La fin du conflit est en vue au Casino de Montréal

Les agents de sécurité en lock-out votent pour l’acceptation de la recommandation du conciliateur

Réunis en assemblée générale, hier soir, les agents de sécurité du Casino de Montréal en lock-out depuis 13 mois et deux semaines ont voté, à scrutin secret, dans une proportion de 65 % pour l’acceptation de la recommandation du conciliateur Julien Perron. Cette dernière réglerait tous les différends entre les lock-outés et leur employeur. Puisque que la recommandation a également été acceptée par la Société des casinos du Québec (une filiale de Loto Québec), les deux parties procéderont à la négociation d’un protocole de retour au travail dès mardi prochain. Les éléments de la recommandation, qui porte sur les horaires de travail et le nombre d’employé-es permanents de l’unité sécurité (les seuls points en litige) du Casino, seraient alors introduits dans la convention collective négociée à l’été 2008. Les membres de l’unité sécurité du Syndicat des employés-es de la Société des casinos du Québec (CSN) ont été mis en lock-out le 27 août 2008. « Même si la direction du syndicat ne pouvait endosser cette recommandation, nous allons garder la tête haute, a commenté le président du syndicat, Rick Scopelleti. Pendant 13 mois et demi, le Casino a essayé d’écraser notre syndicat et notre solidarité, mais nous sommes toujours ensemble et toujours debout. » La recommandation de Julien Perron garantirait un total de 104 postes à temps complet sur trois horaires distincts. Un premier horaire de type 3 – 4 (l’horaire défendu par le syndicat) serait mis en place pour 72 postes permanents à temps complet. Quatre postes combleraient un deuxième horaire de 3 – 4 à raison de 37 heures par semaine. Un troisième horaire 4 – 3 pour 28 postes à temps complet fonctionnerait par rotation de deux blocs consécutifs de jour et deux blocs consécutifs de nuit. « C’est certain que plusieurs vont vivre une situation familiale et de vie très difficile à cause de ces horaires, a observé Rick Scopelleti. Plusieurs autres vont perdre leur gagne-pain. C’est pourquoi nous nous sommes battus si fort et si longtemps pour préserver un horaire qui fonctionnait très bien depuis neuf ans. » La convention collective serait en vigueur jusqu’au 31 mars 2017 ; après le 31 mars 2012, les parties ont convenu d’appliquer une clause remorque sur tous les paramètres pécuniaires applicables aux employé-es syndiqué-es de l’unité générale du Casino de Montréal.

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