens et de représentants du MSSS.
Un modèle reconnu mondialement Le modèle de pratique des sages-femmes québécoises fait l’envie du monde entier. C’est à travers les maisons de naissance, infrastructure phare du réseau de la santé en périnatalité, que les femmes peuvent exercer leur droit de recourir aux services d’une sage-femme et de choisir le lieu d’accouchement : maison de naissance, domicile ou centre hospitalier. « Pourtant, malgré les preuves démontrant l’efficacité et la qualité des soins prodigués ainsi que la satisfaction des femmes et des familles qui y sont passées, les besoins de nombreuses femmes qui accouchent annuellement ne sont pas entendus », affirme Lorraine Fontaine.
Services recherchés Les 10 maisons de naissance réparties dans 9 régions du Québec ne suffisent pas à la demande. Les services sage-femme sans maison de naissance ne répondent pas aux besoins des femmes. L’impossibilité d’accoucher à domicile pour des raisons administratives et des résistances corporatives est inacceptable. D’ailleurs, un sondage réalisé en 2010 dévoilait que 26 % des femmes souhaitent pouvoir accoucher hors des centres hospitaliers, soit en maison de naissance ou à la maison . Possibilité que seules les sages-femmes peuvent offrir. Pour Lorraine Fontaine, « il est inconcevable que les droits de plus de 20 000 femmes soient bafoués chaque année ».
« Depuis 1988, la Coalition pour la pratique sage-femme défend le droit des femmes d’avoir accès aux sages-femmes, partout au Québec, dans le réseau public de la santé. Ces services ont fait leurs preuves et l’heure n’est plus à la démonstration de leurs avantages, mais à un développement coordonné et respectueux du modèle québécois, tel qu’il est préconisé dans la politique de périnatalité du Québec », lance Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la CPPSF.
À propos La Coalition pour la pratique sage-femme est composée de : Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) Association des étudiantes sages-femmes du Québec (AESFQ) Cercle des fermières du Québec (CFQ) Confédération des syndicats nationaux (CSN) Fédération des femmes du Québec (FFQ) Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF) Groupe MAMAN, Mouvement pour l’autonomie dans la maternité et pour l’accouchement naturel L’R des centres de femmes du Québec Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) Regroupement Naissance-Renaissance (RNR) Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (Réseau des CRP) Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) Seréna Québec