Les 30 salariés du marché Valu-Mart de Shawville, en grève depuis plus de cinq mois aujourd’hui, ont interpellé les actionnaires de Loblaw lors de la réunion annuelle des actionnaires de la société.
Les travailleurs dénoncent l’attitude de leur employeur face à la négociation. «L’employeur ne daigne même pas rencontrer ses travailleurs, regrette David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN). Il refuse de négocier, on sent qu’il ne comprend pas du tout la situation», a-t-il ajouté.
Le principal point de discorde est que Loblaw veut que ce soit son siège social à Toronto qui mène la négociation avec le marché de Shawville, en dépit du fait que toutes ses autres épiceries québécoises aient traité avec le bureau montréalais de l’entreprise. Le syndicat tient donc à réitérer qu’il souhaite que l’employeur revienne à la table de négociation et relance la discussion avec, comme cadre de référence, les règlements convenus au Québec. Le tout dans une perspective d’en arriver à un règlement similaire aux autres magasins des bannières de Loblaw qui sont de la même taille et qui ont un chiffre d’affaire semblable.
« Nous avons négocié avec tous les autres Loblaw au Québec sans aucun problème, nous ne pouvons pas comprendre ce qui cloche dans le cas de Shawville », s’interroge David Bergeron-Cyr.
Les travailleuses et les travailleurs du Valu-Mart de Shawville sont syndiqués et membres de la FC-CSN depuis 1979. Valu-Mart est une chaîne de supermarchés basée en Ontario. Il s’agit d’une filiale de National Grocers, elle-même une filiale de Compagnies Loblaw limitée, le plus important distributeur alimentaire au Canada.
Les syndiqués exhortent Loblaw à prendre des mesures dans ce conflit et à faire en sorte que son marché de Shawville reprenne la négociation.