Les salarié-es de Couche-Tard lancent un dernier au revoir à leur clientèle

Articles récents

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…
Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait…
Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…
Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Confinés au seuil du salaire minimum, les employé-es de la résidence pour aîné-es Le Dufresne dénoncent…
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent…
Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.…

Un cimetière, coin D’Iberville – Jean-Talon

Les salarié-es de Couche-Tard lancent un dernier au revoir à leur clientèle

          Ce lundi soir, le dépanneur situé au coin des rues D’Iberville et Jean-Talon est transformé en cimetière par les salarié-es de Couche-Tard de Montréal, congédiés pour s’être syndiqués. Ils profitent de l’Halloween pour saluer leurs clients une dernière fois.

L’idée vient des employé-es, qui avaient l’habitude d’offrir des bonbons – à leurs frais – aux enfants du quartier. « Nous tenions à dire au revoir à nos clients de la bonne manière. Pouvoir leur dire que nous nous sommes syndiqué-es pour changer nos conditions de travail tout en gardant le meilleur, soit ce contact quotidien avec eux que nous apprécions » explique le président du syndicat, Luis Donis. Ces derniers jours, les employé-es ont livré des milliers d’invitations aux résidants des alentours.

Les ex-employés ont pris possession du terrain vers 16 h. Ils y ont installé une fresque de 30 pieds de long sur la devanture du magasin. Ils y resteront jusqu’à environ 20 h 30. Dans un tract distribué aux visiteurs, les salarié-es invitent les clients à se plaindre de la fermeture sauvage de leur dépanneur auprès du service à la clientèle de l’entreprise au : 1 888 999 9301.

« L’Halloween, c’est l’occasion de montrer le côté vampire de Couche-Tard. Une entreprise qui s’est nourrie du travail de ses 5000 salarié-es québécois pour bâtir un empire engendrant aujourd’hui des bénéfices annuels de 370 millions net, après impôts. Elle refuse de leur renvoyer quoi que ce soit en retour et elle se fout de sa clientèle aussi », souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité qui note que l’entreprise n’a pas daigné faire quoi que ce soit pour remercier ses fidèles clients des dépanneurs qu’elle a sauvagement fermés.

Pour sa part, le vice-président de la Fédération du commerce, David Bergeron-Cyr croit qu’il est grand temps que Couche-Tard se réveille et revienne dans le monde des vivants. « Pour Couche-Tard, on dirait que c’est du ” zombies-ness as usual “. Ils n’ont pas encore compris que les gens se syndiquent parce que c’est leur droit d’améliorer leur sort. Il faut croire que ces dirigeants ne vivent pas dans notre monde, sinon comment pourraient-ils rester impassibles devant des salarié-es qui réclament un milieu de travail plus sécuritaire et quelques journées de maladie ? »

Dépanneur maudit, Le dépanneur, situé au coin des rues D’Iberville et Jean-Talon, est un endroit maudit depuis le15 septembre, date à laquelle Couche-Tard l’a fermé sauvagement ne laissant que deux minutes aux salarié-es pour quitter l’établissement, sans autre préavis. Les salarié-es de Couche-Tard et la CSN entendent hanter l’entreprise tant qu’elle ne modifiera pas ses pratiques et qu’elle n’acceptera pas de reconnaître le droit fondamental de ses salarié-es de se syndiquer et de négocier leurs conditions de travail.

Les salarié-es de deux dépanneurs Couche-Tard situés en Montérégie négocient actuellement une première convention collective. Il s’agit des dépanneurs de Saint-Liboire, situé à la sortie 145 de l’autoroute 20, et de Longueuil, arrondissement Saint-Hubert, sis au 1400 boul. Édouard. Parmi leurs revendications, notons :

• quatre journées de maladie ; • un bouton de panique en cas de vol à main armée ; • un suivi psychologique pour les victimes d’agression armée ; • des règles objectives pour les octrois de poste et les choix d’horaire et de vacances ; • le respect des normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité ; • une échelle salariale menant à un taux horaire d’environ 12,50 $ l’heure, pour les préposé-es.

Tous les salarié-es de Couche-Tard ont le droit de se syndiquer. Pour ce faire, ils peuvent appeler, en toute confidentialité, au : 1 800 947-6177.

Les salarié-es syndiqués de Couche-Tard sont affiliés à la Fédération du commerce de la CSN. Celle-ci est l’une des huit fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux. La CSN représente 300 000 travailleuses et travailleurs au Québec, dans tous les secteurs d’activité.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023