Le personnel infirmier de Sacré – Cœur lance un cri d’alarme

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Le personnel infirmier de Sacré – Cœur lance un cri d’alarme

Le personnel infirmier de Sacré-Cœur lance un cri d’alarme

Pour une quatrième fois depuis le début de l’année, le Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CSN) interpellera les hautes instances de l’hôpital sur l’important problème de pénurie de personnel infirmier qui y est vécu. Cette fois-ci, lassés du silence et de l’immobilisme de la direction, plusieurs salarié-es se rendront à la réunion du conseil d’administration, ce soir, pour obtenir des réponses et des engagements formels.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis que le syndicat a engagé ses premières discussions afin de prévenir une crise des ressources en personnel infirmier pendant la saison estivale. Ces interventions n’ont pas été prises en compte par l’établissement et la crise appréhendée est aujourd’hui bien réelle. Au moins 125 postes d’infirmière ne sont pas comblés et les derniers affichages n’ont pas trouvé preneurs.

Le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires est à bout de souffle, mais continue toutefois à dispenser des soins de haut niveau aux patients de Sacré-Coeur. Cependant, l’effet de la pénurie se répercute malgré tout sur la clientèle.

Des événements récents en témoignent :

  • Un patient souffrant de douleurs et nécessitant une médication qui tardait à venir à cause du manque de personnel, n’a trouvé d’autre solution que de lancer une chaise contre un mur pour réclamer une attention immédiate.
  • Un patient atteint d’une phlébite à une jambe, attendant au triage de l’urgence, a quitté après 2 h15 sans avoir été traité ni même avoir reçu de réponse du personnel infirmier, lequel traitait des polytraumatisés.
  • Il y a quelques semaines, durant le quart de soir, la pouponnière a dû être fermée car il manquait de personnel. Les bébés instables, qui requièrent des soins plus attentifs, ont été relocalisés à la salle d’accouchement.

Le personnel infirmier, bien qu’impuissant devant la hausse du mécontentement des familles et de l’exaspération des patients, comprend cependant leurs réactions.

« La population a droit à des soins de santé de qualité, et, c’est ce que nous tentons de faire malgré tout à Sacré-Cœur. Cependant, il est anormal de se voir confier, parfois, les soins de près du double de patients. La direction de l’hôpital sait très bien que dans une telle situation, les patients ne pourront pas recevoir toute l’attention dont ils ont besoin », commente Lise Therrien, présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CSN).

« Il est anormal aussi que la seule solution mise en place par la direction soit l’obligation d’effectuer des heures supplémentaire jusqu’à 16 heures consécutives pour le personnel au travail. Cette surcharge accélère l’épuisement et la détresse du personnel infirmier. À cause de cette situation, le recrutement du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires est laborieux et diminue, tandis que les départs à la retraite augmentent. Il faut que cela cesse !», ajoute Lise Therrien.

Présentement, l’employeur préfère menacer de sanctionner son personnel infirmier, plutôt que de rechercher des solutions viables pour tous. Le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires se voit contraint, sur la base de leur code d’éthique professionnel, interprété selon l’entendement de l’employeur, d’effectuer des heures supplémentaires à la suite du quart de travail régulier. La vie familiale et sociale de ces personnes est constamment remise en cause et occultée par l’employeur. Des mères de famille monoparentale s’inquiètent de ne pas pouvoir aller chercher leurs enfants à la garderie en raison d’une obligation imprévue d’heure supplémentaire à effectuer.

Le syndicat ne peut que se rebeller devant le laxisme des gestionnaires qui gèrent les ressources humaines. Ne pouvant plus agir autrement et voulant lancer un cri d’alarme et de détresse, le personnel infirmier compte interroger le conseil d’administration de l’hôpital Sacré-Cœur ce soir, mardi 26 juin à 18 heures.

« Nous exigeons des réponses à nos demandes répétées. La direction de l’établissement doit assumer son rôle de gestionnaire. Elle doit prendre ses responsabilités, plutôt que d’imposer au personnel l’obligation de porter le fardeau et les conséquences de la pénurie du personnel infirmier. C’était d’ailleurs l’essentiel du message du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philipe Couillard, lors de ses dernières interventions dans les médias », rappelle le comité exécutif syndical.

« Il ne faut pas oublier la relève. Il faut dire aux jeunes « OUI, les soins infirmiers c’est attirant. » La dimension humaine de nos professions est très valorisante et, malgré toutes ces embûches, plusieurs d’entre nous y œuvrent depuis 20, 30, 35 ans. Seules les conditions de travail doivent changer. Cela fera toute la différence pour attirer les jeunes dans les soins infirmiers et cardiorespiratoires », conclut Lise Therrien.


Source : CSN – 26 juin 2007

Pour renseignements : Lise Therrien, présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CSN), téléphone : 514 338-2046 ou téléavertisseur : 514 801-5817

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